L'Acropolium de Carthage a brillé de ses mille feux en abritant avant-hier, (mardi 28 juin), la conférence de presse de la 52ème édition du Festival International de Carthage, tenue par son directeur, l'inégalable, Mohamed Zinelabidine qui a présenté les objectifs, les stratégies d'action, le programme et la perspective de la session 2016 du festival, en présence d'un grand nombre de journalistes, artistes et hommes de culture. Une soirée des plus conviviales, ponctuée de musique, chant et danse, animée par le célèbre médiateur, Hamza Belloumi. Des questions que s'est posées Mohamed Zinelabidine, à savoir, « le Festival International de Carthage, peut il se suffire d'être un rendez-vous estival de renommée mondiale ? Peut-il se contenter de représenter l'emblème d'un site archéologique mémorial unique dans le monde, emprunt de l'humanité et des civilisations successives que la Tunisie a connues ? Et d'enchainer, « le festival n'est pas seulement un lieu habité par le silence des temps, il a pour ambition de devenir plus qu'un lieu, un Esprit, un Projet pour l'art et la culture en Tunisie et ailleurs dans le monde. Ainsi, le théâtre antique de Carthage deviendra cet été 2016 pour sa 52ème session et au-delà, un espoir dédié à la vie, portée par les valeurs de la paix. L'art en serait vecteur autant que la culture, la promesse et la volonté... » Miser sur l'intelligence innovatrice des jeunes artistes De nombreux paris tenus par le nouveau directeur du festival et il en est capable, car au-delà de ce que proposera cette année le festival, par la présence d'artistes de grande renommée nationale, arabe et internationale, l'ambition demeure qu'il devienne un moment phare des plus importants événements du Maghreb arabe et de la Méditerranée. Le plus grand challenge serait donc, selon Mohamed Zinelabidine, de miser sur l'intelligence innovatrice des jeunes artistes, en leur donnant les moyens de leur ambition. Pour y arriver, vingt trois créations tunisiennes des plus représentatives des nouveaux courants musicaux et chorégraphiques seront présentées à l'espace Saint Cyprien. Ouverte aux expressions musicales mais également scéniques, visuelles et plastiques, la programmation du festival se fera aussi à travers les « Matinales de Carthage ». Un temps de réflexion et de débat autour d'un café pour creuser les grandes questions culturelles et artistiques : « Quel art pour une deuxième République en Tunisie ?, « Femme et culture », « Art et liberté », « Comment repenser l'art chorégraphique ? », « La question littéraire »... " De nombreuses et pertinentes problématiques au fait, pour interroger les paradigmes des sociétés en mouvement par la force de l'art et de l'imaginaire. Le rêve est permis Aussi, un programme Urban Session « Arts de la Rue », est prévu pour montrer la diversité et la mouvance de la scène de la rue, promue par des jeunes artistes tunisiens réunis, de L'Agora à la Marsa jusqu'à l'Université populaire de Sidi Hassine Sijoumi. Une programmation diverse et diversifiée, ouverte aux expressions musicales sans doute, mais également scéniques, visuelles et plastiques. Sans oublier que les concerts du Festival international de Carthage seront diffusés sur les places publiques à l'intérieur du pays, en striming live pour couvrir dix régions dont Gafsa, Tozeur, Sidi Bouzid, Ben Guerdane, Kasserine, Jendouba, Beja, Le Kef... « Car, le Festival de Carthage 2016 se voudrait, estime Mohamed Zinelabidine, celui des Tunisiens, de toute la Tunisie, de tous les arts investissant la Cité, sans exception ni exclusive. Un festival du monde, un festival citoyen, un festival de jour comme de nuit, qui ose croire que le rêve est permis tant que l'art et la culture lui président vraiment ». Pourquoi pas, si toutes les volontés sont réunies et que tous ceux qui s'y sont impliqués, travaillent de concert, la main dans la main, avec l'espoir de voir réussir une session qui saura réconcilier artistes, journalistes et public avec leur festival ? Plusieurs partenaires et sponsors officiels, (dont la STAR et Tunisie Télécom), apportent par ailleurs, leur soutien à la 52ème édition du Festival International de Carthage et confirment une fois de plus, leur engagement à booster un événement culturel, emblématique et fédérateur. Croisons les doigts !