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Elections municipales- Indifférence des jeunes: La responsabilité de l'environnement politique
Publié dans Le Temps le 22 - 11 - 2015

Les jeunes ont une opinion négative du fonctionnement de la démocratie dans notre pays. Selon I Watch et à quelques mois des futures élections municipales, les jeunes tunisiens restent divisés. Malgré l'abondance des programmes de sensibilisation, seulement 38% d'entre eux comptent participer. 31% sont encore incertains et 31% vont les boycotter, soit un total de 62%.Pourquoi les jeunes participent-ils moins aux élections que les autres ? Sont-ils désintéressés par la politique ou simplement déçus par l'offre politique qui leur est faite ? Les jeunes ne votent pas, la politique n'intéresse pas les jeunes.
Les affirmations sur le désamour entre la politique et les jeunes sont légion. Il faut le dire que nos jeunes ont grandi dans une société qui voit péricliter les groupes sociaux de mobilisation et vit une réelle crise de confiance avec le monde politique. C'est une génération moins sensibilisée aux enjeux électoraux, qui pourrait annoncer des taux d'abstention record dans les décennies à venir. Plus les jeunes sont diplômés, plus ils sont intéressés par la politique et plus ils votent de façon régulière. En revanche, les jeunes en difficulté, au chômage ou encore instables professionnellement, ceux qui ne sont pas diplômés ne votent pas. Il y a un effet d'âge: plus on vieillit, plus on se stabilise dans sa vie professionnelle et familiale. Ces formes d'intégration sociale se prolongent par la participation à la vie politique. Mohamed Ali, jeune étudiant, estime que je n'ai jamais voté « Ca m'intéresse pas. A quoi sert de participer aux élections lorsqu'on voit ces tiraillements politiques et ces municipalités dissoutes ! » Manel, très furieuse, ne mâche pas ses mots « La politique, c'est mon dernier souci. Ce qui me préoccupe dans l'immédiat, c'est mon avenir. Je suis en chômage depuis quatre ans. Alors pour quoi je vôte ? » dit –elle. C'est le même avis de Tahar . «Les élections, c'est du blabla. Ils se moquent de nous. Nous participons aux élections car nous voulons que cela change, mais ce changement ne vient pas. Nous n'avons pas de travail, donc, nous ne participons plus »Monia Sakhi, journaliste ,fait remarquer qu'il Il y a certes une fracture entre les jeunes et la politique qui n'est pas capable de leur proposer un autre avenir que la précarité dans les études et la précarité dans l'emploi. « Les discours vides sur la jeunesse ne sont plus porteurs. Et pour cause, la frange la plus importante de la société ne croit plus à un changement qui viendrait par la politique et des politiques. Nos jeunes sont déconnectés des politiciens. Ils estiment que leurs voix ne changent pas la situation. Ils voient toujours les mêmes visages au scrutin. Ces politiciens ne peuvent pas changer leurs conditions de vie. C'est ce qui explique l'abstention des jeunes aux dernières élections municipales » dit-elle . En réalité, ajoute Monia. « Les jeunes ne voient pas de changement concret qui les motiveraient à aller voter. Il n'y a pas de relation automatique entre le vote et l'amélioration des conditions de vie. Et en plus, nous n'avons pas confiance en les partis politiques.», «Les élections, c'est du blabla. Ils se moquent de nous.», «Nous participons aux élections car nous voulons que cela change, mais ce changement ne vient pas. Nous n'avons pas de travail, ni de logement, ni les moyens les plus élémentaires pour se distraire... donc, nous ne participons plus. C'est du pareil au même.« Si le comportement de ces jeunes ne bouge pas, cela laisse présager pour les élections à venir une montée en force de l'abstention » souligne le politologue Pascal Perruneau qui ajoute « lorsque des jeunes ne participent pas aux deux premières élections de leur vie, le risque qu'ils deviennent abstentionnistes chroniques est très fort. Les jeunes ont davantage besoin qu'on vienne les chercher pour voter»
Comment parler aux jeunes?
Les pressions médiatiques et familiales provoquent de la participation mais pas forcément plus d'intérêt pour la politique. « La meilleure façon de parler politique aux jeunes, c'est d'aller sur le terrain avoue Rached, cadre dans une société. Le réseau social pourra contribuer à consolider cette relation avec les politiciens. Facebook et Twitter, c'est bon pour la visibilité et pour véhiculer des messages et on essaie d'être très actifs, mais il n'y a rien de mieux qu'un meeting ou une rencontre avec un candidat pour avoir un véritable impact. Les jeunes aiment que les politiciens se déplacent pour venir les rencontrer.» Nadra, prof dans un établissement scolaire, estime que la pression sociale et familiale compte pour beaucoup. «Si tes amis te disent: «Es-tu allé voter, vas voter, c'est ton premier vote, c'est important», cela aura un impact» explique-t-il. Le vote électronique aussi pourrait favoriser le vote des jeunes. L'école pourrait prendre en charge l'éducation à la citoyenneté, les jeunes seraient davantage informés.» Radhia estime que les jeunes doivent se regrouper pour faire entendre leur voix ou pour devenir un groupe de pression pour ensuite entrer dans les cercles de décision. Il existe des organisations de jeunesse ou des partis politiques mais le problème c'est qu'ils n'ont pas beaucoup de prise sur la majorité de la jeunesse, celle-là même qui sent une répulsion spontanée contre tout le discours politique traditionnel. Le problème du rajeunissement et du renouvellement de l'élite politique est l'une des revendications majeures des jeunes. Ils veulent du changement,...un vrai changement d'hommes...et de surcroit jeunes. Ils espèrent l'émergence d'un leadership politique plus jeune, différent et ouvert aux jeunes, afin de permettre aux jeunes de s'identifier aux leaders mais aussi de s'intéresser à la chose politique.


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