Des pluies orageuses attendues ce soir sur plusieurs régions    Vol digne d'un film : les trésors de Napoléon et Joséphine dérobés au Louvre    Vol spectaculaire au Louvre : des bijoux historiques dérobés à Paris    CSS : Nouveau visage, nouvel élan    Tunisie : Helmi Hassine nommé à la tête de Tunisair Express    Tunisie : Toutes les nouvelles taxes prévues par le projet de loi de finances pour 2026    Tunisie : le gramme d'or atteint 400 dinars    MLS : Messi sacré meilleur buteur après un triplé contre Nashville    Permis et forages : où en est la Tunisie à fin août 2025 ?    C3 – 2e tour préliminaire – Nyayo National Stadium (13h00) – Nairobi United-ESS : En quête de sensations fortes    Le poste-frontière de Rafah restera fermé jusqu'à nouvel ordre    Nouveau coach à la tête de l'US Monastir    L'ambassade de France en Tunisie rappelle les nouvelles procédures d'entrée et sortie de l'espace Schengen    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La médina face aux malheurs de l'histoire    Le mouvement "No Kings" mobilise plus de 2.600 manifestations contre la politique de Trump    Sur instruction de Kais Saied : la Tunisie et la Chine unies pour sauver Gabès de la pollution !    Gabès : grève générale le 21 octobre    Le ministère de la Défense rend hommage à l'amiral à la retraite Mohamed Chedly Cherif    Parlement : séance lundi sur la crise environnementale à Gabès    Parlement : séance plénière lundi pour sur la situation environnementale à Gabès    Alerte météo : orages et pluies ce soir sur le nord et le centre, avec des vents forts !    Kharbga City, un festival créatif pour les enfants et adolescents à Tunis    Le Japon, la Chine, Taïwan et la Malaisie offrent des bourses entièrement financées aux étudiants tunisiens    Kais Saïed : des solutions urgentes pour la crise environnementale à Gabès    Le Président de la République prend en charge le traitement d'un jeune blessé lors des événements à Gabès    Tunisie face au vieillissement de sa population : une question nationale urgente    TTI ELECSA TN : Retour sur une participation réussie au Salon ELEK ENER 2025    Ridha Bergaoui: Le dromadaire, un précieux allié contre le réchauffement climatique    Huawei et ses partenaires au service de l'énergie solaire en Tunisie    Plus de 20 000 Tunisiens ont obtenu un visa pour l'Italie cette année    L'église Saint Croix à la Médina de Tunis abrite l'exposition "Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives"    Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal    Le Festival National du Théâtre Tunisien 'Les Saisons de la Création' se déroule dans son édition 2025 à Tozeur et Tunis    Météo en Tunisie : températures entre 23 et 28 degrés    Pr Riadh Gouider élu Premier Vice-Président de la Fédération Mondiale de Neurologie : une première en Afrique et dans le monde arabe    Riadh Zghal: L'appropriation de la technologie et la demande sociale pour la science    Tunisie : « The Voice of Hind Rajab » dans la shortlist des European Film Awards 2026    Rebirth : l'exposition 100 % féminine qui célèbre la renaissance    Décès de l'acteur tunisien Ali Farsi, une grande perte pour le milieu artistique    La Tunisie entre dans l'histoire : qualification mondiale sans encaisser un seul but !    Tunisie vs Brésil : Le choc amical à ne pas manquer !    L'or explose et dépasse les 4 200 dollars l'once, un sommet historique    Habib Touhami: La confrérie doublement "maudite" des orphelins    Nouveau classement des passeports les plus puissants au monde... Singapour en tête    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La torture, un phénomène récurrent
Publié dans Le Temps le 10 - 10 - 2015

Dans un communiqué du 7 octobre, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme a dénoncé la torture meurtrière subie par Kaïs Ben Rhouma, un jeune homme soupçonné de détention de stupéfiants, qui a été interpellé et conduit aux locaux de police d'El Ouardia pour y être interrogé. Il aurait subi des actes de torture, afin de passer aux aveux mais il passa de vie à trépas quelques heures après avoir été transporté inconscient à l'hôpital Charles Nicolle.
La LTDH a exprimé sa profonde indignation et présenté ses condoléances à la famille de la victime.
Elle a par ailleurs, appelé le ministre de l'Intérieur à ouvrir une enquête sur cette affaire.
La sœur de la victime, Amel Ben Rhouma a déclaré aux médias que « son frère a été interpellé, alors qu'il avait quitté le domicile familial, après s'être douché et rasé de près, pour se rendre à une boutique de commerce de cigarettes et de fruits secs là où il travaillait avec un ami. Il n'était porteur de quoi que ce soit de suspect, ou nécessitant son interpellation ».
Par ailleurs la sœur de la victime, a certifié avoir vu « des traces de violence sur le cadavre de son frère lorsqu'il a été ramené de l'hôpital ».
Lors des funérailles de Kaïs Ben Rhouma au cimetière du Jellaz, des incidents ont éclaté entre les membres de sa famille et les forces de l'ordre lesquels ont recouru au gaz lacrymogène pour les disperser.
Le ministère de l'Intérieur a fini par ordonner l'ouverture d'une enquête, qui nécessitera peut-être l'exhumation du cadavre de la victime, aux fins d'une expertise déterminant avec précision les causes de son décès et s'il a subi ou pas des actes de torture.
La torture policière n'est pas encore chose révolue, bien que du côté du gouvernement, des efforts sont déployés pour éradiquer une fois pour toute cette pratique qui n'a plus sa raison d'être, maintenant que le pays est doté d'une Constitution, loi suprême qui préserve les droits et les libertés.
En effet le début de l'année 2015, a connu plusieurs cas de tortures que ce soit dans des locaux de police, durant la garde à vue, ou des centres pénitentiaires.
Les cas de suicide, à l'instar de celui qui a été trouvé pendu dans sa cellule, sont souvent, la conséquence de torture. Celle-ci n'est pas seulement physique, mais aussi morale. L'humiliation est également une sorte de torture. Les mauvaises conditions d'hygiène et de salubrité durant une détention provisoire est une torture également, qui peut aboutir au suicide de celui qui se sent déshumanisé.
Le ministre de la Justice avait lui-même remarqué et dénoncé ces conditions dans lesquelles vivent les détenus et a promis d'humaniser les prisons.
Or la torture est chez certains policiers ou gardiens de prisons est devenu comme un réflexe, dont ils ne peuvent plus s'en défaire.
A titre d'exemple, le policier qui s'est empressé dernièrement de mettre les menottes à un élève qui était en train de protester en compagnie de ses camarades devant un établissement scolaire, contre le port du tablier, n'a même pas pensé aux conséquences de son acte. Il a d'ailleurs été sanctionné par ses supérieurs hiérarchiques. C'est une aberration, de mettre les menottes à un élève, qui se trouvait devant son école de surcroît. C'est un choc pour un mineur de son âge, et une humiliation devant ses camarades. Le policier en question a d'ailleurs été sanctionné.
Ces policiers ne constituent certes qu'une infime minorité, mais en attendant, les cas de torture qui se termine par des drames sont récurrents.
Lors d'un débat télévisé, Ahmed Rahmouni le président de l'Observatoire tunisien pour l'indépendance de la magistrature a dénoncé la torture devenu « le pain quotidien de la police », dit-il. Il a notamment mis à l'index la brigade criminelle d'El Gorjani, précisant qu'il y a des preuves tangibles établissant la véracité de ses dires ajoutant que « ladite brigade a eu recours à la pratique de la torture notamment dans le dossier de l'attaque du musée du Bardo, dans le but d'occulter la vérité. La brigade a procédé de la même manière dans le dossier de l'attaque terroriste de Sousse ainsi que dans le dossier de l'assassinat de Chokri Belaïd. Elle l'a fait dans le but de forcer à la main aux magistrats, pour les emmener à déclarer coupables ceux qui ont été mis à l'index par le ministre de l'Intérieur. Je le dis en connaissance de cause, en tant que juge ayant une expérience de plus de 28 ans et sous le contrôle du ministre de l'Intérieur, ainsi que sous le contrôle du syndicat de la police et du ministre de la Justice ».
La torture ferait désormais fausse note, sous la deuxième République et elle est à éradiquer définitivement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.