Grand militant des années soixante, Ahmed Néjib Chebbi, avocat a toujours montré un intérêt prononcé à la chose publique. Sous Bourguiba, ou sous Ben Ali, il a eu des positions tranchées. Son parti a changé de nom plusieurs fois. Lorsqu'il s'est retiré du secrétariat général de son mouvement et propulsé Meya Jeribi, à la tête du parti, certains pensaient qu'il préparait une retraite politique paisible. Au contraire placé à la tête de la Haute Commission politique de son parti, il tirait toutes les ficelles des grands choix. Il n'a jamais entretenu, un véritable mystère sur ses appétits pour Carthage. C'est une ambition plus que légitime. Toutefois, ses alliances qui durent à peine une saison, lui ont fait perdre tous ses amis. A l'élection présidentielle, il était pratiquement seul. Tous ses calculs depuis le 13 janvier se sont avérés inopérant. Il avait axé en 2011 la campagne de son parti sur la critique d'Ennahdha dont les militants avaient la sympathie du citoyen moyen, pour leur passé plein de sacrifices et de privation. Il a perdu. Trois ans après, lorsqu'Ennahdha commençait à perdre du terrain, il s'est jeté dans ses bras. Il a perdu.