Mongi Souab : on voulait se réunir pour passer l'Aïd auprès de nos proches, ils les ont dispersés !    Kaïs Saïed et Massoud Pezeshkian échangent leurs vœux pour l'Aïd al-Adha    Météo Tunisie - Orages localisés et températures douces    Cancer abdominal : percée chirurgicale inédite à l'hôpital La Rabta    Meurtre de Hichem Miraoui : le suspect conteste toute motivation raciste    Xi Jinping s'est entretenu avec Donald Trump : un appel pour éviter l'escalade    ONU : les Etats-Unis bloquent encore un cessez-le-feu à Gaza, indignation internationale    Un séisme endommage partiellement le site archéologique de Pompéi en Italie    Partenariat TIA-IHEC : des podcasts pour promouvoir l'environnement d'investissement national    L'UTAP exige un prix minimum de 1350 millimes/kg pour les pommes de terre saisonnières    INS - Repli de l'inflation à 5,4% au mois de mai 2025    Le CMF autorise KILANI Holding à acquérir le reste des actions STA    2020 accidents, 455 morts : La route tue plus que la maladie en Tunisie    L'Afrique du Nord surchauffe : la région entre dans une ère de dérèglement inédit    Lancement du programme panafricain "Ateliers Sud-Sud : Ici et Ailleurs" pour soutenir les jeunes talents des ICC    Bou Salem : Il poignarde son ex-femme et l'immole    « Sauver la Médina de Tunis par la formation aux métiers du patrimoine »    Près de 18 millions de quintaux : rythme soutenu dans la collecte de la récolte céréalière 2025    Célébration de la journée mondiale de l'environnement à la Cité des Sciences à Tunis    Exécution du budget de l'Etat : le point sur les résultats provisoires à fin mars 2025    Une nouvelle secousse tellurique de magnitude 4 ressentie en Algérie    Vers la révision des tarifs des mariages à la piscine du Belvédère    Aigles de Carthage : pour un deuxième succès sur le sol marocain    À l'occasion de l'Aïd : 462 détenus bénéficient de la libération conditionnelle    Cité de la culture-Fête de la musique le 21 juin : une programmation musicale diversifiée    Monnaie en circulation - Nouveau record : la barre des 25 milliards franchie    Plus de 2,2 millions d'hectares ravagés par des incendies monstres au Canada    Les pèlerins affluent à Arafat pour accomplir le pilier majeur du Hajj    Kaïs Saïed : une révolution administrative doit suivre la révolution législative    Noha Habaieb: Faire découvrir les racines avec talent    Entretien téléphonique : Saïed et Sissi échangent leurs vœux pour l'Aïd al-Idha    Alessandro Prunas : L'Italie et la Tunisie partagent une vision méditerranéenne de paix et de coopération    Sanctions après la finale : huis clos pour l'EST, amendes pour les deux clubs    Décès de l'écrivain tunisien Hassouna Mosbahi : une grande voix littéraire s'éteint    Raoua Tlili remporte deux médailles d'or au Handisport Open Paris 2025    Mondial des clubs 2025 : le programme complet de l'Espérance de Tunis    Festival de Dougga 2025: découvrez le programme complet    Météo en Tunisie : ciel nuageux, températures en hausse    Festival International de Dougga 2025 : Une 49e édition vibrante au cœur du patrimoine (programme)    Imane Khelif : une nouvelle bombe sur son genre biologique secoue la boxe féminine    Craignant une arrestation à Milan, Kamel Daoud annule sa visite prévue mi-juin    Le chef de l'Etat reçoit le ministre des affaires sociales et le ministre des technologies de la communication : Saïed s'engage à éradiquer la sous-traitance et à promouvoir la justice sociale    Le Danemark ouvre son ambassade à Tunis, cet été    Un acte odieux » : la Tunisie réclame des garanties après l'assassinat de l'un de ses ressortissants    La Tunisie œuvre pour la conversion du service de sa dette bilatérale en financement de projets pour l'environnement    Abdellaziz Ben-Jebria: Comment célébrer les trois-quarts de siècle en souffrant ?    Tennis – Double messieurs : Aziz Dougaz offre un titre à la Tunisie à Little Rock    Aziz Dougaz en finale du double à Little Rock    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fragments pour un art engagé contre le terrorisme (2/2)
Publié dans Le Temps le 01 - 04 - 2016

Les travaux artistiques au nombre approximatif de trois cents (300) exposés à Tunis et à la Marsa, dans le cadre de l'exposition de l'union, auraient pu refléter pour certains d'entre eux, d'une manière directe ou indirecte, symbolique ou autre, la situation de notre peuple face au terrorisme.
Aucun titre ou œuvre ne soulève la problématique de la terreur sauf Houda Ghorbel et Wadi M'hiri comme nous l'avons annoncé plus haut et qui ont traité avec véhémence ce thème omniprésent dans notre vie quotidienne et dont nous sentons les effets matin et soir, tous les jours de la semaine et même comme le dirait Ouled Ahmed le dimanche ».
Se peut-il que noter art ne soit pas à l'écoute de la vie. Nous ne pouvons pas croire que nos artistes, si prompts à s'exprimer dans tous les styles et à adopter toutes les démarches, négligent cette option de dire non à la mort, oui à la vie. Se peut-il que nous ne soyons pas capables de sensibiliser spirituellement nos étudiants et nos artistes à réduire notre travail aux controverses styliques et autres balivernes.
Se peut-il que nous ayons négligé de lier les problèmes artistiques à la culture, à l'humanisme, à la démocratie et à l'avenir de notre pays.
La constatation que nous faisons concernant cette faille dont nous sommes, peut être responsables, n'est pas une condamnation des artistes tunisiens ou de l'art qui se fait aujourd'hui, dans notre pays mais montre sensiblement à nos jeunes, les réalités afin qu'ils fassent attention à cette même vie pour la défendre avec les moyens dont ils disposent et ces moyens sont multiples et vont de la ligne, à la couleur, au volume, aux technologies les plus modernes de la communication... etc. Tous les styles modernistes, contemporanistes. Tout doit être fait pour que nos créateurs puissent dans leurs travaux faire attention à la vie, tout en réfléchissant à tout, à notre art... et au marché de l'art.
Fragment (VIII)
Le marché de l'art tarde à venir. Les institutions subissent la mainmise de certains éléments. Le fait que les artistes se donnent à eux-mêmes leur propre côté et leur propre valeur d'une façon arbitraire et très souvent illogique. Les prix des travaux artistiques se pratiquent à la tête du client.
Si l'acheteur est l'Etat, le prix de la galerie connaît alors, un bond vertigineux. Dans les manifestations organisées par l'UAPT, les prix sont dès le début surévalués parce que le seul client qui achète, c'est l'Etat en l'occurrence. La commission nationale d'achat telle qu'elle est ballottée entre des intérêts divergents et contradictoires des associations apparemment concurrentes ne pourront jamais travailler dans la quiétude et l'efficacité. Cette instabilité n'est pas seulement due aux intérêts divergents mais également à l'instabilité du marché de l'art, à sa non-structuration, à l'inexistence d'un musée d'art moderne et contemporain véritable instrument de régulation et créateur de la côté personnelle des artistes. D'autres éléments entrent en jeu dans la détermination de la cote et de la détermination de la place des artistes par rapport au marché national, arabe et peut être aussi international. Sans la confrontation des artistes tunisiens avec ce qui se passe dans la région et dans le monde, nous ne pouvons que stagner comme aujourd'hui, et rester face à nous-mêmes en train de reproduire un art dans sa majorité, tout au plus « orientaliste », décadent sans accéder à la recherche de nouvelles voies modernes et peut être d'ordre contemporain, mais ancrées dans une culture nationale critique ouverte au monde et à ses valeurs les plus humanistes et les plus belles à la sauvegarde de la vie.
Fragment (IX)
Les artistes qui exposent aujourd'hui n'ont, certes, pas démérité en osant défier les menaces des terroristes et des assassins. Cependant, la présence « passive » de certains artistes n'a pas été mobilisatrice parce qu'en fait, leur travail est resté abscond. En vérité, aussi, parce que le grand public n'a pas fréquenté les espaces alloués à l'exposition. Il se peut aussi que l'art tel qu'il est présenté, ne l'a pas intéressé, loin s'en faut !
L'art en Tunisie et cela n'est pas nouveau, semble peu au fait de la réalité et de l'histoire, de la vie, de la douleur, de la mort et de tous les « affects ». L'art, à travers cette exposition est autonome, sourd, aveugle à tous les maux comme à toutes nos joies. Saura-t-il un jour, dire le monde ? Quand il le fera, le monde s'intéressera à lui, alors !
Il nous semble que le seul intérêt suscité par les travaux présentés, aujourd'hui, dans les différents espaces en question, n'est ni le public, ni le succès ou l'échec de la manifestation, ni le sens, ni les apports artistiques ou esthétiques... Ce qui importe avant tout c'est la vente et l'achat ! C'est l'argent !
La vente est effectuée par l'Union et l'achat par... certains responsables de l'Union, avec quelques résistances de quelques membres... quand ils sont présents et quand ils ne subissent pas de pression !
Fragment (X)
La prépondérance de cette association revient avec force. Les ex-présidents sont à nouveau à la barre se servent les premiers à la caisse, fixent eux-mêmes leurs prix, exorbitants de leurs « œuvres », 2 à 3 fois, les prix privés, 10.000, 7.000, 8.500, 12.0000 DT... l'Etat, le budget payera.... 200.000, 300.000 ou même 400.000. Cela Importe peu cette rapine organisée, est le reflet des préoccupations des dirigeants de l'organisation qui touchent tous des salaires significatifs.
Nous sommes, quant à nous, sûrs que certains anciens dirigeants et même les jeunes écervelés nouvellement promus appartiennent au lobby éparpillé dans les institutions universitaires, dans des comités et dans la commission d'achat..., et font tout pour exercer des pressions sur les membres indépendants, des commissions financières, mais également, sur des responsables du secteur. Tout doit leur obéir. Rien ne doit leur échapper..., surtout pas l'argent !
Quant à la lutte contre le terrorisme, personne n'en parle ! Personne n'y pense !
Est-ce ainsi que la culture se développe dans la coercition, la terreur et l'égoïsme. Le terrorisme que nous subissons de l'extérieur semble voir réussi à faire des petits... chez nous... parmi certains apprentis-sorciers de l'art et nous ne sommes pas impressionnés par cela !
Houcine TLILI


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.