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M. Abdellatif ABBES Expert comptable- Enseignant à l'IHEC à Carthage : Le système LMD doit être cohérent avec les tendances internationales
Publié dans L'expert le 28 - 07 - 2010

L'enseignement de la comptabilité a pour finalité de dispenser une matière permettant aux diplômés soit d'exercer un emploi en tant que salarié soit d'exercer le métier d'expert comptable ou de technicien en comptabilité.

L'enseignement en comptabilité est en train d'être réformé par le nouveau système LMD. La fin des études en maîtrise sera au plus tard la fin de l'année universitaire 2011–2012, selon l'article 41 de la loi 2008-3123 du 22 septembre 2008 fixant le cadre général du régime des études et les conditions d'obtention du diplôme national de licence dans les différents domaines de formation, mentions, parcours et spécificités du système « LMD ».

Une première comparaison de la licence par rapport à la maîtrise montre que la formation qui s'étalait sur huit semestres au niveau de la maîtrise est dispensée en cinq semestres au niveau de la licence (en plus d'un semestre dédié au stage pratique ou à la préparation du PFE). Ceci serait, bien évidement, au détriment du contenu des programmes et au sacrifice de certaines matières.

Parmi les objectifs de la réforme, tels qu'ils ont été présentés dans le décret précité, c'étaient de mettre en place un système de formation flexible et comparable aux systèmes internationaux répandus et de favoriser une certaine mobilité interne et externe des étudiants et, par conséquent, de favoriser l'équivalence des diplômes.

Actuellement, nous vivons dans un monde changeant et, par conséquent, l'objectif de la réforme serait, également, de préparer une génération de diplômés apte à s'adapter à ce monde changeant.

Si nous partons de ces objectifs, on s'attendra, selon toute logique, à des diplômés de très haut niveau.

Actuellement, si le régime de la licence est réglementé et les programmes correspondants sont suffisamment clairs, il n'en est pas de même pour le mastère professionnel en comptabilité. A ce jour, les licenciés en comptabilité ne sont pas en mesure de connaître le mastère professionnel spécialisé auquel ils peuvent s'inscrire. En effet, à ma connaissance, les établissements universitaires concernés n'ont pas encore obtenu l'habilitation nécessaire à dispenser des mastères professionnels spécialisés en comptabilité. La situation connaîtra incessamment une évolution donnant une réponse à cette problématique.

Evidemment, les licenciés en comptabilité ne seront pas en droit de s'inscrire en révision comptable puisque, d'une part la licence ne constitue pas l'équivalent de la maîtrise, et d'autre part, selon les textes réglementaires en vigueur, les seuls autorisés à s'inscrire en révision comptable sont les candidats titulaires d'une maîtrise en comptabilité ou d'un diplôme équivalent.

Je ne peux pas me prononcer objectivement sur les matières et les programmes enseignés au niveau de la licence en comptabilité puisque les matières et programmes du mastère spécialisé en comptabilité ne sont pas encore définis. A mon avis, une telle appréciation ne pourrait être fournie que sur la base d'un examen de l'ensemble du parcours LMD.

Je me permets, toutefois, de livrer quelques observations. C'est ainsi qu'à mon avis, la matière « principes et normes comptables », qui est enseignée en première année de la licence, renferme un programme dont l'assimilation serait difficile par un étudiant qui vient d'intégrer l'université. Il serait plus approprié de prévoir l'enseignement de cette matière à un niveau plus avancé.
Par ailleurs, je constate que certaines matières sont enseignées au cours du même semestre, alors qu'elles représentent foncièrement une progression dans l'acquisition des connaissances. Je cite, en exemple, les matières « contrôle interne » et « audit » qui sont enseignées parallèlement au cours du cinquième semestre. Les étaler sur deux semestres différents serait à mon avis plus approprié.

La formation du futur expert comptable :
La formation du futur expert comptable devrait, à mon avis, suivre le cheminement « d'aval en amont » pour déterminer l'enseignement à dispenser. Pour ce faire, il faut définir le profil du futur expert comptable en retenant les considérations suivantes :
- adopter l'approche par les compétences telle que retenue par l'IFAC. Elle consiste à spécifier les compétences élémentaires que doivent posséder les professionnels comptables.
- assurer l'harmonisation avec les normes d'éducation de l'IFAC, avec la directive concernant les critères nationaux de qualification des experts comptables adoptés par le CNUCED, avec la huitième directive européenne.

L'architecture de l'enseignement supérieur en système LMD est de plus en plus adoptée et reconnue à l'échelle internationale. La formation nécessaire pour chaque diplôme, les modalités d'organisation des examens et l'implication de la profession doivent être en harmonie avec les référentiels internationaux.

A mon avis, il faut prévoir un cursus autonome pour l'expertise comptable, à l'instar des formations liées à d'autres professions libérales telles que la médecine, la médecine dentaire, la médecine vétérinaire, l'architecture, les études d'ingénieurs.

Je suggère que le système LMD en expertise comptable soit cohérent avec les tendances internationales. Dans la définition du profil de l'expert comptable, il faut, également, tenir compte que la profession est une profession en mutation à un rythme de plus en plus accéléré en raison des nouvelles technologies, de la mondialisation, de la libéralisation des services, des nouveaux services, des nouveaux métiers, des nouveaux mécanismes et instruments financiers...Tous ces éléments doivent être pris en considération dans la détermination du profil du futur expert comptable.

La formation en expertise comptable doit tenir compte des exigences prévues par les normes d'éducation de l'IFAC. Celles-ci insistent, entre autres, sur la formation liée :
- aux nouveautés exigées dans les domaines de l'informatique et des nouvelles technologies de l'information;
- à l'enseignement des disciplines liées aux relations humaines et à la communication ;
- aux exposés oraux…

L'IFAC souligne l'importance des exposés oraux dans l'évaluation des compétences. Néanmoins, j'ai constaté, dans les soutenances des mémoires d'expertise comptable ainsi que des rapports de stage réalisés au cours du dernier semestre de la licence, que l'étudiant souffre d'une insuffisance majeure en matière de méthodologie de recherche. Je suggère que cette matière soit enseignée au niveau de la licence.

Le concept L M D doit signifier, pour le futur expert comptable « L » licence, « M » master professionnel spécialisé en comptabilité et « D » Diplôme d'expertise comptable.

Dans ce cadre, il me semble que les examens liés aux matières d'audit et de commissariat aux comptes doivent impérativement être précédés d'un stage obligatoire accompli auprès d'un cabinet d'expert comptable à l'instar du diplôme d'expertise comptable français. Egalement, le diplôme doit toujours être un diplôme national et l'examen de révision comptable ou du diplôme équivalent doit toujours être un examen national.

Suggestions :
Je me permets de proposer quelques éléments à prendre en considération dans la définition du cursus du futur expert comptable et dans l'enseignement d'expertise comptable en général :

- De toute urgence, il faudrait définir le cursus complet de formation de l'expertise comptable, en s'appuyant sur l'approche par les compétences (d'aval en amont);
- Il serait primordial de prévoir un cursus autonome pour l'expertise comptable ;
- Il serait important d'encourager les cours à distance ;
- Il faudrait avoir une plus grande ouverture à l'international en vue d'une reconnaissance du diplôme et de nos compétences à l'échelle internationale, par exemple, en encourageant la co-diplômation à l'instar du diplôme CCA (comptabilité, contrôle, audit); diplôme mis en place dans le cadre du partenariat entre l'université de Lyon, l'ISG de Tunis, l'IHET, l'ISG de Sousse;
- Il serait primordial de prévoir un mécanisme de veille et d'actualisation périodique des programmes ;
- Il faudrait mettre en place un mécanisme de vulgarisation des annales d'examens ;
- Il faudrait organiser des concours d'accès, de préférence écrits, pour l'accès aux enseignements du cycle supérieur de révision comptable ou de mastère professionnel spécialisé en comptabilité;
- Il faudrait associer de plus en plus la profession dans le choix et l'actualisation des programmes et dans les examens d'aptitude à la profession.
- En raison de la composante pratique dominante, il faudrait impliquer davantage les professionnels dans l'enseignement notamment dans les matières liées à l'audit, au commissariat aux comptes, aux systèmes d'information, à la déontologie, …

Il est à signaler, enfin, que les textes régissant les professions de comptables et d'experts comptables doivent être amendés en vue les rendre en harmonie avec les textes régissant les études LMD en expertise comptable.

La formation en expertise comptable en Tunisie est une formation bien cotée à l'étranger. Nos étudiants qui achèvent leurs études à l'étranger ainsi que les experts comptables qui assurent des travaux à l'étranger sont fortement appréciés.
Je souhaiterais enfin que la profession continue à intéresser les meilleurs bacheliers.


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