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Radhouène Ben Salah (Président de la FTH): « La création d'une telle société engendrera des effets néfastes sur l'hôtellerie"
Publié dans Le Temps le 12 - 09 - 2014

Sale temps pour nos hôteliers réunis hier au siège de la Fédération tunisienne d'hôtellerie à la suite de la décision du gouvernement de soumettre à l'Assemblée Nationale Constituante un projet de loi portant sur la mission et les prérogatives de la société de gestion d'actifs créée à l'occasion de la loi de finances complémentaire 2014..Cette proposition n'a pas fait l'unanimité de ces hôteliers . « Nous sommes là pour dire que nous ne sommes pas d'accord » refusant ce projet visant à spolier leurs biens .Le projet n'a certes pas encore été adopté par l'ANC mais les propriétaires d'hôtels craignent son adoption dans les prochains jours. La position de la FTH a toujours été claire. Elle a toujours milité en faveur d'une solution radicale du problème de l'endettement et n'a jamais eu ni l'intention ni la volonté de défendre les hôteliers qui n'ont fait aucun effort pour honorer leurs dettes. Le Président de la Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie, Radhouane Ben Salah, a déclaré hier lors d'un point de presse que La FTH a toujours milité en faveur de la mise en place d'une solution pour répondre au problème de l'endettement et la société de gestion des actifs peut constituer une partie de la solution. « Néanmoins explique-t-il, il faut délimiter ses attributions et déterminer son périmètre d'action. Car si le projet de loi est adopté, tel qu'il a été conçu, cela peut engendrer des résultats désastreux pour l'hôtellerie tunisienne et un impact aussi grave sur le climat social. A cet effet, la Fédération a précisé qu'elle a soumis le projet de loi présenté par le gouvernement à des experts qui ont fait ressortir beaucoup de défaillances et d'incohérences d'ordre constitutionnel, juridique et financier. En rappelant qu'il est primordial dès le départ de définir d'une façon claire les attributions de cette société et de préciser son périmètre d'action, le rapport des experts a attiré l'attention sur le fait que ce projet touche de plein fouet le droit de propriété, avant de révéler de nombreux manquements qui risquent de faire dévier cette société de son objet principal » Radhouène Ben Salah a énuméré à titre d'exemple les plus importants manquements relevés. La nature de la dette à prendre en charge par la société, à savoir les dettes carbonisées sont les dettes ayant fait l'objet d'un jugement définitif au profit des banques, les dettes impayées en totalité se rapportant aux hôtels fermés et les dettes auprès des sociétés de recouvrement et qui n'ont pas trouvé de solutions avec le promoteur.. Plus généralement, ce sont les dettes classées « classe 4 » selon la définition de la BCT, et ce, 5 ans avant la date de la constitution de la Société de Gestion des Actifs. Le promoteur doit pouvoir racheter la dette ainsi que les actifs le cas échéant aux mêmes conditions que la Société de Gestion des Actifs ou tout acquéreur tiers.En cas de contestation du montant de la dette, il doit pouvoir recourir à la justice ou à l'arbitrage.L a FTH précise enfin qu'elle milite depuis des mois pour améliorer ce projet, ajoutant que toutes ses initiatives et propositions sont demeurées jusqu'à présent vaines. Raison pour laquelle elle tient à tirer la sonnette d'alarme parce que le gouvernement semble vouloir faire passer le projet sans tenir compte des propositions de la profession »
Un problème social
La création de l'AMC va à l'encontre des articles de la nouvelle Constitution en accordant à cette société des attributions illimités et en privant les hôteliers du droit de recours. « Nous sommes contre l'ambigüité et l'imprécision qui l'entachent et nous appelons à ce que les attributions et les prérogatives de cette société soient clairement définies. Nous sommes pour sa révision car elle ne répond pas aux attentes des hôteliers « a précisé Belgacem Ayari chargé du secteur privé à l'UGTT « Nous sommes pour la transparence. Le tourisme est un secteur clé pour notre économie. C'est pourquoi nous devrons faire participer tous les acteurs sociaux dans l'élaboration de ce projet. Le paiement des dettes est certes un devoir national mais nous devrons se mettre à table pour définir les prérogatives de cette société et associer les hôteliers qui connaissent mieux que quiconque les détails de leurs structures. La mise en place de l''AMC pourrait us de 400 mille personnes sans oublier les emplois indirects. Ce projet risque de spolier les biens des hôteliers. C'est pour quoi nous devrons dialoguer avec tous les intervenants et préserver les droits et intérêts des professionnels. Nous avons saisi l'ANC et le gouvernement qui prendront en compte notre appel » Habib Bouslama vice –Président de la FTH a dénoncé la création de l'AMC « 80% des hôteliers sont touchés par cette mesure. Les créances impayées et contentieuses du secteur avoisinent les 1044 millions de dinars.
Les hôteliers n'ont dilapidé aucune fortune bien au contraire et malgré la crise, ils continuent à créer des emplois et à booster l'économie nationale. La révolution n'a fait qu'alourdir les dettes Les intérêts des banques ont atteint plus de 17% contre 3% prédéfinis par la banque centrale. Nous avons contacté la banque centrale mais aucune solution n'a été apportée à nos doléances. On dirait que c'est un complot monté contre le secteur. Nous ne sommes pas contre la création de l'AMC mais contre le texte de loi promulguant la création de cette entreprise. L'idéal est de revoir le contenu de cette loi avant de le voter car elle est anticonstitutionnelle car finalement on risque d'offrir notre patrimoine à des sociétés étrangères » Mohamed Ali Toumi Président de la FTAV a appelé à la concertation et au dialogue « Ce projet doit être soumis à une plus grande réflexion de toutes les parties prenantes afin de trouver une solution qui revalorise le secteur ». Bref, les hôteliers qualifient cette AMC de "fonds vautour». Ils s'opposent farouchement à ce projet. Ils ne baissent pas les bras. Ils se mobiliseront en vue de bloquer la promulgation de cette loi avec la multiplication des campagnes de sensibilisation avec l'UGTT , les députés, l'administration et la société civile refusant cette « conditionnalité » de l'octroi de crédit d'une valeur de 700 millions de dollars par la banque mondiale à la Tunisie si le projet de loi de l'AMC serait adopté !


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