Il vise à économiser 80 milliards d'euros d'ici 2014. Parmi les mesures, la suppression de 10.000 postes dans le service public, la réduction des allocations parentales ou le report de certains projets d'envergure. Ailleurs en Europe, baisse de 5 à 15 % des salaires en Irlande, suppression des 13e et 14e mois et baisse de 7 % des retraites en Grèce, gel des salaires et non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux au Portugal, gel des salaires en Italie, en Espagne, gel des embauches en Grande-Bretagne… Sans compter les coupes dans les dépenses de fonctionnement qui se généralisent. Pour sa part, Barack Obama donne jusqu'au 13 septembre aux membres de son cabinet pour qu'ils identifient des réductions de 5 % des crédits dans leurs agences et ministères. Au Japon, Naoto Kan, le nouveau Premier ministre du Japon, ne va pas démonter ce que son prédécesseur a tenté d'installer. Certes il infléchit quelque peu le discours de son prédécesseur. Selon lui, la dépendance du Japon aux exportations n'est pas trop forte. Ce qui est préoccupant en revanche, c'est le taux de production hors Japon. Les relocalisations vont donc être un thème porteur pour son équipe. L'autre inquiétude tient au fait que la dette, pour l'instant détenue à 95% par les Japonais, pourrait dans les années à venir être plus exposées aux appétits extérieurs. Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, rompant avec le ton plutôt conciliant qu'il avait adopté ces dernières semaines, a de nouveau appelé la Chine à laisser s'apprécier le yuan. Il ne fait pas bon être fonctionnaire actuellement en Europe et dans le monde. Washington veut réduire les dépenses publiques Barack Obama a donné mardi dernier aux membres de son cabinet jusqu'au 13 septembre pour qu'ils identifient des réductions de 5 % des crédits dans leurs agences et ministères. C'est un effort supplémentaire de la Maison-Blanche pour réduire les dépenses publiques en réponse aux inquiétudes des Américains devant l'envolée prévue de l'endettement de l'Oncle Sam à plus de 100 % du PIB en 2012. Pour autant, l'impact effectif de cette initiative s'annonce marginal. Elle ne débouchera que sur des recommandations au Congrès susceptibles d'être acceptées pour l'année fiscale 2012, pas avant. En outre, plus de 60 % des dépenses publiques fédérales échappent par définition à ces restrictions potentielles. Il s'agit des dépenses dites «automatiques» qui comprennent le service de la dette, les dépenses du régime de retraite et celles des systèmes publics de santé. En février, le président américain a déjà demandé un gel pour trois ans (après inflation) de nombreuses dépenses publiques «non automatiques». Mais aux catégories intouchables ont été ajoutées les dépenses militaires, celles relatives à la sécurité civile et à l'aide internationale. Or, le budget du Pentagone à lui seul représente 700 milliards de dollars, soit la moitié des dépenses discrétionnaires totales. Qui plus est, le Congrès, y compris les élus républicains, refuse régulièrement les rares économies proposées par la Maison-Blanche dans les programmes d'armement. Au point de conduire aujourd'hui Barack Obama à menacer de mettre son veto à la loi de finances élaborée pour le Pentagone par le Congrès. Moscou vise 20 % de fonctionnaires en moins L'annonce a le goût de la rigueur, mais ce n'est pas officiellement la rigueur. Le président russe, Dmitri Medvedev, a ordonné mardi dernier à son administration de faire des propositions visant à réduire de 20 % le nombre de fonctionnaires dans le pays. «Il s'agit à l'évidence, d'une mesure assez sévère, qui ne peut pas être prise de manière mécanique ou sur la base de critères strictement financiers. Nous parlons ici du destin des gens», a expliqué le chef du Kremlin, qui n'a pas donné davantage de précisions. Déjà la semaine dernière, lors d'une réunion du gouvernement, le ministre des Finances, Alexeï Koudrine, avait évoqué une telle proposition qui conduirait à la suppression de 120.000 postes et permettrait d'économiser 43 milliards de roubles (1,13 milliard d'euros). En revanche, la moitié de cette enveloppe servirait à augmenter les salaires d'autres catégories de personnels de la fonction publique. Malgré les prémices de la crise européenne qui pourraient frapper la Russie, le gouvernement continue de vanter son programme de dépenses sociales, qui profite en particulier aux retraités. Par le passé, de telles mesures d'économies ont déjà été proposées, sans pour autant être suivies d'effet. L'Allemagne au régime sec Lundi passé, c'est un plan historique d'économies - 80 milliards d'euros d'ici à 2014 - qu'a annoncé la chancelière allemande Angela Merkel. En visant prioritairement les dépenses de l'Etat fédéral. Nombre d'allocations seront revues à la baisse et près de 15.000 emplois disparaîtront dans la fonction publique d'ici à 2014. La suppression de 40.000 soldats dans la Bundeswehr est également à l'étude. Nouvelles coupes en Hongrie Après son sauvetage fin 2008 par le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne, la Hongrie avait annoncé une première cure d'austérité avec un gel des salaires pour deux ans dans la fonction publique et la suppression du 13e mois pour les retraités. Le premier ministre Viktor Orban a détaillé mardi un projet de budget qui prévoit, outre la création d'une taxe financière, de nouvelles coupes dans les dépenses publiques à hauteur de 425 millions d'euros. Le plafonnement des revenus des dirigeants du public est envisagé ainsi qu'un strict examen des dépenses jusqu'aux achats de voiture ou téléphone de service. Ailleurs en Europe Il ne fait pas bon être fonctionnaire actuellement en Europe. Baisse de 5 à 15 % des salaires en Irlande, suppression des 13e et 14e mois et baisse de 7 % des retraites en Grèce, gel des salaires et non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux au Portugal, gel des salaires en Italie, en Espagne, gel des embauches en Grande-Bretagne… Sans compter les coupes dans les dépenses de fonctionnement qui se généralisent. Dettes : Bernanke rassuré par la réponse des Européens Le président de la Banque centrale américaine qui table sur une croissance plus solide en 2011 qu'en 2010, restera néanmoins attentif à l'évolution «de la situation à l'étranger». La Fed affine ses prévisions pour la croissance américaine. Trois semaines après avoir annoncé une croissance outre-Atlantique comprise entre 3,2% et 3,7% pour cette année, la Banque centrale américaine annonce ce mercredi qu'elle table sur un PIB de 3,5% pour 2010 et «un peu» plus en 2011. En mai dernier, la Fed visait entre 3,4% et 4,5% pour 2011. Cette annonce intervient une semaine après que le gouvernement américain a revu en hausse à 3% sa prévision de croissance économique pour les Etats-Unis en 2010. Déficits : les Européens ont mis en place un «programme considérable» Faisant référence à la situation en Europe, Ben Bernanke a déclaré, lors d'une audition devant la Commission budgétaire de la Chambre des représentants à Washington, que la Fed restera «extrêmement attentive à l'évolution de la situation à l'étranger et à ses effets éventuels sur l'économie américaine». Il se dit néanmoins «rassuré par les réponses des Européens», jugeant que ceux-ci ont mis au point un «programme considérable» pour faire face à leurs déficits budgétaires. «Si les marchés continuent à se stabiliser, il semble que les effets de la crise de la dette en Europe sur la croissance aux Etats-Unis soient probablement limités», a ajouté le président de la Fed. La Banque mondiale prévoit une croissance de 2,9% à 3,3% dans le monde. Elle anticipe un PIB compris entre 5,7% et 6,2%, cette année, pour les pays en développement et entre 2,1% et 2,3% pour les pays développés. Le conseiller économique de Barack Obama, Paul Volcker, s'est lui montré plus pessimiste, lors du Forum économique des Amériques. Il considère que la convalescence de l'économie sera «longue et difficile. Ce n'était pas une récession normale et ce ne sera pas une reprise normale», a affirmé l'ancien président de la Banque centrale américaine. Du coup, le Dow Jones est reparti en-dessous des 10.000 points (-0,40%), après avoir affiché une hausse de plus de 1% à la mi-séance. Japon: Naoto Kan pourrait présenter mi-juin un plan pour une nouvelle stratégie de croissance Naoto Kan, nouveau premier ministre nippon estime que la dépendance du Japon aux exportations n'est pas trop forte. Ce qui est préoccupant en revanche, c'est le taux de production hors Japon. Les relocalisations vont donc être un thème porteur pour son équipe. L'autre inquiétude tient au fait que la dette, pour l'instant détenue à 95% par les Selon lui, la dépendance du Japon aux exportations n'est pas trop forte. Ce qui est préoccupant en revanche, c'est le taux de production hors Japon. Les relocalisations vont donc être un thème porteur pour son équipe. L'autre inquiétude tient au fait que la dette, pour l'instant détenue à 95% par les Japonais, pourrait dans les années à venir être plus exposées aux appétits extérieurs. Les seniors pourraient être contraints de revendre leurs obligations pour financer leurs dépenses de santé alors que les foyers de 30 à 44 ans, qui disposent aujourd'hui de la plus forte propension à épargner, voient actuellement leurs capacités amputées. Autre nouveauté, Naoto Kan veut s'inspirer de l'exemple de la Corée qui a mis en place un impôt sur les sociétés inférieur à celui de la Chine. L'effet est d'encourager les industriels coréens à exporter vers la Chine plutôt qu'à y délocaliser. Même devenu Premier ministre, Naoto Kan continue à avoir une triple conviction. Celle de faire baisser le yen trop pénalisant à ce niveau pour les exportateurs et celle d'en finir avec les montants extravagants d'émissions obligataires. Enfin, afin notamment l'alléger le déficit, il s'était par le passé prononcé pour une augmentation de la taxe à la consommation. Il y reste favorable d'autant qu'une hausse de cette dernière permettrait de financer les programmes sociaux. Mais attention, en augmentant la TVA, il prend à la fois le risque de générer la grogne des classes les plus défavorisées, d'étouffer la consommation des ménages et par extension la croissance. En revanche, l'effet mécanique sur les prix d'une hausse de la TVA affaiblit la déflation, l'autre cheval de bataille de l'ancien ministre des Finances. L'idée, non encore tranchée, pourrait peut être de lancer le processus en deux temps. D'abord obtenir le consensus pour une prochaine hausse et ensuite seulement, procéder à sa mise en œuvre. C'est-à-dire après les échéances électorales. Ces stratégies doivent à présent être discutées au sein de la coalition gouvernementale. Or, sur plusieurs points dont les dépenses et la fiscalité, le DPJ n'est pas forcément sur la même longueur d'onde que ses partenaires dont il a pourtant un réel besoin. Geithner revient à la charge sur le yuan Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a de nouveau appelé samedi la Chine à laisser s'apprécier le yuan, rompant avec le ton plutôt conciliant qu'il avait adopté ces dernières semaines sur cette question, sempiternel sujet d'agacement aux Etats-Unis. Au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec ses homologues du G20 à Busan, en Corée du Sud, M. Geithner a affirmé que la question du yuan avait été abordée au cours des débats, ce que ne mentionne pourtant pas le communiqué final du forum de pays riches et émergents. "Au G20, nous avons discuté de la façon dont la tendance grandissante à une épargne plus élevée aux Etats-Unis devrait être complétée par une croissance plus forte de la demande intérieure au Japon et dans les pays européens qui bénéficient d'un surplus et par une hausse soutenue de la demande intérieure, ainsi que par une politique de changes plus flexible en Chine", a-t-il dit. Depuis deux ans, le yuan reste bloqué dans une marge de fluctuation étroite vis-à-vis du dollar, un sujet d'agacement régulier aux Etats-Unis qui accusent la Chine de manipuler sa monnaie pour se donner un avantage compétitif. Adepte des critiques virulentes à l'égard de la Chine sur cette question, M. Geithner avait adopté un ton plus conciliant ces dernières semaines, notamment lors d'une rencontre sino-américaine fin mai à Pékin.