Quand le désert frémit sous les pas des corps rythmés en cadence, le sable traduit ses émois, se matérialise, se raconte en belle et étrange histoire, l'histoire d'une métamorphose en solfège de gestes corporels et de mouvements mesurés. « Les ergs du sable » est un spectacle chorégraphique, fruit d'une scénographie par excellence dansante, et partant d'un canevas réunissant deux entités antipodes, l'homme et la nature. Un vecteur conflictuel évoluant dans un cadre naturel. Une danse puisant dans le théâtre ses articulations spectaculaires, d'un artiste chorégraphe et metteur en scène Hafedh Zlit, accompagné d'une panoplie de danseurs et comédiens : Abd Elaziz Touati, Hssan El may, Mohamed Ezzahhafi, Wissem Kriden, Mohamed Amine Gammoun, Mohamed Ali Ettaher. La scénographie et la lumière sont réalisées par Taha Harath. Les ergs du sable, une chorégraphie au sein de la nature avec ses différentes composantes. Le chorégraphe présente son spectacle de la sorte : « Ce spectacle ‘ les ergs de sable ‘ est un projet aussi immense que le désert avec ses secrets et ses couleurs, un désert où se multiplient les couleurs de la vie entre le mythique, le naturel et l'esthétique, des couches superposées... Ce qui nécessite la transformation de l'aventure en une quête artistique de danse tangible. C'est une invitation à vivre des épisodes de danse contemporaine, où se cristallisent l'Histoire, l'esthétique de l'espace et la diversité des couleurs de la vie sur le sable et à travers les fissures de ses rochers. Ce spectacle confirme que le désert porte dans ses abysses les secrets de civilisations révolues, le moment enfin venu de révéler ses entrailles. » Il promet aussi que ce sera « Un show vivant et direct ayant recours à l'expression pastorale par le langage et le rituel de danse pour créer un jeu dramatique original dans ses termes, qui rappelle les représentations tragiques vivantes dans un style contemporain dont les vecteurs fondamentaux sont la danse, la musique et la poésie dialectale. Le désert, synonyme de sérénité et de fureur, de limpidité et d'opacité, de loyauté et de trahison, marque par ses empreintes les structures narratives incluant les actants, les actes, et la langue du corps. » Bref c'est un avant-goût, une invitation à découvrir ce nouveau-né du chorégraphe Hafedh Zlit. La première sera donnée le 19 avril dans le cadre du festival Al Ferjani Menja, à Gabès.