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La crise à Nidaa rejaillit sur les concertations
Publié dans Le Temps le 30 - 06 - 2016

Le dialogue pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale conformément à l'initiative présidentielle annoncée lors de sa fameuse interview du 2 juin 2016, se poursuit par une nouvelle réunion de concertations, tenue hier au Palais de Carthage sous l'égide du chef de l'Etat.
Prévue comme étant le dernier round pour la finalisation de la feuille de route, dite « Feuille de Carthage », et l'annonce du nom du chef du futur gouvernement avant l'avènement de l'Aïd El Fitr, il n'en a été rien.
En effet, la réunion d'hier a permis, juste, à chaque partie de remettre le document contenant ses propositions après que Houcine Abassi ait eu l'opportunité de fournir les propositions de l'UGTT lors d'une audience qui lui a été consacrée, à titre individuel, par Béji Caïd Essebsi.
De sources proches des parties présentes à la réunion, l'impression qui prévaut est que l'épilogue du processus n'est pas pour demain, comme on dit, et que les temps sont, plutôt, à la prise d'un temps supplémentaire de réflexion confirmant la déclaration faite, mardi, par le secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l'UGTT, Sami Tahri, qui avait évoqué un report pour une durée pouvant aller jusqu'à plusieurs semaines.
Pourquoi ce revirement et cette tendance à faire tempérer l'élan initial au lendemain de l'annonce de l'initiative par Béji Caïd Essebsi ? Pourtant, certains acteurs de la scène politique allaient bon train en supputations jusqu'à prévoir la démission du chef du gouvernement, Habib Essid, dès le lundi 6 juin 2016 !
Or, encore une fois et aussi paradoxalement que cela puisse paraître, c'est encore une fois, Nidaa Tounes et son nouveau patron, Hafedh Caïd Essebsi qui seraient, par leur comportement, à l'origine de la nouvelle orientation prise par les événements.
Il y a lieu de souligner la précipitation constatée chez ce parti qui semble comme une barque sans commandant de bord. En effet, dès le 6 juin, une réunion a été tenue chez Nidaa au cours de laquelle il a été procédé au vote pour le maintien ou la démission d'Essid. Un vote au cours duquel, outre HCE, Saïd El Aïdi et Neji Jelloul avait voté pour la démission d'Essid. Une attitude curieuse de la part de deux ministres politiciens connus, pourtant, pour leur sens de la pondération et de la maturité.
Ensuite, sous la houlette du même HCE, la Coordination de la coalition au pouvoir a tenu des tractations parallèles à celles du Palais de Carthage, ce qui a été mal perçu par certaines autres parties, dont notamment l'UGTT.
Le secrétaire générale de la Centrale syndicale, Houcine Abassi est allé jusqu'à en faire sèchement la remarque au fils du président de la République en présence de son père lors de la réunion de mercredi dernier. Un clash s'en suivit et il aurait fallu l'intervention du chef de l'Etat donnant raison au patron de l'organisation des travailleurs et annonçant la nécessité de mettre un terme aux dites réunions parallèles, pour couper court à l'incident.
Ceci a amené le patron de Nidaa à se rendre chez Houcine Abassi, dans une première du genre, probablement, pour présenter des excuses.
Et ce n'est pas fini, HCE et ses partisans, laissant de côté les conceptions, les grandes lignes et les priorités de l'action gouvernementale, ont continué à crier haut et fort que le poste de chef de gouvernement leur revient de droit et à avancer des ballons d'essai concernant les « nominés » pour prendre les destinées du Palais de la Kasbah, insistant surtout sur le nom de Slim Chaker, connu pour être un des très proches de Caid Essebsi junior.
Et le coup de grâce est survenu, mardi soir avec la publication d'un communiqué explosif signé par quatre « barons » de Nidaa en l'occurrence, Boujemâa Remili, Ridha Belhaj, Khemaïs Ksila et Faouzi Mâaouia qui descendent en flèches la démarche entreprises par Hafedh Caïd Essebsi tout le long de ce dernier mois, pour gérer le cheminement de l'initiative présidentielle.
Les signataires du communiqué ont, notamment, réclamé le report du processus né suite à l'initiative du chef de l'Etat, tout en estimant que l'Assemblée des représentants du peuple est la mieux placée pour en assurer le suivi.
Autre fait important dans ce communiqué est leur demande pressante pour le maintien d'Habib Essid à son poste de chef du gouvernement sans écarter l'opportunité de procéder à quelques retouches consistant, notamment, à incorporer au sein de l'actuelle équipe gouvernementale des compétences aptes à y apporter du sang neuf et à y imprimer un rythme plus soutenu, l'objectif étant d'y introduire l'efficacité qui lui faisait défaut.
Le clou de ce communiqué est cet appel pathétique lancé par les personnalités signataires de Nidaa Tounes à toutes les structures et aux dirigeants du parti afin qu'ils prennent leur courage à deux mais et assument leurs responsabilités en vue de la mise à l'écart de HCE de tout poste de décision. En même temps, ils mettent l'accent sur l'impératif de l'émergence d'une direction collégiale pour gérer les affaires du parti en cette étape cruciale et délicate.
Les signataires concluent leur communiqué en reconnaissant que le fils du président de la République s'est toujours retrouvé à l'origine lors des diverses phases de la crise permanente à Nidaa Tounes qui est, d'ailleurs, due à l'absence de structures démocratiques. « Et c'est, justement, cette crise qui a entraîné la paralysie de l'action gouvernementale», précisent-ils en substance.
Pour un coup de théâtre, ce communique en constitue un. Et de taille dans le sens où il pourrait, entraîner dans les prochains jours, selon les analystes, une nouvelle implosion et d'autres scissions qui réduiraient, encore plus, le rayonnement et l'efficacité de l'action du parti au moment où il annonce son intention de prendre les rênes du pouvoir dans le pays.
Si on y ajoute l'insistance du parti Ennahdha à prendre sa part entière proportionnellement à son poids au sein de l'Assemblée des représentants du peuple, on comprend mieux l'éventuel poids, surtout moral, de Nidaa au cours de la prochaine phase de la gestion des affaires du pays. Mais HCE est-il conscient de l'ampleur de tous ces développements ou bien poursuivra t-il la fuite en avant ?


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