Le chômage constitue le fléau le plus grave auquel les sociétés modernes sont confrontées. Aucun pays n'y échappe, même ceux qui disposent des ressources naturelles les plus fabuleuses. En Occident où le taux de chômage est le moins élevé, du moins en principe, la bonne humeur de l'homme politique dépend du moindre décimal enregistré dans la baisse du taux de chômage. C'est l'indicateur le plus marquant de la bonne santé d'un pays. Tant que ce taux est plus élevé que de coutume, l'on craint les désordres sociaux et les crispations économiques. Dans son discours-programme à l'ouverture de la campagne électorale, le Président Ben Ali a mis fortement l'accent sur cet important défi. «L'emploi restera le défi le plus urgent de l'étape à venir et continuera de bénéficier de la priorité absolue dans nos préoccupations». Cet intérêt primordial ne date pas d'aujourd'hui. Que de mesures ont été prises! Que d'initiatives ont été lancées. Efforts intenses et inlassables pour parer à ce fléau qui met en péril la sécurité matérielle du citoyen, sa dignité morale et sa confiance dans le pays. Les revendications salariales peuvent être sujettes à exacerbation tant que le spectre du chômage plane sur la société. D'où la promesse prise, dans le cadre du programme électoral, d'assurer un travail ou une source de revenus pour au moins l'un des membres d'une famille au terme de l'année 2014. Et l'on sait que la Nouvelle Ere a toujours tenu ses promesses au grand dam des sceptiques. Elle les tiendra bien que le traitement à prescrire soit un des plus difficiles. Réaliser l'articulation éducation – recherche – formation en connexion avec le marché de l'emploi n'est pas une sinécure. C'est à ce prix que la baisse du taux de chômage d'un point et demi au terme de cette période est réalisable.