Annoncé, mercredi 19 février, après presque une semaine de tractations, le gouvernement d'Elyès Fakhfakh compte, désormais, 30 ministres et 2 secrétaires d'Etat. Fakhfakh a attribué 6 portefeuilles ministériels au mouvement Ennahdha (54 élus), 3 au Courant démocrate (22 élus), 2 au mouvement Echaâb (15 députés), 2 au mouvement Tahya Tounès (14 députés) et 2 autres postes au bloc de la Réforme nationale (16 élus). De l'avis de nombreux observateurs, le gouvernement proposé peut s'assurer d'un soutien de 121 élus. La moyenne d'âge des membres du gouvernement est de 53 ans, alors que le taux de la présence féminine ne dépasse pas les 19%. Il s'agit de 4 femmes ministres et 2 secrétaires d'Etat, toutes des « personnalités indépendantes », selon Fakhfakh. Pour la première fois, une femme est désignée à la tête du département de la Justice, un ministère de souveraineté par excellence. Alors qu'une sortie de crise était espérée, samedi 15 février, avec l'annonce d'un gouvernement par Elyès Fakhfakh, le retrait du mouvement Ennahdha avait rendu la confirmation de celui-ci incertain. Ennahdha a décidé de ne participer ni au vote de confiance à un gouvernement qui aurait été « trop faible » (sans la participation de Qalb Tounès), avait indiqué Abdelkrim Harouni, président du conseil de la Choura, organe consultatif du parti. Dans la nouvelle composition du gouvernement Fakhfakh, annoncée, mercredi 19 février, Anouar Maarouf s'est vu attribuer le portefeuille du Transport et des logistiques en remplacement d'Imed Hammami. La modification apportée au gouvernement Fakhfakh a concerné notamment le ministère de l'Enseignement supérieur où Slim Choura est appelé à occuper ce poste. Dans cette composition modifiée, un nouveau portefeuille a été créé et attribué à Lobna Jéribi. Il s'agit du ministre auprès du chef du gouvernement, chargée des grands projets nationaux.