Le commerce parallèle est le fléau qui sévit, actuellement, en toute impunité et les barons de la contrebande s'en donnent à cœur joie, en profitant de la nonchalance des pouvoirs publics et de l'engouement des citoyens pour les produits qui lui sont fournis, à moindre prix, lorsqu'il s'agit de quelque chose de ressemblant à ce qui existe au prix fort, sur le marché. IL en est de même, aussi, lors des pénuries orchestrées et c'est, à ce moment, que le citoyen accepte le dictat de la contrebande, en payant le prix fort. Qu'on le veuille ou non, le consommateur ne peut pas échapper à la loi de l'offre et de la demande, surtout pour les produits de consommations quotidiens. IL est contraint à subir la loi des spéculateurs et des contrebandiers, lorsqu'il ne trouve pas les produits de première nécessité, et ce ne sont pas les responsables politiques qui peuvent contredire les effets de ce phénomène, avec des pouvoirs publics qui sont loin de satisfaire les besoins du citoyen. Le commerce parallèle est, actuellement, florissant, avec des pouvoirs publics qui prêtent le flanc et qui ne sont pas capables de maîtriser les circuits de distribution, que ce soit par méconnaissance du phénomène. Pourtant, ils ont tous les moyens légaux pour mettre fin à ces pratiques malfaisantes qui prennent le citoyen pour cible, en veillant à la bonne organisation de la distribution des produits, sans allégeance ni favoritisme. A titre d'exemple, une patrouille conjointe des équipes de contrôle économique, relevant de la direction du commerce du gouvernorat de Monastir, et des unités de la Garde nationale appartenant au district de la Garde nationale de Téboulba (Gouvernorat de Monastir) ont saisi 5 tonnes et 100 kg de pommes de terre, à bord d'un camion qui se dirigeait vers la région de Gabès, en raison de l'absence des documents nécessaires. Ces quantités seront réinjecté dans les circuits légaux, selon la directrice du commerce du gouvernorat de Monastir, Siham Mabrouk. Concernant la disponibilité et le prix des pommes de terre dans la région, le directrice régionale a expliqué qu'il existe actuellement des stocks régulateurs du marché dont le prix est de 900 mm le kg sur le marché de gros et entre 1100 et 1 200 mm sur le marché de détail. Elle a, en outre, expliqué qu'il existe, aussi, des pommes de terre de saison dont le prix a chuté de 100 à 200 millimes pour passer de 1 700 millimètres à 1 500 et 1 400 millimes. Par ailleurs, les équipes de contrôle économique ont relevé, au cours des visites sur le terrain à Bekalta, Ksar Hellal, Moknine et Jammel, 22 infractions économiques dans divers secteurs. Ces infractions sont liées au non-respect des barèmes de prix, à des hausses de prix illicites et à la détention de produits par une personne ne répondant pas aux conditions d'agent commercial et à l'absence de facturation, selon la même source. IL est du droit du citoyen de se demander pourquoi il paie des impôts et des taxes, alors que ces pouvoirs publics qui sont censés le protéger se confinent dans leurs fauteuils et ne savent rien de ce qui se passe dans le pays. Entretemps, des personnes malintentionnées, des spéculateurs et des contrebandiers profitent de cette léthargie des pouvoirs publics pour s'enrichir d'une manière éhontée, alors que des équipes de contrôle économiques, parfois suspectes et, parfois, complices, juste pour remplir leurs couffins, laissent faire et ne tombent que sur « ceux qui ne veulent pas payer la dime ». Les risques sont grands de voir la spéculation s'amplifier, avec l'arrivée du mois de Ramadhan, au cours duquel il y a un engouement hors-norme pour les produits de consommation de toutes sortes. C'est dès lors qu'il faut parler d'intensification des contrôles économiques et, surtout de sanctions exemplaires pour dissuader tous les spéculateurs… mais, cela ne semble pas être le cas, lorsqu'on voit les services de commerce submergés, parfois, et permissifs, d'autres fois, pour que le consommateur paie, comme toujours, les frais en monnaie sonnante et trébuchante. En parallèle, et comme c'est souvent le cas, les spéculateurs sortiront du mois saint, avec les poches bien remplis, bien contents d'avoir profité de la situation, aux dépens de ce consommateur qui n'arrive pas à joindre les deux bouts. L'important est donc de voir les pouvoirs publics devenir traiter cette question avec plus de sévérité, en desséchant les sources d'approvisionnement du commerce parallèle. F.S.