* Mounir Bezzarga, PDG de la société Biodex dément toutes les accusations à son encontre au sujet de l'utilisation de l'huile végétale subventionnée vierge pour la production de Biodiesel Le secteur de la valorisation des huiles végétales utilisées en Tunisie connaît certains problèmes notamment au niveau du cadre juridique organisant la gestion et le traitement de ces huiles, lesquels problèmes ayant été au centre d'un point de presse tenu hier à Tunis. Il a été fait état à cette occasion d'un projet de décret tendant à amender le cadre juridique de manière à assujettir les exportations des huiles végétales utilisées à une taxe douanière dont la valeur sera calculée en fonction de la subvention accordée à l'huile végétale subventionnée. Mounir Bezzarga, Président Directeur Général de la société tunisienne « Biodex », spécialisée dans la valorisation des huiles végétales utilisées et leur transformation en biodiesel , a émis l'espoir que cet amendement sera apporté avec la diligence requise, ce qui permettra de fournir davantage de matière première en huiles végétales utilisées aux usines spécialisées dans leur valorisation dont notamment l'usine de la société Biodex à El Maghira, dans la région de Ben Arous, car les collecteurs de ces huiles végétales utilisées préfèrent les exporter en tant que telles à l'étranger bien que leur valorisation locale présente une grande valeur ajoutée pour la Tunisie. Cet amendement constitue d'ailleurs un compromis car le ministère de l'Environnement avait préconisé l'interdiction pure et simple de l'exportation au profit de la valorisation intégrale en Tunisie, compte tenu de ses bienfaits à tous les points de vue. Mounir Bezzarga qui est professeur universitaire de mathématiques, a indiqué que sa société a arrêté sa production du biodiesel en été dernier pour manque de matière première en huiles végétales utilisées à cause de leur exportation, alors que la capacité de production annuelle de Biodex atteint 24 mille tonnes et est en mesure de couvrir une bonne partie des besoins du pays en biodiesel. Aussi, sa production est restée aux environs de 4700 tonnes en 2013 et 4500 tonnes en 2014, à cause de ce manque en matière première. La quantité des huiles végétales utilisées dans le marché tunisien atteint environ 30 mille tonnes par an, et étaient rejetées dans la nature, comme les cours d'eau et les lits des oueds avant le développement des activités de collecte et de valorisation, avec tout ce que ce rejet anarchique représente de dangers graves pour la nature et l'environnement. Le PDG de Biodex a évoqué la question des accusations portées à l'encontre de sa société concernant l'utilisation de l'huile végétale subventionnée vierge pour sa production, disant que la justice a tranché en faveur de la société et aux dépens de la personne à l'origine des rumeurs à ce propos, ajoutant que Biodex n'est pas collecteur mais elle est spécialisée uniquement dans la valorisation, outre que sa production, ces dernières années, avait été de beaucoup inférieure aux quantités d'huiles végétales utilisées sur le marché, et n'avait nullement besoin de recourir à l'huile végétale vierge non utilisée.