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Le Royaume-Uni déchiré
Publié dans Le Temps le 26 - 06 - 2016

La séparation sera-t-elle douloureuse ? Au Royaume-Uni, le Brexit déchire le pays. Les jeunes avaient très largement voté pour un maintien et se disent KO. Des pétitions pour revoter circulent déjà. L'une d'elle recueille déjà plus de 1,2 million de signataires.
Le document, mis en ligne sur le site du Parlement, demande que, "en cas de victoire du Brexit à moins de 60 % des voix, un autre vote soit organisé". Les internautes sont si nombreux à vouloir signer que le site est régulièrement submergé.
Alors, 1,2 million de signatures sur 46 millions d'électeurs c'est peu, mais au Royaume Uni, la règle veut que si une pétition obtient plus de 100.000 signatures, elle doit être étudiée par le Parlement et elle donne lieu à un débat. Un porte-parole de la Chambre des communes a déjà fait savoir que le comité se réunirait le 28 juin pour examiner cette pétition.
Toutefois, la perspective d'un second référendum reste mince.
Plus fantaisiste, une autre pétition, mise en ligne sur Change.org plus fantaisiste, a également pris de l'ampleur ces dernières heures. Son objet : l'indépendance de Londres et don adhésion à l'Union européenne. Plus de 120.000 votants à la mi-journée
Jeudi, 51,9% des votants ont dit oui au Brexit, un résultat vécu comme un choc chez les Britanniques et dans toute l'Europe. Le Premier ministre David Cameron à annoncer sa démission d'ici octobre.
Les dirigeants des Etats membres de l'Union européenne se réuniront mercredi sans lui pour discuter de la procédure de divorce entre la Grande-Bretagne et le bloc communautaire.
Paris pour un divorce rapide, Berlin prudent
Jean-Marc Ayrault a plaidé samedi pour une ouverture rapide des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne après le référendum de jeudi, son homologue allemand se montrant plus prudent.
Le chef de la diplomatie française a dans le même temps insisté sur la nécessité de "redonner du sens" à l'Europe sous peine de voir le populisme s'enraciner, avant une réunion des dirigeants allemand, français et italien lundi à Berlin et un conseil européen mardi et mercredi.
"Il faut dire aux Britanniques qu'on ne peut pas attendre. Il faut s'organiser dans l'intérêt commun", a dit Jean-Marc Ayrault dans l'avion qui le menait à Berlin pour une réunion des ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de la Communauté européenne - France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg.
Les Britanniques ont voté jeudi en faveur du "Brexit", poussant le Premier ministre David Cameron à annoncer sa démission d'ici octobre et infligeant à la construction européenne le plus gros revers de son histoire.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a été moins direct sur les suites à donner à ce vote britannique, tout en insistant sur la nécessité de préserver le projet européen originel de "liberté et stabilité".
"Je crois qu'il est clair que nous sommes dans une situation qui ne permet ni l'hystérie, ni la paralysie", a-t-il déclaré, en appelant les dirigeants européens à s'attaquer aux défis de l'immigration, de la sécurité et du chômage.
"Nous ne devons pas agir de manière désordonnée et faire comme si les réponses étaient toutes prêtes. Mais après la décision des Britanniques, nous ne devons pas sombrer dans la dépression et l'inactivité", a-t-il insisté.
A Paris, François Hollande a de son côté insisté sur la nécessité d'adopter une position ferme, afin d'éviter que les Britanniques fassent traîner les négociations pour obtenir davantage de l'UE.
Le président français, qui a multiplié les contacts depuis vendredi avec ses partenaires européens, s'est entretenu samedi au téléphone avec le Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
"L'un et l'autre ont convenu qu'il ne pouvait pas y avoir de période d'incertitude pour l'Europe, qu'il fallait qu'il puisse y avoir une totale clarté à la fois sur le calendrier et les procédures" de sortie du Royaume-Uni de l'UE, a-t-on appris auprès de la présidence de la République.
"Nous devons en tirer toutes les conclusions et toutes les conséquences", avait auparavant déclaré François Hollande à l'Elysée. "Nous devons maintenant organiser cette séparation mais nous devons le faire en bon ordre et avec les règles qui sont celles prévues par les traités qui doivent être mises en oeuvre."
Jean-Marc Ayrault a estimé que la réunion des ministres des Affaires étrangères à Berlin ne devait pas se focaliser sur le projet franco-allemand d'Union plus flexible qui accorderait une marge de manoeuvre plus grande aux pays qui ne sont pas prêts à une intégration plus forte.
"Il ne faut pas se fixer sur l'idée de flexibilité. Il existe déjà une Europe à deux vitesses", a-t-il rappelé.
Evoquant le Conseil européen qui s'ouvrira mardi à Bruxelles, le chef de la diplomatie française a estimé qu'il y aurait une "forte pression" sur David Cameron pour qu'il notifie officiellement l'UE de l'intention de son pays d'en sortir en invoquant l'article 50 du traité européen de Lisbonne.
"Il faut créer les conditions pour l'article 50. Il y a urgence", a martelé Jean-Marc Ayrault en soulignant que l'UE, qui a "respecté l'autonomie britannique et le référendum", ne peut pas patienter jusqu'à octobre "pour des raisons politiques internes", en l'occurrence la prochaine convention du parti conservateur britannique où le successeur de David Cameron devrait être choisi.
"Il faudra, à 27, se mettre d'accord et de dire qu'au-delà d'une certaine date, c'est fini", a poursuivi le ministre français. "Il faut redonner du sens à l'Europe, sinon les populismes vont s'engouffrer dans la brèche."
David Cameron a annoncé vendredi qu'il laisserait le soin à son successeur d'invoquer l'article 50 qui déclenchera jusqu'à deux ans de négociations sur la sortie de son pays de l'UE.
Quant à Boris Johnson, son possible successeur qui a fait campagne pour le "Brexit", il a jugé qu'"il n'y actuellement nul besoin de se hâter (...). Il n'y a aucune raison de se précipiter à invoquer l'article 50".
A Paris, on souligne les déclarations du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, vendredi.
"Cela n'a aucun sens d'attendre jusqu'au mois d'octobre pour tenter de négocier les conditions de ce départ", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne allemande de télévision ARD.
"Ce n'est pas un divorce à l'amiable mais ce n'est pas non plus une affaire passionnelle", a-t-il ajouté.
Pour être sur la même ligne que l'Allemagne et l'Italie, sur la sortie du Royaume-Uni et les nouvelles propositions pour l'Europe, François Hollande dînera avec le président du conseil italien, Matteo Renzi, samedi à Paris, avant que les trois dirigeants se retrouvent lundi à Berlin.
Le Conseil européen mardi et mercredi à Bruxelles sera selon lui la première étape de la reconquête de la confiance des concitoyens dans l'Union, dont la France est un pays fondateur.
Au chapitre des initiatives à prendre, François Hollande a cité vendredi les domaines suivants : sécurité, défense, protection des frontières, investissement pour la croissance et l'emploi, politiques industrielles, harmonisation fiscale et sociale, ainsi que renforcement de la zone euro et de sa gouvernance.
Il mènera par ailleurs samedi une série de consultations des partis politiques français et verra le président du Conseil européen, Donald Tusk, lundi matin à Paris.


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