Quand le directeur technique du CSS Naceur Bedoui déclarait, à l'issue du match livré à la Marsa contre l'Avenir local, que son équipe « est visée » et qu'on cherche, délibérément, à entraver sa marche il ne faisait, en fait, qu'exprimer la grogne des responsables et du public « Noir et Blanc ». A Sfax on n'arrive pas à digérer« les erreurs arbitrales à répétition » dont l'équipe est victime surtout depuis l'entame de la phase retour. Tout en convenant que les erreurs de l'arbitre font partie du jeu, les Clubistes Sfaxiens considèrent qu'elles sont si flagrantes quelles ne pouvaient pas toutes de bonne foi. A son tour la grande fréquence de ces erreurs renforce la conviction que certaines « parties » essayent d'écarter le CSS de la course au titre. Déjà ils font un constat de l'énormité du gâchis. Depuis la reprise le CSS a été profondément lésé dans deux matches sur les trois disputés. D'abord contre l'Etoile (1ère journée retour) où l'équipe fut contrainte au match nul par le but irrégulier à l'Etoile puisque la balle n'a pas franchi la ligne avant d'être dégagée par Ben Salah. Ensuite la même erreur d'appréciation se renouvela contre l'ASM. Mais pis encore, l'arbitre du match, Sadok Selmi, ne devait pas se limiter à accorder un but imaginaire aux Marsois, la balle ayant été repoussée avant qu'elle ne dépasse la ligne fatidique mais osa même offrir un pénalty à la 95ème mn aux Marsois tout simplement par ce que la balle, dans sa trajectoire, a affleuré, sans être déviée, la main du défenseur Ziad Derbali. Un pénalty qui a privé le CSS d'une victoire qui lui était destinée. Pour les clubistes Sfaxiens, leur équipe a été, ainsi, spoliée de quatre précieux points en deux matches, ce qui l'a empêché de monter au classement. Le président de la commission d'arbitrage : sévir ou céder la place Voulant voir plus clair dans le climat de mécontentement général prévalant à Sfax , nous avons contacté le vice président du club, Moncef Khemakhem qui s'est déclaré absolument indigné face à « tant d'injustices » portées à l'équipe. D'ailleurs, le responsable sfaxien, n'était pas allé de main morte quand il affirma même que le CSS est « victime d'une véritable machination » avant d'indiquer que « c'est ce genre d'agissements portant le sceau de l'arbitraire et de l'injustice qui sont derrière la vague de violence qui sévissent dans nos stades. Si notre football est malade c'est parce qu'il est miné à la base par les appartenances et l'iniquité qui animent une fraction des responsables. Quand un arbitre se trompe de façon aussi grossière, il doit être sanctionné comme l'a fait la CAF à l'encontre de l'arbitre mauricien Seechurn. Si le président de la commission d'arbitrage de la FTF ne prend pas les mesures nécessaires contre les arbitres fautifs, lui devrait être relevé de ses fonctions et remplacé, sine die, par un autre » a fait remarquer Moncef Khemakhem. Et ce dernier, fort désappointé, d'ajouter : « lorsqu'on s'obstine à gérer notre football par des lois similaires à celles de la jungle, la réaction des publics des clubs qui sont l'objet d'injustices à répétition comme c'est le cas de notre club, ne pourra être que virulente. Pouvons-nous demander indéfiniment à notre public d'être respectueux de l'éthique sportive alors qu'elle est, quelque part, régulièrement bafouée ? N'est-il pas très difficile, voire impossible, de contrôler la masse des supporters quand celle voit, l'amertume au cœur, les auteurs du tort dont son équipe faisait continuellement les frais, bénéficier de la totale impunité ?, s'est demandé le responsable sfaxien avant de remarquer que « la FTF ne doit pas s'étonner de voir sa crédibilité, déjà réduite à sa plus simple expression, s'effriter davantage, dés lors que tous les clubs ne sont pas traités sur un pied d'égalité» «Nous ne pouvons plus nous traire !» Moncef Khémakhem a conclu en ces termes « que nos décideurs sachent, une fois pour toute, que nous avons fait preuve, jusqu'ici, de beaucoup de patience. Mais, aujourd'hui, nous ne pouvons plus nous taire face à ce qui se trame contre notre club et ce quelque soit le prix à payer. Il est en effet grand temps que cesse ce jeu d'un goût douteux qui n'a que trop duré »