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Les programmes ne font pas les « hommes », ce sont les « hommes-leaders » qui font les programmes !
Publié dans Le Temps le 10 - 07 - 2016

Les consultations sur le gouvernement « d'Union nationale » s'étirent, l'Aïd et l'été aidant, avec ces longs « week-ends » hallucinants, où la Tunisie plus paresseuse que jamais s'en fout royalement de toutes ces candidatures « ballons d'essai » à moitié gonflés par la rumeur et la nouvelle culture politique du « pourquoi pas moi » !
Or, ce que les Tunisiens veulent au-delà des « programmes » clés en main de tous les gouvernements passés, présents et à venir, c'est des pointures de commandement, capables de faire avant de dire, capable de réveiller le pays de la torpeur de l'immobilisme et de l'attente, un vrai chef (de guerre) contre le terrorisme et un grand (bâtisseur) comme tous ces héros de la lutte pour la libération nationale en 1956, convertis en grands commis de l'Etat et ministres du projet national de la modernisation.
Tous les programmes se ressemblent, mais les « acteurs » capables de les mettre en œuvre diffèrent. Dire qu'il faut sécuriser la Tunisie et l'immuniser contre le terrorisme, c'est enfoncer une porte ouverte, car c'est la première exigence populaire de toutes les sensibilités politiques aussi bien de droite que de gauche.
Mais, il faut être décidé à prendre les mesures adéquates et sans état d'âme qui peuvent ne pas plaire à tout ce monde qui navigue entre la religion, l'identité et leur politisation. Notre collègue et ami (une des premières plumes de notre journal, en 1975), M. Moncef Ben Mrad, écrivait il n'y a pas longtemps et comme à son habitude, (sacré Moncef !), une lettre ouverte au président Béji Caïed Essebsi, où il a tout déballé, sur cette question si délicate de l'islamisation politique et du contrôle « imamesque » salafiste et autres, sur les mosquées devenues de véritables couvoirs du takfirisme, hier, du temps de la Troïka et au grand jour, puis, aujourd'hui, en douceur avec la bénédiction de ceux qui sont censés veiller à la libération des maisons de Dieu de la tutelle obscurantiste !
Par conséquent, annoncer un programme de « neutralité » des mosquées qui ne doivent diffuser et dire que la parole de Dieu et de son Prophète, dans la tradition libérale et tolérante tunisienne millénaire et l'appliquer de fait, il y a un monde qui fait la circonférence de la terre à l'Equateur, soit 40.000 km !
Idem, pour le développement régional, la planification urbaine des villes, la relance de l'économie, l'investissement et la remise à niveau de l'administration, en général... qui n'y adhère pas !
A droite, comme à gauche, on se bouscule pour s'approprier ces thèmes, mais côté profils appropriés pour ces tâches essentielles, y a pas photo, c'est le désert ou presque et quand un « Néji Jalloul » pointe à l'horizon, on fait tout pour en faire une hirondelle ou une étoile « filante » sans plus !
Côté social, qui, parmi les Tunisiennes et les Tunisiens, aujourd'hui, n'aspire pas à un nouveau contrat social, à la paix, et à la nationalisation de l'action syndicale dans le sens d'une dynamique apaisée du progrès global ! Mais, là aussi, il faut mettre les points sur les « I » pour donner à César ce qui est à César (Etat et pays) et donner à l'UGTT ce qui revient à l'UGTT, sans tous ces blocages de la production et ces grèves interminables à longueur d'année ! Pour cela, il faut un ministre de grand sang froid avec une vision positiviste et de conciliation... Mais, un ministre indépendant et capable de dire « Non » !
Par conséquent le diagnostic est connu de tous, mais les remèdes dépendent de la qualité des hommes et du commandement, avec cette capacité à résoudre les problèmes conjoncturels sur le court terme au cas par cas, et planifier en même temps, le moyen et le long terme. Nous avons évoqué ici même, et à plusieurs reprises ces « projets » frigorifiés dans les tiroirs des ministères et des gouvernorats, avec des études de faisabilité et même des schémas de financement bouclés qui remontent à des décennies, mais qui bloquent, pour des raisons afférentes, soit à la bureaucratie toujours tentaculaire, soit à cette nouvelle culture, depuis la Révolution, du refus d'engagement conforme à l'adage populaire : « Akhta rassi wadhrab » (Epargne ma tête et frappe...) !
La culpabilisation de l'administration, la chasse aux sorcières de « l'ancien régime » et l'inquisition des « Isabelles » tunisiennes très peu catholiques, à fait le reste ! Aujourd'hui, les commis de l'Etat ne veulent plus payer la note des décisions ministérielles et les ministres eux-mêmes (technocratie oblige), n'ont plus le tempérament politique de ceux qui osent contre vents et marées. Tout le monde joue la « sécurité » du poste et c'est bien légitime par les temps qui courent.
L'exemple de l'ancien ministre des Affaires religieuses, Cheikh Othmane Battikh, limogé pour avoir osé condamner le « jihad » fallacieux en Syrie, ainsi que le « jihad Ennikah » et d'avoir écarté les imams extrémistes de la mosquée Sidi Ellakhmi, à Sfax, est plus qu'indicatif et le nouveau locataire du ministère est prévenu : « Vous êtes le ministre du parti qui gouverne »... point à la ligne... « Islam.... Tislam » !
Et à bon entendeur... Salut !
Les programmes peuvent aider certes, mais, sans les « hommes-leaders », ils ne valent rien !
K.G


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