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Dougga annonce la couleur!
Publié dans Le Temps le 14 - 05 - 2015

Alors que le festival de Carthage et celui de Hammamet devraient débuter avant la fin du Ramadan, le festival international de Dougga ambitionne de revenir au premier plan. Mokhtar Belatek, son nouveau directeur, s'active actuellement à assurer la meilleure logistique possible pour la résurrection de ce festival. Au delà, un projet de promotion culturelle et touristique englobant toute la région est actuellement à l'œuvre, avec en prime la renaissance en septembre prochain du mythique festival du théâtre classique. Regards sur une région qui bouge!
Monument imposant et majestueux, le théâtre antique de Dougga est l'un des mieux conservés au monde. Bâti en 168 sous le règne de Marc-Aurèle et Lucius Vérus, ce théâtre d'une capacité de 3500 places a été construit aux frais d'un riche citoyen de Dougga, le flamine Publius Marcius Quadratus et se présente selon les dispositions classiques des théâtres de l'époque romaine.
Aux origines du festival de Dougga
Depuis les années 1920, des spectacles de théâtre ont été organisés en ces lieux à l'initiative des colons français de la région qui voulaient ainsi mettre en valeur le patrimoine archéologique de l'antique Thugga, comme cela fut le cas à Carthage, lorsque le docteur Carton dégagea le théâtre antique de ses ruines pour y donner des spectacles.
A l'époque, les représentations avaient lieu dans l'après-midi. Adossé à la pente d'une colline, l'antique théâtre dominait une vaste plaine verdoyante ou aux tonalités ocre selon les saisons. Bordée par le mur orné de niches du pulpitum, la scène faisait face aux gradins et se prêtait à merveille aux spectacles des tragédies raciniennes ou des œuvres mythologiques.
Peu à peu, cette initiative se structura sous la forme de journées consacrées au théâtre classique et, bon an mal an, ce festival continua à se dérouler discrètement.
C'est à l'indépendance que le festival de Dougga allait naître sous la forme d'une manifestation culturelle régionale. Initialement d'une durée de trois jours, ce festival allait vite prendre une forme nationale sous l'impulsion de Mahmoud Ben Alaya qui sera son principal animateur de 1968 à 1975.
Devenu festival international en 1976, la manifestation allait connaître un nouveau rayonnement grâce au travail inlassable de Moncef Chennoufi et de Rachid Khefacha qui hissèrent Dougga au rang des plus grands festivals d'été.
Toutefois, l'étoile de Dougga allait peu à peu pâlir, au point où le festival sombrera lentement dans l'anonymat. Ces dernières décennies, le festival de Dougga avait perdu de sa superbe et ne parvenait plus à s'imposer malgré son atout-maître, le théâtre antique.
Un nouveau rendez-vous pour le théâtre classique
Il faudra le courage de Mokhtar Belatek et l'engagement des membres de l'association "Dougga Culture et Tourisme" dont il est le président pour qu'un projet renaisse pour mettre en valeur le théâtre et le parc archéologique où il se trouve.
Nommé directeur du festival international de Dougga, Mokhtar Belatek et les membres du comité de cette manifestation ne détellent plus et mettent toutes les chances de leur côté pour que cette session soit une réussite éclatante.
En ce sens, ils sont en avance sur quasiment tous les autres festivals et, sans dévoiler leur programme artistique qui nous réserve des surprises de taille, ils s'évertuent à parer à toutes les questions logistiques. Ainsi, toutes les questions de sécurité ont été envisagées tout comme le problème des transports. Pour le nouveau directeur du festival, "cette manifestation doit rayonner sur Téboursouk, Thibar, Testour et le Krib qui sont à nos portes et constituent le premier cercle de rayonnement. Bien entendu, pour certaines soirées, nous ciblons aussi le public de la capitale et des villes environnantes de Béja, Siliana et le Kef. Pour cela, nous sommes en concertation avec les sociétés régionales de transport et nous créerons par ailleurs une navette qui assurera des rotations entre Téboursouk et Dougga".
Il est vrai que le public de la région pourra profiter de l'offre culturelle du festival comme il est vrai que ce rendez-vous devrait aussi permettre au public de la capitale de mieux connaître la ville de Téboursouk. C'est dans la synergie entre le festival, l'association Tourisme et Culture, la société civile et les opérateurs économiques de la région que devraient se trouver les clés de la réussite.
Pour Mokhtar Belatek, "Téboursouk reste une ville à découvrir, son enceinte byzantine, son passé romain et andalou et aussi la beauté de sa nature sont des atouts qu'il faut conjuguer avec le rayonnement du parc archéologique de Dougga". En effet, la plaine de oued Khalled, les sources de Aïn Nochra, Aïn Karma ou Aïn Lamlouma se prêtent à la randonnée pédestre. Que dire alors des pressoirs à huile, de la fameuse fontaine publique du marché de Téboursouk ou du fameux couscous majbour dont les gros grains de semoule et la profusion de légumes font les délices de chaque jeudi?
Un outil pour la promotion touristique de la région
Pluriel, le patrimoine de Téboursouk va de pair avec la mise en valeur du parc archéologique de Dougga. Et c'est dans ce sens que le festival compte agir pour devenir non seulement un vecteur d'animation culturelle mais aussi un outil de promotion touristique.
Dans le temps, à la grande époque du festival, on venait de Tunis pour voir sur la scène de Dougga le théâtre mais aussi les spectacles de Ness el Ghiwen, Doraïd Laham ou des Ballets Caracalla. Mokhtar Belatek et son équipe souhaiteraient faire revivre cette époque: " Nous espérons après l'été redynamiser le festival du théâtre classique en créant un événement qui durera moins d'une semaine. Mais pour l'instant, il s'agit d'abord de revivifier le festival d'été et le mettre en harmonie avec la promotion d'un tourisme local".
Chantier d'envergure que celui qui attend la nouvelle équipe du festival de Dougga qui puise ses ressources dans son amour de la région et aussi dans le soutien des mécènes dont l'apport pourrait mettre sur orbite ce projet culturel et touristique qui manquait aussi bien à Dougga qu'à Téboursouk.


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