Le citron est omniprésent dans la cuisine tunisienne, que ce soit pour assaisonner différentes soupes, préparer des gâteaux ou faire le fameuse citronnade. Mais le prix de ces citrons donne le tournis aux pères de famille. En effet, cet agrume est affichée à 2d500 le kg. Un prix qui rebute les clients. Jadis, les gens s'offraient cet agrume qui se vendait à un prix abordable, mais actuellement, il est devenu un luxe pour les consommateurs qui ne se permettent plus de débourser plus de deux dinars pour l'acquérir. Beaucoup de citoyens restent perplexes en découvrant le prix de cet agrume et dénoncent la fièvre qui s'empare de certains commerçants sans scrupules. Dans les grandes surfaces comme sur les étals des marchands de légumes ambulants, les vendeurs esquissent la même réponse : « Pas de citron aujourd'hui! ». Depuis une semaine, il n'est pas descendu sous la barre des 2000 le kg. Il est en passe de devenir un produit de luxe. « Impossible de faire sa citronnade en ce mois de Ramadan » a fait remarquer Nadia qui ne peut pas se priver de ce fruit durant ce mois sacré. Cette flambée des prix du citron est justifiée comme nous le précise un agriculteur par la baisse de la production qui n'arrive pas à couvrir les besoins du marché. Cet agrume n'est pas encore arrivé à sa maturité. On le vend à l'état vert. L'offre est réduite et la demande est grande et plusieurs familles trouvent des difficultés pour se ravitailler en citrons très utilisé dans la préparation des repas. Sonia estime que « le citron n'est pas un luxe. C'est vrai que ce n'est pas la campagne. Mais faut-il l' importer pour ne pas se priver de son jus en ce mois sacré? » Des clients nous ont déclaré : « Le citoyen s'est habitué à ce rythme des prix pendant ce mois. » Un autre d'ajouter : « Au niveau des divers étals ce n'est pas le client qui est roi mais les marchands qui font la loi ». Certains agriculteurs essaient d'approvisionner le marché par des citrons peu mûrs. La qualité non plus ne suit pas. C'est ce qui explique l'augmentation du prix des citrons à 2 dinars, voire à 3 dinars le kilo. Alors qu'en période similaire, ces agrumes ne devraient coûter plus de 500 millimes le kilo. « La demande est certes supérieure à l'offre. Il n'y a pas suffisamment de production pour couvrir les besoins du marché national, particulièrement en ce mois de Ramadan où les familles tunisiennes utilisent cet agrume dans la préparation de différents plats. Il est vrai que la saison des citrons en est juste à ses débuts. A l'état vert, on ne peut pas l'accueillir », nous explique Am Salah, un vieux fellah. Toutefois, ces explications sont loin de convaincre les citoyens qui estiment que les prix sont gérés par la règle de l'offre et de la demande. Les consommateurs devraient subir encore cette situation et le diktat des commerçants et des intermédiaires !