Jamais de mémoire d'Hammam-Lifois, leur glorieux bastion du sport le CSHL n'est descendu aussi bas, buvant le calice jusqu'à la lie volet gouvernance. Car même dans les années calamiteuses, obscures sanctionnées par une chute au pallier inférieur, les BD avec à leur tête des présidents étaient présents, fonctionnels assumant pleinement leurs responsabilités. Pour l'heure c'est la bouteille à l'eau avec un BD inexistant, un président « élu » inexistant, une stratégie claire inexistante, des rouages inexistants, bref toutes les composantes classiques et habituelles d'un club se disant professionnel inexistantes ! D'où une ébullition sans précédent parmi les joueurs et les techniciens toutes catégories et toutes disciplines confondues sans oublier une rue gagnée par le doute, les craintes légitimes pour ses couleurs. Nous avons pris attache avec Fadhel Ben Hamza pour nous éclairer sur les tenants et aboutissants de ce vide au sein de la gouvernance. Ecoutons-le : « J'ai toujours été clair dans toutes mes déclarations et tous mes propos quant à mon éventuelle prise en main des commandes du club. Le président sortant M.Dâadâa m'avait promis de trouver une solution satisfaisante pour éponger l'ardoise avec une participation conjointe de nous deux et j'insiste sur la notion de partage de la contribution pour le faire. Je lis ça et là des chiffres erronés et nettement surévalués. Mais au fait il s'agit du salaire du mois de juin, de 160 mille dinars comme primes de rendement et de 80 millions redevables aux créanciers et à ceux qui ont loué des appartements et des maisons pour loger nos joueurs. « Je campe sur ma position à contre cœur « Il va sans dire que mes moyens ne permettent point d'endosser toutes ces charges tout seul. Le président est enfin de retour à Tunis. J'attends encore de me réunir avec lui pour mettre les choses définitivement au clair. De deux choses l'une : On met à concrétisation ce dont nous avions convenu par le passé et je prends les commandes du club. En cas de refus de sa part de tenir ses engagements et de venir en aide aux caisses, je me retire définitivement de l'affaire car et je le répète encore une fois je n'ai nullement les moyens « tout seul » pour subvenir aux exigences financières d'une telle lourde responsabilité. Je campe sur ma position à contre cœur ». Mohamed sahbi RAMMAH Joueurs en grève Les joueurs du CSHL ont refusé jeudi de prendre part aux entraînements réclamant le règlement de leur dus. C'est la première grève des joueurs cette saison en Ligue 1 pour des raisons financières. Le CSHL, privé de son stade depuis de nombreuses années, devrait retrouver très prochainement sa pelouse de Hammam-Lif pour accueillir ses rencontres à domicile.