Dans un environnement encore imprévisible et où les effets de la crise économique mondiale, se font encore sentir, la Tunisie poursuit l'action des réformes pour conférer à son économie une plus grande capacité de résistance aux chocs et une meilleure compétitivité. l'année en cours, cette année 2010 sera marquée par une nouvelle génération de mesures à dessein d'impulser l'activité économique et de réaliser les objectifs tracés au niveau de la croissance et de l'emploi contenus dans le programme présidentiel 2009-2014.
A cet égard la prochaine étape implique une plus grande interaction avec la conjoncture économique mondiale afin de pouvoir tirer le meilleur profit des opportunités qui s'offrent de l'après crise, surtout que la Tunisie, grâce aux mesures adoptées en 2008 et 2009, a pu favoriser un terreau propice pour résorber les effets de la crise, renforcer la compétitivité de son économie, gagner le pari de l'exportation et mobiliser davantage l'investissement étranger. Pour réaliser les objectifs escomptés, l'action s'oriente vers l'impulsion de l'investissement dans les secteurs porteurs à fort contenu technologique en tenant compte de la dimension environnementale et l'amélioration de la productivité en concrétisation des recommandations sur lesquels a débouché le dialogue national sur la productivité. Cela implique aussi de valoriser les ressources humaines à travers l'amélioration du taux d'encadrement et la multiplication des programmes de formation, en adéquation avec les évolutions technologiques rapides ainsi que la dynamisation du rôle de l'économie du savoir dans l'amélioration de la rentabilité de l'entreprise et l'accroissement de sa productivité. Le schéma de développement de 2010 prévoit de renforcer le rôle du secteur privé et d'accroître sa part dans l'investissement global afin de donner une nouvelle dynamique à l'activité économique. A cet effet, il est prévu d'accroître la part de l'investissement privé à 60 % des investissements globaux et d'accélérer parallèlement le rythme de la réalisation de projets publics. En même temps, il sera procédé à la consolidation de la base logistique pour permettre aux entreprises exportatrices de s'approvisionner en matières premières dans les meilleurs délais comme c'est le cas pour certains pays concurrents et de renforcer le secteur du transport à travers l'ouverture de l'espace tunisien au profit des sociétés européennes du transport aérien afin de polariser le plus grand nombre de touristes et de réduire le coût du transport aérien en particulier.Parallèlement, une action soutenue sera déployé pour améliorer la qualité des services rendus à l'entreprise comme l'électricité, le gaz et l'eau et inciter les entreprises à l'intégration dans l'économie numérique et ce à travers le parachèvement du programme de l'administration électronique et l'intensification des services à distance, outre l'amélioration des conditions du financement à travers l'appui au financement direct et l'introduction en bourse.
Des mesures au profit des exportateurs
Le président de la république a de promulgué la récente loi n° (2009-82) du 30 décembre 2009, modifiant celle n°2008-79 du 30 décembre 2008 portant mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques exportatrices pour poursuivre leurs activités, qui viennent concrétiser les choix nationaux d'accompagnement des entreprises tunisiennes durant la période de la crise. L'article 6 de la loi n° 2008-79 du 30 décembre 2008 portant mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques pour poursuivre leurs activités, telle que modifiée et complétée par la loi n°2009-35 du 30 juin 2009 sont abrogées et remplacées par ce qui suit «L'Etat prend en charge le différentiel entre le taux d'intérêt du prêt du rééchelonnement et le taux moyen du marché monétaire dans la limite de deux points pour les opérations de rééchelonnement des prêts octroyés par les établissements de crédit et ce au profit des entreprises exportatrices ayant subi un retard dans le remboursement de leurs créances provenant de l'exportation ou en raison de la perte de leurs marchés extérieurs, à condition que la période du rééchelonnement ne dépasse pas cinq ans. La nouvelle loi n° 2009-82 du 30 décembre 2009 abroge le deuxième alinéa de cet article pour que cette mesure concerne les tranches des prêts échues ou qui seront échues à compter du premier octobre 2008 jusqu'au 30 juin 2010. Par ailleurs, les dispositions de l'article premier de la présente loi, les dispositions des articles premier, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 9 bis de la loi n° 2008-79 du 30 décembre 2008 portant mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques pour poursuivre leurs activités, telle que modifiée et complétée par la loi n° 2009-35 du 30 juin 2009, demeurent en vigueur jusqu'au 30 juin 2010.