Un symposium sur le thème de « La technologie au service de la qualité » s'est tenu vendredi, réunissant les principaux acteurs du secteur des eaux minérales conditionnées en Tunisie mais aussi des participants venus d'Italie, de Libye et d'Algérie. Organisé par Global en étroite collaboration avec l'Office National du Thermalisme et d'Hydrothérapie, cet événement a également bénéficié de l'appui de l'UTICA ainsi que la Chambre Tuniso-Italienne de Commerce et d'Industrie (CTICI). Les participants au symposium ont pu, tout au long des interventions, apprécier la plus value des nouvelles technologies aussi bien sur la qualité que sur la quantité en matière de conditionnement d'eau minérale. L'occasion aussi pour les nouveaux promoteurs de rencontrer d'anciens investisseurs dans ce secteur, de procéder à un échange d'expériences et de revenir sur les difficultés rencontrées à chaque lancement de projet. Un secteur en plein essor En dépit d'une superficie étroite, la Tunisie se prévale d'un potentiel considérable en eaux thermo-minérales. Bien logée dans le classement des plus grands consommateurs d'eau minérale dans le monde, notre pays figure en très bonne place et pourrait même bientôt rejoindre le Top 10. En 2012, la consommation totale d'eau minérale avait atteint 1,07 milliard de litres, soit une moyenne annuelle de 115 litres par personne contre 44 litres en 2007 et 12 litres en 1995. En 2013, le nombre de bouteilles vendues était de 768 858 595 unités. En 2014, 1,08 milliard de litres avait été produit pour un besoin en consommation égal à 1,3 milliard de litres. Il est vrai qu'avec l'arrivée et l'installation en Tunisie de milliers de ressortissants libyens avait joué un rôle déterminant dans la croissance exponentielle affichée par ce secteur. Avec 20 unités de production situées dans 11 gouvernorats, produisant plus de 260 000 bouteilles par heure et employant près de 2500 personnes et une concurrence de plus en plus rude entre les marques, le secteur de l'exploitation et du conditionnement des eaux minérales connait en effet, depuis quelques années, une véritable dynamique, propice aux investissements. Ainsi, quatre autres unités de mise en bouteille devraient prochainement ouvrir leurs portes et pas moins de 21 autres sont soit en phase d'étude ou ont déjà obtenu l'agrément. Situés dans neuf gouvernorats (Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Kairouan, Béja, Zghouan, Sousse, Siliana et Tataouine), ces projets devraient permettre la création de 800 nouveaux emplois directs ou indirects. Fausse rumeur La semaine dernière, une information, relayée par quelques médias, faisait écho d'une contamination bactérienne d'une des eaux minérales disponibles sur le marché, prélevée dans la source de Ksar Lemsa (Kairouan). Le symposium de vendredi a été l'occasion de tirer au clair cette affaire. Un responsable de la société tuniso-belge commercialisant cette marque a ainsi expliqué à notre journal que l'affaire remontait à 2013, quand une contamination par la bactérie Pseudomona d'un échantillon sur une bouteille d'eau avait été découverte. Il a ajouté qu'à cette époque, tout le stock de bouteilles sorties d'usine à la même date avait été retiré du marché même si la présence de la bactérie n'avait été décelée que dans une seule bouteille. Une version confirmée par Mohamed Rabhi, le Directeur de l'hygiène du milieu et de la protection de l'environnement au Ministère de la Santé, qui a affirmé qu'actuellement aucune eau minérale n'est contaminée et que ce dossier remontait en effet à deux ans en arrière. Chargé du suivi et du contrôle de la qualité de l'eau minérale commercialisée, l'Office National du Thermalisme et d'Hydrothérapie annonce avoir effectué 51 visites en 2014, soit une moyenne de 2 à 3 visites par an pour chaque unité de mise en bouteille.