L'information a vite fait de se répandre, véhiculée par les réseaux sociaux et diffusée par plusieurs médias. Il est vrai que la chute d'un drone à Sfax est un événement aussi insolite qu'inédit. D'autant plus sensationnel d'ailleurs, que le drone minuscule était équipé de caméras. C'est ce qui explique les interprétations les plus fantaisistes et les commentaires les plus alarmistes et les plus suspicieux. Devoir de vigilance oblige, l'information a été prise au sérieux par les ministères de la Défense Nationale et de l'Intérieur. En effet, dès que l'alerte avait été donnée par le propriétaire du verger dans lequel a eu le crash de l'appareil, une unité des forces de sécurité s'est rendue immédiatement sur les lieux, suivie d'unités de l'Armée Nationale. Or, après examen, il s'est avéré en fin de compte qu'il s'agit d'un mini drone de 25 cm d'envergure dont la possession ne serait pas soumise à l'obtention d'un quelconque permis et que l'événement lié à sa chute ne revêt aucun intérêt, aucune gravité ni aucune dimension sécuritaire. IL s'agit tout simplement d'un petit appareil appartenant à un club de photographie aérienne, utilisé pour filmer la cérémonie de fiançailles. Comme les deux fiançais appartiennent paraît-il à ce club, leurs amis ont voulu leur faire une jolie surprise en filmant la cérémonie par des caméras installées sur un le mini drone, qui en toute vraisemblance a échappé au contrôle du manipulateur de sa commande pour aller s'écraser , un peu plus loin, à quelque cinq cents mètres, dans un verger situé à Sakiet-Ezzit et plus précisément sur la route de Mahdia, km 06, dont le propriétaire, intrigué par la chute de ce corps étrange dans son jardin s'est empressé d'en alerter les forces de sécurité. On apprend que le pilote-photographe a été relâché après avoir été entendu par la police, et sommé paraît-il de ne pas s'éloigner de son lieu de résidence, en attendant la fin de l'enquête. Il est à rappeler qu'à la suite de la chute du drone, le porte-parole du ministère de la défense nationale, le lieutenant colonel Belhassen Oueslati, a indiqué que l'usage légal de l'espace aérien doit être soumis à une autorisation délivrée conjointement par le ministère de l'Equipement, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Durable, le ministère du Tourisme, le ministère de l'intérieur et le ministère de la Défense. Le lieutenant-colonel a précisé également que la prise de vue aérienne, qu'il s'agisse de photo ou de vidéo, doit être validée par une autorisation préalable, et averti que toute infraction à ces dispositions sera poursuivie en justice.