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Le patron des cafetiers: «les retombées ne seront pas bonnes sur le secteur»
Publié dans Le Temps le 11 - 06 - 2016

Comme beaucoup de citoyens l'ont constaté, sans doute, le mois de Ramadan de cette année a coïncidé avec l'ouverture d'un grand nombre de nouveaux cafés sous l'appellation « salon de thé », notamment dans la capitale Tunis et ses proches banlieues.
Plusieurs anciens magasins et établissements commerciaux dans la ville de Tunis ont été transformés, dernièrement, du jour au lendemain, en salons de thé pouvant accueillir des centaines de clients à la fois, comme on peut le voir à l'avenue de Paris et autres.
Le président de la chambre nationale des cafés, Fawzi Hanafi, a affirmé, dans un entretien qu'il a bien voulu nous accorder, à cette occasion, que cette explosion des salons de thé attire, vraiment, l'attention et constitue un phénomène digne d'intérêt à tous les niveaux.
« Mais, en ce qui me concerne et abstraction faite de toutes les considérations, précise t-il, je dis que les retombées ne seront pas bonnes sur le secteur des cafés, si les choses continuent d'évoluer de cette façon et le résultat y serait un recul notable du secteur, à l'instar de ce qui s'était produit, ces dernières années, en France
En effet, le nombre des cafés-bars y a reculé de l'ordre de 60%, suite à la baisse des bénéfices et à la désaffection des opérateurs économiques qui avaient cessé d'investir dans la filière, et l'on sait sa prospérité passée, au point qu'un adage dit qu'à Paris, entre un bar et un bar, il y a un bar.
Toujours, selon notre interlocuteur, il n'y a pas dans la classification officielle et réglementaire des cafés en vigueur en Tunisie, une catégorie spéciale qui s'appelle « salon de thé ». Cependant, les salons de thé ont polarisé l'intérêt des investisseurs et des opérateurs économiques parce qu'ils pensaient que ce créneau offre un moyen facile pour réaliser des profits, dans le contexte actuel que vit la Tunisie, en comparaison avec l'industrie et l'agriculture.
Aussi, a dit notre interlocuteur, plusieurs opérateurs économiques qui exploitaient des petites et moyennes entreprises ont préféré les vendre avant d'investir dans les salons de thé, outre des hôteliers et des opérateurs dans le secteur touristique qui ont investi dans le domaine, suite à la crise touristique et même avant, en ouvrant des cafés dans le cadre du système de franchise, sous le nom d'enseignes et de marques internationales renommées en la matière, moyennant le paiement de grosses sommes d'argent.
Prix élevés
Or, à l'exception de l'aspect extérieur des salons de thé, leurs équipements plus ou moins soignés, et les prix élevés qu'ils pratiquent, leurs services et la qualité des boissons et des produits qu'ils servent aux clients ne diffèrent en rien des services et de la qualité des boissons et produits servis dans les cafés ordinaires traditionnels, de catégorie 1 qui englobe aussi les salons de thé, contre les cafés de catégorie 2 et 3 qui vendent les boissons alcoolisées, appelés communément bars, et l'on se rappelle que l'avenue Habib Bourguiba à Tunis était autrefois remplie de bars transformés, au fil du temps, en cafés.
Or, d'après Fawzi Hanafi, l'appellation « salon de thé » est apparue en Tunisie vers 1993, lorsqu'un opérateur économique l'a donné à un nouveau café qu'il venait d'ouvrir, alors, dans la cité Ennasr, à El Menzah et à Tunis, en y employant des jeunes filles comme serveuses.
Depuis, le nom salon de thé est donné aux cafés qui emploient des jeunes filles comme serveuses. Mais leur principale caractéristique reste les prix élevés qu'ils appliquent, en profitant, de façon arbitraire et irréfléchie, de la libération des prix des boissons dans les cafés, au point que le prix d'un café express peut y atteindre 4 dinars, comme dans les hôtels touristiques, contre environ 700 millimes dans les cafés ordinaires traditionnels.
Le président de la chambre nationale des cafés a signalé aussi que les cafés de tous genres n'affichent pas les prix dans des pancartes fixés sur les murs comme l'exige le règlement afin que le client sache à quoi s'en tenir et ne se trouve pas embarqué dans des situations critiques dans les salons de thé, comme cela arrive souvent.
A titre d'exemple, et d'après les prix affichés sur une pancarte, dans un établissement du genre, à Tunis, quoique d'aspect extérieur très ordinaire, on peut lire: café maure : 2000, c'est-à-dire deux dinars, café crème grand, dit direct 2000, thé aux pignons 3000, thé aux amandes 3000, thé ordinaire à la menthe 1000, c'est-à-dire un dinar, jus d'orange 2500, jus de fraise 3500, jus de citron aux amandes 4500, chicha, ou narguilé, parfum pomme 5000, c'est-à-dire 5 dinars, canette de soda et boissons gazeuses 2500, alors que son prix au magasin est 650 millimes, eau minérale le litre en bouteille en verre 2000, alors que son prix au magasin est de 400 millimes seulement, glaces 5000, chicha jirak 6000 .
Mais ces prix atteignent le double et le triple dans les salons de thé «chics».
Quoique la vente conditionnée ait diminué, selon notre interlocuteur, quelques salons de thé appliquent des systèmes semblables comme le fait d'obliger le client à prendre une boisson particulière ou supplémentaire, en voulant s'asseoir dans une table en particulier. Autre pratique remarquée, l'utilisation du sucre en poudre qui est subventionné et interdit pour les cafés, au lieu du sucre en morceaux, en l'emballant dans de petits sachets, pratique fréquente aussi dans les hôtels touristiques.
A cet égard, le président de la chambre des cafés estime que la libération des prix, dans un contexte véritablement concurrentiel n'entraîne pas des augmentations de prix de cette manière. Aussi, il demande l'application de la loi de façon générale, là où il y a défaillances et manquements quelconques, faisant remarquer qu'environ les deux tiers des cafés en Tunisie ne respectent pas le cahier de charges et les normes convenues, sur un total estimé à 20 mille cafés environ dans l'ensemble du pays.


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