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Quand les crises approfondissent les cicatrices !
Publié dans Le Temps le 11 - 03 - 2016

Quatre jours après l'avortement de l'attaque contre la ville de Ben Guerdane, les marathons des politiciens n'en finissent pas : entre les ‘beaux' discours médiatiques, les inévitables photos aux funérailles de nos valeureux martyrs, et les accusations mutuelles, on ne sait plus où donner de la tête !
L'opposition, entre l'union et les jugements
A chaque frappe terroriste, l'opposition nous démontre à quel point elle reste coincée. Entre le Front populaire qui exige que des comptes soient rendus et que chaque partie assume ses responsabilités, et le CPR – et ses dérivés – qui tiennent un discours défendant, bec et ongles, l'union nationale et ses conséquences bénéfiques pour l'intérêt général du pays, les rangs de l'opposition risquent de ne jamais s'unir.
Au cours de ces derniers jours, on a vu les députés du Front populaires, à l'instar de Zied Lakhdhar ou d'Ammar Ammroussia, exiger de l'Etat la tenue d'un congrès national consacré à la lutte contre le terrorisme. Une approche incontournable, pour la coalition de la gauche, afin que tous ceux qui sont passés par le pouvoir assument leurs responsabilités.
De leur côté, les membres du CPR ou encore du Courant démocratique ne peuvent s'aligner sur cette demande puisqu'ils sont passés par les rouages du pouvoir. Ce conflit entre ces deux formations de l'opposition ne les empêche cependant pas de se retrouver sur la même longueur d'onde pour condamner fermement les autorités actuelles dans leur manière de gérer la crise sécuritaire. Toutefois, certaines de ces condamnations dépassent le discours politique pour porter atteinte au rendement de nos forces sécuritaires. Cela a été le cas du discours tenu par Imed Daïmi lors de la plénière à l'ARP du 8 mars. Le député de Harak al Irada (ou du CPR, on ne sait plus) a déclaré, publiquement, que les forces de l'ordre se sont retrouvées à court de munitions en pleine attaque et qu'elles ont dû attendre une heure avant d'être approvisionnées et des heures avant l'arrivée des renforts des forces spéciales. Indépendamment de la véracité de ses dires, cet ancien commis de l'Etat a commis une grave infraction en annonçant une information sécuritaire d'une sensibilité pareille lors d'une séance qui &tait publique !
La coalition au pouvoir, éternel errant
Les choses ne se présentent pas sous un meilleur jour du côté du « quartet » au pouvoir. L'absence quasi-totale d'harmonie entre les quatre partis qui gouvernent n'est un secret pour personne. En temps de crise, les discordes de la coalition sont souvent plus visibles : les différents intervenants tiennent des discours contradictoires loin de toute coordination. Cette déchirure entre les quatre partis influence négativement leur rendement : après sa réunion extraordinaire, le quartet a été incapable de prendre de vraies décisions et s'est limité à réciter un communiqué de deuil et de condoléances.
La coordination des partis de la coalition au pouvoir n'a pas su exploiter à bon escient l'opération Ben Guerdane et n'en a pas tiré profit pour passer un message rassurant au grand public. Cela nous amène à poser de sérieuses questions quant à l'avenir de cette coalition et à son ‘espérance de vie'.
Cependant, le seul parti qui continue, malgré vents et marées, à unir ses discours et à défendre ses intérêts est Ennahdha. Depuis le début de la semaine, les dirigeants du mouvement islamiste appliquent le même mot d'ordre partout où ils passent : il est hors de question de parler de responsabilités et de reddition de comptes en ces temps de crises et seule l'union et la réconciliation nationale sont capables de sauver ce pays. Un discours qui préserve ce mouvement du grand vent d'indignation qui lui est destiné depuis le début de l'attaque de Ben Guerdane.
Un bémol, toutefois, de sérieuses critiques sont adressées à Ennahdha à cause de l'absence de son président, Rached Ghannouchi, lors de la journée des funérailles des martyrs de Ben Guerdane, pour se rendre au Soudan où il a présenté ses condoléances aux dirigeants soudanais suite au décès d'un des chefs historiques des frères musulmans, Hassan Tourabi, et ce à un moment où tous les dirigeants d'Ennahdha nient tout lien avec ce mouvement sectaire.
Les autres partis, partisans du ‘oui, mais...'
L'union nationale a aussi été évoquée par le président d'Al Moubadara, Kamel Morjane qui, contrairement aux Nahdhaouis, ne s'est pas aventuré dans la précision des termes de cette réconciliation. Lors d'un passage radiophonique, M. Morjane a juste insisté sur l'importance de dépasser toutes les divergences existantes actuellement sur la scène politique sans dire pour autant si les éventuels responsables doivent être confrontés à leurs erreurs. Du côté de Mohsen Marzouk, coordinateur général du Mouvement Projet Tunisie, la priorité a été accordée aux leçons de morale : après avoir publié un ‘poème' pour la jeune fille décédée à Ben Guerdane, M. Marzouk s'est adressé aux politiciens en leur demandant de ne pas instrumentaliser les attaques de Ben Guerdane et à respecter les sacrifices des Tunisiens. Une leçon de morale bon marché qui n'avance personne à rien !
Force est de constater la fragilité de notre scène politique avec une opposition profondément clivée, une coalition au pouvoir sans intérêt et des partis naissants n'ayant aucune assise solide.


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