Habib Essid a présenté, hier, la liste de son gouvernement qui devra solliciter la confiance de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), en début de semaine prochaine pour finaliser le processus d'installation du Gouvernement, mercredi prochain, par une cérémonie de passation des pouvoirs, entre l'équipe sortante et la nouvelle dont 95% des noms ne sont pas connus du grand public. Habib Essid avait opté pour un gouvernement de compétences nationales politiques, et autres, venant d'horizons divers, avec un mérite bien justifié là où ils avaient exercé. C'est une équipe, vraiment nouvelle qui travaillera sous l'autorité de Habib Essid qui leur transmettra sa fougue et les leçons de son expérience. Si la liste du gouvernement a été bel et bien arrêtée en un temps record et avant l'achèvement du premier délai d'un mois, c'est de bon augure, surtout que que pour le pays le temps presse. Le choix est arrêté à partir d'un programme de gouvernement et établi selon des priorités de la prochaine étape et des défis à relever en urgence, sur le court et le moyen termes. C'est une belle réussite qui devra assurer le respect de la continuité de l'Etat à travers ceux qui avaient participé à la transition démocratique et c'est aussi un grand pas sur la voie de la stabilité et du retour de l'espoir. Tous les calculs partisans et privilégiant les intérêts catégoriels ou ceux des partis, sont tombés à l'eau. Encore une fois, le dicton cher au président de la République, « la Patrie avant les partis », a prévalu, le programme avant les hommes. Les grandes organisations nationales ont formulé leurs propositions, exprimé leurs remarques et appréhensions, sans parler de tous les partis politiques représentés ou non au sein de l'ARP et qui ont contribué à l'architecture du premier gouvernement, de la deuxième République. Les mécontents, n'ont qu'à oublier tout et retourner à leurs bases pour leur demander pardon. Chacun en a eu pour son rang. Il n'y a pas eu de remake de la défunte Troïka. Maintenant que la composition du gouvernement est totalement plurielle, les rabats joie n'ont plus rien à dire. Chokri Belaïd ne disait-il pas « que cent fleurs fleurissent et que cents écoles rivalisent » pour servir la Tunisie et non s'en servir. Au travail, tous !