Par tradition, par amour d'autrui, de la patrie, par solidarité ou encore par défi ? Adwya prouve encore une fois son leadership en mettant à la disposition de ses concitoyens le vaccin miracle pour lutter contre la grippe porcine.
L'Expert est allé au fond de cette histoire pour comprendre l'ampleur de ce challenge. Qui mieux que Holya El Materi Khemiri pour nous en parler. Tout commence par …. la volonté de porter main forte à l'Etat tunisien en cas de propagation de la grippe porcine. Un Etat qui a toujours soutenu les industriels du secteur pharmaceutique (protectionnisme du secteur, aide à la mise à niveau ...). Bien que ce soit une industrie consoeur qui, depuis 2006, bénéficie de la licence de fabrication de l'antiviral, Adwya a quand même voulu relevé le défit de la fabrication d'un tel médicament. Non pas pour le gain, car la matière première est excessivement chère et que l'Etat veut le commercialiser au moindre coût, mais par acte de solidarité et de soutien. D'ailleurs, tous les bénéfices éventuels iront à la Banque de Bienfaisance de Médicaments. Ainsi, même si l'épidémie de grippe H1N1 n'est pas déclarée, l'Etat a voulu mettre tous les moyens pour combattre une éventuelle propagation du virus, surtout avec la rentrée scolaire et les débuts des frimas de l'hiver, propices à toute maladie. Pour cela, la Pharmacie Centrale a procédé à l'acquisition de la matière première nécessaire à la fabrication du vaccin et a désigné un fabriquant parmi les industries pharmaceutiques. Toutefois, face aux préoccupations du chef de l'état, Adwya a voulu porter main forte en achetant, sur ses propres fonds la matière première, et en fabriquant le médicament,, en sus de celui offert par la Pharmacie Centrale. Ministère de la santé publique et Pharmacie centrale n'ont pu qu'encourager une telle opération en facilitant au maximum les démarches nécessaire. Cette opération est également une preuve de coopération entre les pays du Maghreb puisque sans l'aide du laboratoire GENPHARMA, qui fabrique au Maroc le Genflu, générique du Tamiflu, le parcours aurait été semé de plus d'embuches. Grâce à ce véritable partenariat, contact fut pris avec le fournisseur de la matière première, le laboratoire Hétéro, société indienne, mandaté par les laboratoires Roche pour exploiter l'Oseltamivir (médicament antiviral distribué sous la marque Tamiflu). Sachant, que les pertes lors de la fabrication sont importantes et au vue du coût de la matière première, il était impératif pour Adwya de mobiliser l'ensemble des opérateurs afin qu'un minimum de produit soit perdu. Et l'objectif a été atteint puisque seulement 2% de pertes ont été enregistrées. La mise sur le marché de l'Adyflu (nom de commercialisation du Tamiflu en Tunisie), n'aurait jamais pu avoir lieu, sans l'implication de tout un chacun. Madame Holya El Materi Khemiri revient sur cette période d'euphorie en nous parlant de la célérité des autorités sanitaires qui ont beaucoup contribué à cette réussite. En effet, de l'obtention de l'AMM (autorisation de mise sur le marché) en 8 jours, à la mise sur le marché du médicament, en passant par l'envoi de la matière première de l'Inde en 3 jours, plus que des équipes qui y ont travaillé, c'est la volonté de ces hommes et de ces femmes qui font ce pays, qui a permis une telle prouesse. Egalement, il est important de dire que pour réduire au maximum le prix de vente de l'antiviral, les grossistes en produits pharmaceutiques ainsi que les pharmaciens, ont accepté de réduire leurs marges. Aussi Madame Holya El Materi Khemiri, tient –elle à adresser ces remerciements, en espérant n'oublier personne : A Monsieur le Président, qui par son inquiétude quant à la survenue et à la propagation de la grippe, nous a donné l'envie et la force d'offrir le vaccin à nos concitoyens ; A la pharmacie centrale, au Ministère de la santé publique, au Ministère du Commerce, aux laboratoires de contrôle ; Aux équipes de Adwya… A tous je dis « merci » Adwya en quelques mots : C'est, au départ, 35 % détenus par Rhône Poulenc : tout un savoir faire qui a permis d'assoir des bases solides, tant sur le plan organisationnel qu'opérationnel puisque c'est eux qui ont mis en place les procédures, les équipements, les méthodes de travail…. Les premières ventes en eu lieu en 1989. Depuis, ce sont des partenaires de référence de l'industrie pharmaceutique mondial : GSK (Glaxo Smith Kline), Sanofi / Aventis …, qui font confiance à Adwya. L'année 2003 marque le démarrage de la production des génériques, même si le sous-licence constitue 82 % de la production. Avec les génériques, la rentabilité est meilleure pour Adwya et les médicaments plus accessibles aux concitoyens, et ce avec une même qualité que le sous-licence puisque les normes de production, que s'impose Adwya, sont les mêmes pour les deux chaines de production. Fait important, également, est la diversification des laboratoires Adwya, qui se lance, depuis 2007, dans la branche compléments alimentaires et multi vitamines. Cela dénote la volonté des équipes de se mettre au diapason des industries pharmaceutiques mondiales. Toutefois, le marché tunisien étant relativement restreint et vu le nombre des industries opérant sur le même secteur (25), Adwya, de part son savoir faire et sa maîtrise de sa chaine de production, s'étend vers le Maghreb et l'Afrique mais aussi vers les pays du Golfe, en obtenant, l'autorisation de mise sur le marché de trois produits au Yémen. L'Europe est aussi un objectif, mais les démarches sont plus délicates. Mais, jusqu'à l'obtention de l'agrément de vendre aux pays du Nord, Adwya continue à prospecter les marchés et à saisir les opportunités. Adwya, c'est plein de projets «pour une meilleure qualité de vie » (dixit Holya El Materi Khemiri).