S'il est vrai que le secteur touristique a réussi à afficher une telle stabilité, pendant les quatre premiers mois de l'année 2009. Il n'en demeure pas moins qu'on ne peut garantir avec certitude, une meilleure saison estivale. La crise est bien installée notamment en Europe. La réservation par les marchés émetteurs est encore floue. D'où l'importance de s'adapter aux mieux aux aléas de cette conjoncture à travers les efforts et les actions ciblées à même de promouvoir le tourisme intérieur en tant qu'élément principal dans l'évolution du secteur touristique tunisien. Cela nécessite d'approfondir la réflexion sur les moyens de développer ce créneau. Rappelons dans ce cadre le droit du Tunisien à des services de qualité. Il est intéressant dans cette optique de mieux sensibiliser la profession afin d'encourager par le biais de la promotion, les familles tunisiennes, à visiter les stations touristiques durant toute l'année. En effet, le tourisme intérieur n'a cessé de progresser en dépit d'une conjoncture alarmante. C'est une opportunité avantageuse qui nécessite de renforcer ce produit dont l'évolution demeure tributaire de l'inculcation aux citoyens de nouvelles habitudes et l'incitation des hôteliers à améliorer leurs services de réservation à travers les agences spécialisées. Afin de concrétiser l'objectif préconisé, la Tunisie dans sa stratégie de développement durable a mise sur le tourisme intérieur en tant que pilier important dans la croissance touristique. A ce niveau, un partenariat a été conclu entre la Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie, l'Office National du Tourisme Tunisien et la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages pour mettre en place une centrale de réservation hôtelière au niveau des agences de voyages, le but est de proposer aux Tunisiens des voyages à des prix compétitifs. Cette démarche vise à inciter un grand nombre des Tunisiens, à réserver à n'importe quel moment de l'année. A travers cette méthode, les parties concernées espèrent que le nombre des Tunisiens augmente par rapport à l'année précédente. La promotion du tourisme intérieur met l'accent sur la valeur qu'il peut ajouter au secteur touristique en général. Il y a lieu de noter que le tourisme intérieur n'est plus considéré comme la cinquième roue de la charrue, l'administration et les professionnels ont pris conscience de l'importance du touriste tunisien et de la nécessité de l'approcher en tant que marché à part entière. Cet intérêt s'est traduit comme on a déjà dit par la mise en place de la centrale tunisienne de réservation hôtelière et Amadeus. Elle est opérationnelle officiellement depuis 2007, structure dont l'objectif est de développer le tourisme intérieur. Il est vrai que cette méthode s'inscrit dans le cadre d'encourager les Tunisiens à réserver à l'avance et dans les mêmes conditions que les étrangers. Néanmoins, cette tradition n'a pas réussi à trouver sa place comme dans la mentalité du tunisien. Plus encore, les prix proposés par les agences de voyages ne sont pas compétitifs par rapport au budget du citoyen tunisien. On peut conclure que le touriste tunisien ne pourra jamais réserver dans les mêmes conditions que celles proposées à l'étranger. Il y a lieu de noter que le nombre de réservation effectué en 2008 à travers la centrale ont dépassé de très peu les 3.500 pour un total des nuitées de l'ordre de 18.282 à hauteur de 82% dans uniquement 50 hôtels. Le nombre des agences de voyages adhérant au système sont de 93 sur un total de 483 agences. A ce niveau, la politique tunisienne est appelée à multiplier les efforts afin de faire du tourisme intérieur un tourisme à part entière et non pas seulement la cinquième roue de la charrette sachant que le Tunisien est connu par ses dépenses qui dépassent même la moyenne des touristes étrangers. D'où l'importance de la consolidation de partenariat entre les diverses parties afin d'offrir les meilleures conditions pour les citoyens tunisiens pour visiter les endroits touristiques. Une démarche qui permet de valoriser la richesse et les avantages dont dispose la Tunisie tout en augmentant la part de marché local dans la croissance du pays.