Qatar - Tunisie : horaire et chaînes pour ne rien rater du match    Au cœur des visages de Walid Zouari : une captivante humanité    Décès de l'épouse du martyr héros Abdessalem Saafi    L'ambassade des Etats-Unis en Tunisie reprend ses activités normales !    Qatar – Tunisie: chaînes et horaire    Coupe Arabe 2025 : à quelle heure le match Tunisie – Qatar ?    Entrée gratuite demain dans tous les sites historiques et musées : profitez-en !    Météo : Nuages, vent fort et mer agitée sur une grande partie du pays    Trafic de drogues : la Tunisie porte un coup dur aux réseaux internationaux    Walid Zouari: Chaque visage n'est pas un portrait, mais une mémoire en devenir    LG présentera "Innovation en harmonie avec vous" au CES 2026    Lab'ess lance le 14ème cohorte de son programme d'Incubation : les projets à impact environnemental appelés à candidater    40 % des Tunisiens utilisent les services numériques    Météo en Tunisie : températures en baisse    Slaheddine Belaïd: La Main rouge, au cœur de multiples assassinats en Tunisie à l'époque du colonialisme français    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    nouvelair dévoile sa nouvelle offre tarifaire au départ et à destination de la Turquie    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour    0,5 % sur les salaires et 3 % sur les sociétés... pour financer les fonds sociaux    Alerte aux faux DeepSeek : l'IA, nouvelle arme des arnaques numériques en Afrique    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Ce dimanche, le Palais Ahmed Bey à la Marsa accueille la présentation du nouveau livre «La médina au temps des pachas beys» du Pr Mohamed El Aziz Ben Achour    Patrimoine tunisien : le musée de Carthage retrouve les visiteurs    Météo en Tunisie : pluies temporairement orageuses sur les régions de Bizerte, Béja et Jendouba    Tourisme en Tunisie : les Britanniques encore plus nombreux    Budget 2026 surchargé : Gourari met en garde, les Tunisiens paieront le prix !    Zoubeida Khaldi: Le dernier fantôme    Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la Littérature 2025 : lauréats de la 5ème édition    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Météo en Tunisie : Des pluies sur plusieurs régions, chutes de grêles au nord-ouest    Article 69 : le garde-fou qui protège les caisses de l'Etat tunisien    Immigration stoppée : les Etats-Unis ferment la porte à 19 pays    Des élections au Comité olympique tunisien    Ciné-Musée 2025 : un programme culturel riche entre Sousse et Tozeur    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Décès de Nizar Cheikh Rouhou, président de la Chambre nationale des agents immobiliers    Match Tunisie vs Syrie : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 01 décembre?    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Mohamed Ali Nafti représente la Tunisie aux forums africains sur la paix et la justice    Choc : Trump réexamine les cartes vertes de migrants de 19 pays, dont 4 arabes !    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Chine: L'Orient du développement, modèle d'avenir pour le Sud ?    Elyes Ghariani: L'Union européenne à l'épreuve des nouvelles dynamiques sécuritaires    Le jour où: Alya Hamza...    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les «sacrifices» de la rentrée politique et scolaire
Publié dans Le Temps le 12 - 09 - 2014

Le Ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda, a récemment déclaré, sur le plateau d'une radio privée, que l'Etat tunisien risque de voir sa crise financière s'aggraver et d'être incapable d'honorer ses engagements intérieurs et extérieurs (salaires des fonctionnaires, dettes etc.) si l'Assemblée Nationale Constituante ne fait pas voter cinq projets de loi. A l'en croire, la Tunisie serait privée d'une aide de 700 milliards (promise par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International) si ces textes n'étaient pas adoptés le plus tôt possible ! Ce n'est pas la première fois que les fonctionnaires tunisiens sont menacés dans leurs traitements. Depuis la « révolution », on ne cesse de les en avertir surtout avec les gouvernements de la Troïka : mais par la suite, et comme par enchantement, la Trésorerie générale trouve de quoi les payer ! Un ou deux mois après, rebelote ! Nouveau risque d'incapacité à payer et nouveau miracle salvateur. Et pourtant le gouvernement actuel fait tout pour stabiliser les finances de l'Etat surtout avec la loi de finances complémentaire. Il y a quand même lieu de se demander ce que le Tunisien peut faire si le « drame » se produit effectivement, comme c'est arrivé dans divers pays du monde à cause d'une cessation de paiement ou d'un retard dans le versement des salaires ! Et puis que prévoit l'Etat lui-même pour ce scénario ? Jusqu'à nouvel ordre, on préfère ne pas y penser ; ou alors chaque nouveau gouvernement provisoire tente d'éviter le pire en colmatant les brèches avec des emprunts ou avec des fonds grignotés par-ci par-là dans le budget de l'Etat. Ce sera encore plus dur donc pour le gouvernement durable qui sortira des prochaines élections : Hakim Ben Hammouda était clair : les caisses de l'Etat sont presque vides en ce moment ; qu'en sera-t-il en janvier 2015 ? D'où viendrait l'argent susceptible de dépanner ces caisses ? On sollicitera sans doute une énième fois en trois ans l'aide de la Banque Mondiale et du FMI ainsi que la générosité des pays « frères et amis » ! Mais ce sera à quel prix ! Car ce qui reste comme sacrifices et concessions à faire touche quelque chose d'essentiel : la souveraineté nationale ! Nos politiques ont beau dire que c'est une « ligne rouge » à ne pas franchir, elle nous semble déjà entamée ; à tout le moins bien plus menacée que les salaires des fonctionnaires !
Carpe diem !
S'il est très pénible pour les Tunisiens de vivre sans salaires, ou avec une moitié de salaire pendant quelques mois de crise nationale ; en est-il de même si on leur demande de se passer du mouton de l'Aïd ? Ces derniers jours, on propose effectivement de renoncer au sacrifice rituel afin de préserver les finances de l'Etat et les budgets familiaux ! Une fatwa est nécessaire dans ce sens et la rumeur court que le mufti de Tunisie étudie sérieusement la « salutaire » suggestion ! En vérité, et quelque élevé que soit le prix du mouton de l'Aïd, nous avons constaté que nos compatriotes trouvent toujours le moyen de se l'acheter : ils s'endettent, grignotent dans les économies du ménage, sacrifient des dépenses plus urgentes, vendent quelques biens de valeur etc. pourvu que la tradition soit respectée ! D'autre part, et comme ils ont déjà renoncé à la consommation journalière de la viande ovine (de toutes les viandes rouges en fait) à cause de sa cherté sur le marché, ils se disent qu'une fois n'est pas coutume et que donc il est de leur droit le plus légitime de s'offrir un bon méchoui de côtelettes à l'Aïd el kébir. Carpe diem, c'est un principe de vie chez la plupart des Tunisiens lesquels n'aiment pas beaucoup penser à demain ! Pour eux, le sacrifice du mouton de l'Aïd fait justement partie des plaisirs de l'instant présent, à ne jamais sacrifier, sous peine de commettre un impardonnable sacrilège !
En attendant la prime !
Parmi les dépenses essentielles que le Tunisien moyen sacrifie allègrement au profit de ses plaisirs de fêtard-né, on trouve celles de l'école : pour la prochaine rentrée par exemple, on achète le strict minimum et au prix le plus bas ! Les parents vous disent que chez les libraires, les fournitures scolaires coûtent le double de celles vendues sur les étals des trottoirs ! Ils évaluent eux-mêmes les besoins de leurs enfants et admettent difficilement que les enseignants de ces derniers aient le droit d'en exiger davantage ! Sinon, ils n'achètent pratiquement rien et font attendre leurs enfants et les enseignants jusqu'à la fin du mois, jusqu'au versement d'une prime, jusqu'à obtenir un crédit, ou une avance ! Bref, pour de tels adeptes invétérés de la procrastination, la rentrée des classes commence réellement le 30 septembre, ou à la mi-octobre ; en tout cas jamais à la date officielle ! C'est ce qui explique que dans beaucoup d'établissements du secondaire en particulier, les cours commencent avec une moitié des élèves qui sont absents ou sans fournitures ! En effet, pendant près d'un mois, les premières leçons sont prises sur des feuilles de brouillon, ou sur des cahiers de l'année précédente. Les élèves se présentent sans cartables et avec un seul et unique stylo dans l'une des poches du pantalon ou de la chemise. Il y en a même qui viennent en classe sans rien, et leurs parents le savent pertinemment ! Eux aussi sont en train d'attendre le versement d'une quelconque indemnité pour acheter le nécessaire de la rentrée ! Les études, ça peut attendre ! Et puis, avec les nouveaux systèmes, il y a toujours moyen de réussir ses examens sans trop dépenser et sans trop se dépenser ! Pourquoi donc ...gaspiller !!!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.