Le frustrant revers concédé par les Banlieusards à domicile contre le CSS dimanche dernier a eu l'effet d'un désastre du côté de la cité balnéaire. Frustrant dans la mesure où tous les observateurs ont imputé la défaite des locaux à la petite prestation de Nabil Aguir, avec notamment ce penalty imaginaire offert aux visiteurs et qu'il était le seul à avoir décelé. Dans sa rubrique analytique dominicale Ali Ben Naceur a d'ailleurs expressément stigmatisé la décision de l'homme en noir. Mongi Bhar n'a pas laissé traîner les choses. Une réunion d'urgence du bureau directeur a eu lieu dans la soirée pour définir l'attitude à adopter et une audience urgente a été vigoureusement sollicitée auprès de Taher Sioud et de son BF. C'est vrai que le président du club ne décolère pas et pointe un doigt accusateur. Ecoutons-le : « Je le dis haut et fort en assumant l'entière responsabilité de mes propos. J'accepterai en toute sportivité que mon équipe perde, voire rétrograde à la fin de l'exercice en cours au palier inférieur, à condition que cette sentence soit la conséquence unique des prestations de mes joueurs sur le rectangle vert et pas le résultat de tractations se tramant dans les coulisses... L'Olympique de Béja et Jendouba Sport, dans un passé récent, en savent quelque chose. Actuellement, c'est au tour du CSHL d'être dans l'œil du cyclone de certains décideurs. Déjà à Monastir, sans parler de certains aspects scandaleux ayant accompagné la rencontre, la prestation de Riadh Messaï qui, à l'occasion, revenait d'une longue hibernation disciplinaire, a grandement lésé mon équipe. Le rapport de Taoufik Ajengui, le commissaire du match, en fait foi. J'ai eu l'intention d'envoyer au BF une lettre officielle de protestation, mais Abdessalem Chemmam m'a supplié au téléphone de ne point le faire promettant que, dorénavant, il superviserait en personne la désignation des arbitres concernant le CSHL, et que je n'aurai plus à m'en plaindre. Résultat des courses il me désigne un arbitre qui a été à l'origine de notre Waterloo l'année dernière à Zarsis ! Ce monsieur a changé d'attitude ce dimanche dès que mon équipe a mené au score (2-1), distribuant à tout bout de champs des balles stratégiques (coups francs) à proximité de notre cage aux visiteurs. Constatant que pareille manœuvre était stérile et vaine, il est passé au palier supérieur avec concrétisation immédiate et sûre : la sanction suprême, le penalty. Même l'équipe adverse était surprise d'une telle décision. Cela fut suffisant pour faire sortir mes protégés du match. Harrane a été littéralement catapulté hors du terrain contre une barrière métallique par Haythem Mrabet suite une charge dangereuse et irrégulière, mon joueur quitte la pelouse sans la moindre remontrance à l'endroit du fautif. Même pas un « amical » avertissement verbal ! Nous avons perdu par le passé et n'avions rien dit car nous le méritions avec des Jedidi, Meddeb, Rahmouni, Bahri, Ben Naceur, des arbitres jeunes qui montent et surtout qui sont honnêtes et intègres. Mais perdre de la sorte, avec des directeurs de jeu calculateurs appliquant à la lettre les consignes qui leur sont dictées au préalable en semaine, me révolte. Le CSHL au passé glorieux n'assistera point les bras croisés à constater qu'on décide dans les coulisses de son avenir. Certes, nous n'avons pas les moyens de réclamer et de payer des arbitres européens, mais nous réclamerons peut-être le recours aux hommes en noir maghrébins qui arbitreraient chez nous gratuitement dans le cadre de la convention inter-maghrébine. Que la lutte pour le maintien soit saine, loyale et dans le respect de l'éthique sportive. Les manigances, les coups bas et tordus n'honorent nullement leurs commanditaires qui se reconnaîtront. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour sauvegarder les intérêts de notre club dans le strict respect de la légalité. »