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A l'occasion de la fête nationale de la femme: Un modèle à suive
Publié dans L'expert le 13 - 08 - 2010

En plus de son rôle, de mère et sœur, elle est aussi un véritable acteur dans la vie économique. Elle travaille autant que l'homme, même dans les métiers les plus pénibles, et elle crée et gère des entreprises. Ce statut est le fruit de plusieurs réformes, et initiatives au fil des dernières années, et qui a permis à la femme de se positionner comme un partenaire efficace et incontournable dans la croissance économique du pays. On est loin d'une époque ou on considérait le mariage entre l'économie et la femme impossible. Aujourd'hui, le mariage est possible, et c'est même rentable. La femme s'est imposée et elle s'impose.
La femme et la gestion d'entreprises :
Le domaine de la gestion et la création d'entreprises, n'est plus un domaine exclusif pour les hommes. Elles sont 18.000 femmes chefs d'entreprises en Tunisie, qui ont choisi d'intégrer le monde des affaires. Un monde qui est parfois hostile, vu une conception toujours orientale du rôle de la femme dans la société. En effet, l'homme n'aime pas en général être commandé et dirigé par une femme, et la femme envie toujours une femme qui réussit. Des éléments sociologiques à intégrer dans l'aventure de chaque femme dans le milieu des affaires. Cet élément ne se vérifie pas dans la réalité des choses, vu que 91% des femmes chef d'entreprises ne considèrent pas que le comportement des hommes est un obstacle dans le milieu professionnel, selon un récent sondage. L'émancipation de la femme tunisienne lui a permis d'imposer le respect et la gratitude.
L'environnement des affaires en Tunisie, ainsi que les réformes introduites pour améliorer l'accès de la femme à l'éducation, l'emploi et les postes de décisions ; l'ont encouragé à intégrer le monde des affaires. Cette situation vient d'être confirmée récemment par un rapport publié par « The Economist Intelligent Unit » intitulé «women's economic opportunity». Selon ce rapport la Tunisie est classée 44ème mondiale, sur 133 pays en termes d'opportunités économiques pour les femmes, avec un score de 59.7 points sur 100. Avec ce score notre pays est placé premier pays maghrébin et Arabe. Une confirmation du rôle de la femme tunisienne dans l'économie et la création d'entreprises.
Sur un autre plan, selon les chiffres de la Banque Tunisienne de Solidarité, « la solvabilité et la moyenne de la réussite des projets réalisés par des femmes sont supérieurs à ceux enregistrés pour la classe masculine ». Un constat qui dénote du sérieux et de la bonne gestion des jeunes promotrices de projets.
Les statistiques disponibles montrent que 37% des projets pilotés par des femmes sont dans le secteur des services et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, 33% dans l'industrie, 13% dans le commerce et 12% dans l'artisanat.
Les chiffres d'une enquête :
Une étude réalisée en Juin 2008, par la Chambre Nationale des Femmes Chefs d'entreprises, en coopération avec le centre CAWTAR et un financement de la Société Financière Internationale (Groupe BM), a apporté plusieurs éclaircissements concernant la situation des femmes chefs d'entreprises, leurs aspirations ainsi que leurs besoins. Voici quelques chiffres, tout en recommandant la lecture de toute l'enquête :
-En ce qui concerne l'acquisition et la structure du capital de l'entreprise, la majorité des répondantes (73.60%) ont indiqué avoir démarré leur activité toutes seules et 55% d'entre elles détiennent 100% du capital de l'entreprise.
-46.2% des femmes chefs d'entreprise sont optimistes quant à la stabilité de la croissance économique nationale pour les deux prochaines années, contre près d'un quart qui sont restées neutres. (enquête réalisée avant la crise),
-Environ 60% des femmes participant à cette étude ont indiqué qu'il est important d'accéder à de nouveaux marchés, à travers le commerce international ou l'exploitation de nouvelles niches. 49% ont exprimé leur intention de pénétrer un nouveau marché durant les 12 prochains mois et 28% d'entre elles envisagent gérer leur activité à plein temps tout en s'ouvrant sur de nouveaux marchés. A contrario, 26% des répondantes envisagent de maintenir leur activité à temps plein tout en maintenant leur taille et à leur niveaux d'activité actuel.
-Prés de 35.5% affirment exporter ou importer régulièrement des biens ou/et des services dans le cadre de leur activité ; 11% exportent uniquement des produits ou des services, tandis que 6.60% importent et exportent à la fois.
-La majorité des femmes interrogées (60%) ne sont impliquées ni dans une activité d'exportation ni dans une activité d'importation.
-Une forte majorité des répondantes (82.7% ) ont indiqué que leur entreprise n'est pas dotée d'un site Web, que leur entreprise ne figure pas dans un « Business to Business Marketplace » sur Internet (98%)
-Afin de répondre à leur besoin en capital durant les 12 derniers mois, 20.3% des répondantes ont déclaré ne pas avoir cherché de sources de financement externe, 23% d'entre elles ont recherché un financement à travers une banque commerciale ou une banque d'affaires, et 25.9% ont financé leur besoin en capital en réinvestissant les gains de l'entreprise.
Plusieurs conclusions se dégagent de ces éléments d'enquête. En effet, les femmes chefs d'entreprises en Tunisie sont très prudentes, ne veulent pas s'aventurer ni sur des marchés externes ni dans des financements. Elle ne sont pas bien outillées au niveau des nouvelles technologies de l'information et ne les exploitent pas pour développer leurs entreprises. Ces conclusions doivent faire l'objet de formations orientées au profit des femmes chefs d'entreprises, pour les inciter à s'ouvrir plus sur le monde des TIC, de la finance et des marchés extérieurs. Il faut dire que la taille, en majorité petite des entreprises créées par des femmes ne permet pas le déploiement d'un dispositif important.
La femme et l'emploi :
Au niveau de l'emploi, la femme est en train de grignoter des points importants, mais souffre encore d'un chômage qui touche une grande partie d'entre elles. Une situation normale puisqu'elles représentent aujourd'hui plus de 60% des étudiants. En effet, selon une récente étude réalisée par Sigma Conseil, sur la tranche d'âge de 23-29 ans, le taux de chômage des diplômés reste plus élevé chez les femmes (46%) que chez les hommes (33%).
Aujourd'hui, le taux des femmes actives est de l'ordre de 25.5% alors qu'il n'était que de 22.8% en 1999. Ce taux sera de 33% en 2016, selon les prévisions. La femme représente aussi 27% de la population active qui est de l'ordre de 3.5 millions de personnes (selon les chiffres de l'INS), et elle occupe 23.5% des postes de fonction. Elles sont 44% à travailler dans le secteur industriel, 37% dans le commerce et services, et 23% dans le secteur agricole.
Il se dégage que le poids de la femme dans les différents secteurs de l'activité économique est très important et ne cesse de s'améliorer.
Il faut noter à ce niveau la situation précaire de quelques ouvrières dans des usines de textiles ou dans l'industrie électrique, et qui touchent des salaires très bas, avec des conditions de travail médiocres. Sans oublier, celles travaillant dans le secteur du nettoyage dans les administrations et les établissements et qui souffrent de salaires bas et conditions, parfois inhumaines. Ces femmes, qui sont des mères et des sœurs et qui contribuent au développement de l'économie nationale, méritent respect et salutation pour leur combat aux côtes à côtes avec l'homme pour subvenir aux besoins croissants de la vie.
La femme rurale en Tunisie, est aussi une grande combattante, optant pour des travaux durs dans les champs et les fermes, contribuant au développement du secteur agricole. La femme rurale représente 35% des femmes en Tunisie et plus de 60% de la main-d'œuvre agricole.
Si elle n'est pas défavorisée en faveur des hommes en terme d'emploi, la femme tunisienne souffre d'un chômage important et surtout de conditions de travail qui nécessitent une intervention énergique.
La femme dans les postes de décisions :
Le rôle de la femme dans l'économie et le développement économique se manifeste aussi à travers sa place au niveau des postes de décisions. En effet, la femme tunisienne, bien instruite, a eu accès aux plus grands postes de décisions et ce sans discrimination aucune. L'égalité des chances entre hommes et femme est devenue un principe important de la politique de développement économique, politique et social de la Tunisie. Selon les chiffres disponibles, le taux de présence de la femme à la Chambre des députés s'élève à 27,5% et dans les conseils municipaux à plus de 33%. Plus du tiers des magistrats et 60% des journalistes et communicateurs sont aujourd'hui des femmes.
Les femmes représentent aussi 31% des avocats, et elles sont plus de 170 milles dans la fonction publique.
La présence de la femme vient d'être consolidée il y a deux jours par les décisions présidentielles prises dans le cadre de son programme présidentiel « ensemble, relevons les défis ». En effet, il a été décidé de consolider de la place de la femme aux centres de décision pour atteindre 35% au moins au lieu de 30% actuellement. Dans ce cadre :
-Confier au Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Credif) la réalisation d'une étude sur la réalité de la présence de la femme dans l'administration et la mise en place d'un programme visant à garantir l'égalité des chances entre les deux sexes.
-Œuvrer à augmenter à 35% au moins le taux de présence de la femme au sein des commissions administratives paritaires, d'ici la fin de l'année 2014.
-Œuvrer à accroître la présence de l'élément féminin dans le domaine administratif et des conseils d'entreprise au sein des établissements publics, pour atteindre 35% au moins d'ici la fin de l'année 2014.
Le Président de la République a recommandé d'inciter le secteur privé et la société civile à renforcer le rôle de la femme et à consolider sa place dans les postes de responsabilité.
Au niveau de la femme rurale, il a été décide de :
-Réaliser une étude sur l'abandon scolaire en collaboration avec les parties concernées pour en déterminer les causes.
-Adapter la qualification professionnelle des bénéficiaires du programme national d'enseignement pour adultes pour leur permettre de créer des microprojets.
-Procéder à une évaluation minutieuse des programmes de formation dans les centres de la jeune fille rurale, au niveau de leur adaptation à l'évolution des besoins du marché de l'emploi, et ce, avant la fin de l'année 2011.
Un nouveau train de mesure qui est venu consolider les acquis d'une femme, qui a su mériter ce qu'elle obtient, et qu'elle s'est battu pour l'avoir.
Une femme qu'on salue à l'occasion de sa fête.


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