La Commission des finances, de la planification et du développement au sein de l'ARP s'est réunie hier pour examiner les dispositions du nouveau code d'investissement. Un code fort contesté dont certaines dispositions ne font pas l'unanimité et déplaisent à plusieurs organisations notamment le patronat, les professionnels à l'image des experts comptables y compris la société civile. Le code d'investissement dans sa dernière mouture devra être soumis à l'examen en plénière et susciterait à vrai dire de vives réactions à l'instar de la loi bancaire. Plusieurs articles prêtent à équivoque dont les articles 4, 6 et 9... du projet de loi 68/2015 portant code d'investissement. Il est vrai que pour l'amélioration du climat des affaires et pour avoir plus de visibilité, la promulgation du nouveau d'investissement est indispensable. Toutefois, il faudra trouver un consensus autour des points de divergences. Un code trop libéral qui abolit toute restriction à l'investissement étranger en Tunisie risque d'aliéner la souveraineté du pays et de porter préjudice à l'intérêt national. Stipuler la possibilité d'embaucher 10 cadres étrangers dans une société voire plusieurs autres sous autorisation du ministère de l'emploi et de la formation professionnelle est une disposition inconcevable surtout que la Tunisie souffre d'un taux de chômage élevé au niveau des diplômés de l'enseignement Supérieur. D'autres articles suscitent l'inquiétude et divisent l'opinion publique. L'examen de ces dispositions au sein de la commission des finances devra prendre en considération les différentes propositions et amendements présentés par les différents acteurs notamment les professionnels et hommes de terrain pour ne pas tomber dans les chicanes et disputes stériles entre partis au pourvoir et opposition.