Dans quelques jours, les Etats-Unis vivront une échéance politique très importante. Ce sont les élections parlementaires de la mi-mandat. Elles constituent selon une tradition bien établie, un tournant significatif dans la mesure où l'opposition gagne des sièges deux ans après une élection présidentielle. Dans le cas de figure actuel, les démocrates pourraient donc mordre la poussière lors des futures élections présidentielles. Car dans les sondages effectués ces derniers temps, les adversaires du Président Obama disposeraient d'un avantage historique de 10 points sur les démocrates, soit 51% d'intentions de vote contre 41%. Cela donc pourrait amener l'opinion publique américaine vers une adhésion prononcée pour le camp républicain à l'occasion de ce vote destiné à renouveler les 435 sièges de la Chambre des représentants et 37 sièges sur les 100 que compte le Sénat. Il est évident que Obama n'a plus l'aura de ce jeune homme politique qui avait surgi en météore dans le ciel politique américain, il y a près de deux ans. Il ne bénéficie plus de ce capital confiance non seulement de la part des électeurs américains eux-mêmes mais aussi de la part de l'opinion publique internationale. Une opinion qui avait accueilli son accession à la magistrature suprême du pays le plus puissant de la planète dans une ivresse que n'a connue aucun président américain, exception peut-être de la montée en flèche du candidat Kennedy à l'aube des années soixante. D'après les analystes, cette baisse de la cote de popularité d'Obama concerne la plupart des sujets. En premier lieu, bien entendu l'économie, le nerf du progrès matériel. La grande crise économico-financière qui vient de secouer le monde a laissé de profondes traces dans le pouvoir d'achat du citoyen américain. De grandes banques, des entreprises comme les colosses de l'industrie automobile ont été touchées en plein cœur. Les fermetures de nombreuses unités économiques ont laissé sur le carreau des légions de chômeurs. Et même la réforme du système de la santé, censée être le fleuron de l'action d'Obama, n'arrive pas à démarrer d'une façon satisfaisante sur le terrain. En politique étrangère, on reproche à Obama de ne pas avoir enregistré de résultat véritablement probant dans sa lutte contre le terrorisme. Et l'Afghanistan continue à ôter la vie à nombre de G-I. Tandis que, au Proche-Orient, rien n'a progressé depuis sa venue au pouvoir. Il se fait malmener lui et sa ministre des Affaires étrangères et son émissaire dans la région, par Netanyahu et son videur d'Avigdor Lieberman. Seule sa politique de l'environnement a trouvé grâce auprès de ses concitoyens. Est-ce déjà le commencement de la fin pour lui? Ce n'est pas certain car actuellement les démocrates bénéficient, selon les analystes, «d'un avantage en termes de fonds de campagne disponibles». A moins que les milliers de documents rendus publics par Wikileaks, ne refroidissent les électeurs démocrates, lesquels ne pardonneront pas Obama de s'être voilé la face devant les affreux sévices infligés aux prisonniers américains.