Animé par l'association Joussour, le FIFAG 2016 décernera les prix "Al Waha" aux meilleurs films arabes et ouvrira de nouvelles sections. Regards sur un programme ambitieux pour le plus important des festivals de cinéma dans le sud tunisien. Du côté de Gabès, une étoile est née... La deuxième édition du festival international du film arabe de Gabès (FIFAG) se déroulera du 24 au 30 septembre avec la participation de nombreux cinéastes, comédiens, critiques et cinéphiles. L'équipe de cette deuxième session comprend les mêmes animateurs qui avaient mené la première session de ce festival à un éclatant succès. Libérer le cinéma de la centralisation excessive Ce sont en effet Hend Sabri (présidente d'honneur), Mahmoud Jemni (président) et Nadia Ben Guiza (secrètaire générale) qui seront de nouveau les chevilles ouvrières de cette manifestation culturelle organisée par l'association Joussour avec le soutien du ministère de la Culture et l'appui de plusieurs sponsors. Militant pour la libération du cinéma de l'emprise de la centralisation, Joussour considère en ce sens que le cinéma et la culture sont des vecteurs de développement et s'emploie à réaliser ses objectifs à travers, entre autres, la tenue de ce festival. La deuxième édition du festival international du film arabe comprendra plusieurs aspects dont notamment une compétition officielle pour les longs métrages et les courts métrages documentaires ou de fiction. Ce sont les films arabes produits en 2015 et 2016 qui seront concernés par cette compétition ouverte aux réalisateurs arabes vivant dans leur pays d'origine ou bien résidant dans des pays étrangers. La compétition sera couronnée par les prix "Al Waha" qui se déclinent en or, argent et bronze. Films d'écoles et Regard extérieur: deux nouvelles sections Un colloque international est également au programme du festival et portera sur le thème "Le documentaire et la fiction: Convergences et divergences". De nombreux réalisateurs et critiques débattront de ces questions et permettront de constater la teneur des dynamiques cinématographiques actuelles. De nombreux ateliers sont aussi au programme et concerneront le scénario, l'image et la prise de son, apportant ainsi un prolongement pratique au festival qui pour l'essentiel offrira au public de découvrir des oeuvres arabes récentes. Deux autres sections retiennent l'attention et devraient valoir bien des satisfactions. La première de ces sections concerne les films d'école et prendra la forme d'une compétition ouverte aux étudiants des universités et instituts arabes de cinéma. Une belle idée qui souligne l'originalité de la démarche du festival et pourrait contribuer à le structurer davantage encore dans le futur proche. La seconde section se nomme "Regard extérieur" et concerne les films sur le monde arabe de réalisateurs non arabes. Dans ce cas aussi, l'idée est séduisante et devrait renforcer à l'avenir le rayonnement du FIFAG. Un grand hommage à Mohamed Khan Cet ambitieux programme est complété par ce qui fait l'originalité de ce festival autrement dit la large revue qu'il offrira sur la production arabe récente et les hommages à de grands réalisateurs arabes. A ce titre, un grand hommage à l'Egyptien Mohamed Khan, décédé en juillet 2016, saluera l'oeuvre de ce cinéaste social aux distinctions innombrables. L'auteur de "Fatet el Masnâ" ou de "Ahlem Hind oua Camilia" sera salué à travers la projection de plusieurs de ses films ainsi qu'avec une table ronde à laquelle devrait participer le comédien Khaled Abou Naga. En outre, l'ébauche d'un film biographique sur Khan sera présentée au public. Il s'agit d'un court métrage de Ahmed Rashwan qui fut son assistant et envisage un film prochain sur Khan. Comme on peut le contacter le calendrier de ce second FIFAG est bien rempli et place ce premier grand festival cinématographique dans le sud tunisien dans une courbe ascendante et une logique de succès que pourraient consolider de façon durable les soutiens de cette manifestation exemplaire.