Distinguée par sa fine réaction contre ceux qui avaient assassiné son mari et compagnon de vie, Chokri Belaïd en déclarant, en dépit de l'émotion de la perte d'un être cher, qu'elle rejette la violence quel qu'en soit l'auteur ou la victime. Aucun dépit, aucun désir de vengeance n'était perceptible dans son regard et encore moins dans ses propos. Elle a fait de la mort de l'être le plus cher dans sa vie, une occasion pour initier un grand mouvement citoyen contre toutes les violences. Lucide, dans l'analyse de la carte politique et des rapports de forces, elle a choisi le camp de BCE à la présidentielle, pour son engagement à faire toute la lumière sur l'assassinat de Chokri Belaïd. Refusant tout poste politique, elle a fait preuve de grandeur d'âme.