Le train « Tunisie l'espoir » est à nouveau sur rail et s'apprête à prendre sa vitesse de croisière avec sa nouvelle locomotive retapée à neuf et un conducteur de pure race, sobre élégant et décidé à mener à bien, la machine vers de nouvelles conquêtes économique, sociale et culturelle ! La cérémonie d'investiture du nouveau Président de la République, M. Béji Caïd Essebsi, que beaucoup de présents à l'hémicycle du Bardo, ont suivi avec émotion et les larmes de Mme Brahmi, épouse du martyr Haj Mohamed El Brahmi, était solennelle, sobre et digne. Désormais, un nouveau style présidentiel est en approche, et la sérénité et la raison d'Etat seront de rigueur pour les cinq années qui s'annoncent. Désormais, l'Etat « militant » et engagé style des « années 60 » prêt à « l'exportation », prend une pause et la Tunisie revient à ses fondamentaux de toujours depuis deux siècles, guidés par la raison, le respect de la souveraineté et de la transcendance de l'Etat de droit, juste, égalitaire et invulnérable. En effet, plus que jamais le pays a besoin de souffler, d'être sécurisé et d'aller vers l'avant pour répondre aux exigences énormes lubrifiées par l'accumulation des « stress » en tout genre et l'appel des régions à un développement intégré de toute urgence. Notre peuple a vécu une mobilisation politique et sociale de la plus haute intensité pendant les quatre dernières années de la transition. Il est très rare, aujourd'hui, d'entendre un citoyen ou une catégorie sociale quelconque, vous dire qu'elle se porte bien et qu'elle ne demande rien à l'Etat ! Notre peuple mal encadré par les discours passionnels de certains partis à rejoint la catégorie si peu enviée du « peuple assisté » par excellence, alors que l'Etat national moderne dans sa phase « bourguibienne » a été édifié en faisant référence au Saint Coran quand Dieu a ordonné à son Prophète Mohamed, d'appeler les Musulmans : « Wa kol Aâmalou fa sayara Allahou Aâmalakom wa Rassoulahou wal mouminoun » (Dis leur de travailler, Dieu appréciera leur travail, son Prophète et les croyants) (Sadaka Allahou Al Aâdhim). Maintenant, il va falloir tout reprendre presque à zéro, calmement mais sûrement, en allant droit au but et en ciblant les priorités les plus urgentes. Du Président sortant, le Dr. Moncef Marzouki, je ne dirai rien d'accablant. L'Histoire jugera et l'erreur est humaine surtout à ce niveau de responsabilité suprême ! Rien ne sert de remuer les plaies, ça ne fera que retarder le redémarrage du pays et sa mise à niveau globale. Le nouveau Président, M. Béji Caïd Essebsi, homme d'Etat de grande envergure et d'expérience doit être patient et plus que jamais positif et c'est dans son tempérament. Son long parcours politique lui sera d'un grand apport et secours dans les moments difficiles. Il doit aussi bien s'entourer pour éviter les grosses bourdes de la transition. Machiavel le « Prince » des politiciens, disait bien déjà en 1515, à Laurent de Médicis : « Sire, on reconnaît la valeur d'un prince à son entourage » et de ce côté il n'y a pas beaucoup de soucis à se faire. Si Béji sera certainement juste et loyal envers tous les Tunisiens. Alors soyons optimiste, tournons la page et vite ! Oui, la Tunisie est une merveille, un don de Dieu et de sa nature généreuse. Protégeons là avec amour et solidarité ! Bon vent au Président Caïd Essebsi ! Quel destin pour cet enfant miraculé, né au mausolée de Sidi Bousaïd El Béji et qui n'a pas arrêté de nous étonner ! K.G