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L'AIEFBT: naissance d'une association prometteuse
Publié dans L'expert le 13 - 04 - 2011


Entre humanité et professionnalisme

Le développement du tissu associatif opérant dans le domaine bancaire et financier ne cesse de prospérer. Ainsi, l'AIEFBT, Association internationale des experts financiers et bancaires tunisiens, a vu le jour le 14 février 2011. C'est la raison pour laquelle un débat a eu lieu à espace El théatro lundi dernier dirigé par le fondateur M. Souhayel Tayeb qui a commencé par rendre hommage aux martyrs ajoutant que l'idée de créer une association est antérieure à la révolution. Des contraintes politiques ont empêché sa réalisation. C'est grâce à la révolution que cette association a été créée. Elle est à caractère apolitique. C'est un travail plein responsabilité plutôt que d'honorabilité.

Objectif et rôle de l'AIEFBT
Son objectif est de dynamiser le secteur bancaire et financier tunisien, d'exercer le lobbying auprès des autorités, de privilégier le concret… ainsi que le développement de la place financière tunisienne.
Et puisqu'il y a urgence, les banquiers de cette association ont opté pour une action sociale afin de s'approcher de la société.
Une collaboration s'impose entre les Tunisiens à l'étranger et ceux à l'intérieur du pays pour qu'ils puissent, chacun dans son domaine, apporter l'expertise nécessaire.
Leur priorité est d'aider les jeunes diplômés à trouver un emploi. En effet, un premier don a été accordé par un Tunisien résident en Suisse, de 1500 euros.
Cette association ne vise aucune concurrence avec les autres. Bien au contraire elle se veut complémentaire: aider dans les frais d'administration, la publicité, etc., par ses compétences et aider le promoteur par l'accompagnement durant les deux premières années de vie du projet.

Antenne en Tunisie
Les dirigeants de l'association s'activent pour instituer une antenne en Tunisie: «le processus est en cours et le dossier est entre les mains d'un Cabinet d'avocats» d'après son président M. Souhayel Tayeb. Ainsi, l'AIEFBT s'activera à organiser, périodiquement, des tables rondes, réunions, colloques, séminaires, et autres rencontres sur des thématiques intéressant le domaine bancaire et financier et regroupant ses membres.
Un forum annuel de la banque et de la finance en Tunisie et un autre à l'étranger avec des experts tunisiens résidents à l'étranger figurent en bonne place dans le plan d'action.

Groupes de travail multiples
Plusieurs groupes de travail dédiés à des domaines précis tels par exemple l'Asset management, la gestion des risques, le marché des changes, le marché financier, la relation clientèle, la monétique, etc., seront institués dans le cadre de cette association et chaque groupe proposera des recommandations précises.

La «Revue Tunisienne de Banque et de Finance»
Outre les actions de partenariat avec d'autres associations internationales, l'association a lancé un premier numéro d'essai de la revue dénommée «La revue Tunisienne de Banque et de Finance».
Un comité scientifique se chargera de la validation des articles qui devront y figurer. Cette publication circulera, dans un premier temps, sous forme électronique, via e-mail, entre les membres adhérents de l'AIEFBT et si elle rencontre le succès escompté, il sera alors envisagé de la commercialiser et de la diffuser au large public.

Prix pour le meilleur travail de recherche
L'association compte décerner, annuellement, un Prix pour le meilleur travail de recherche en thèse dans le domaine bancaire et financier.
Les candidats peuvent être des doctorants tunisiens en banque et en finance résidents en Tunisie ou ailleurs.

Financement de micro projets
L'association prévoit de financer des projets ne dépassant pas les 4000dt, à travers la collecte de dons, pour assurer l'autofinancement de petits projets de promoteurs voulant déposer des demandes de prêts dans les banques locales. De plus, l'association organisera des sessions de formation à titre gracieux pour les créateurs de micro projets.

Convention de partenariat
L'association signera avec des cabinets d'expertise comptable des conventions de partenariat pour la gestion administrative et financière des dossiers.

Les intervenants et membres
Abdelkader Boudrigua, Professeur universitaire qui croit fort au travail de recherche universitaire et le rôle de la formation.
Il appelle à une formation universitaire solide qui soit ouverte sur l'environnement professionnel.
Wissem Ouerhan, Gérant, expert comptable, qui, via l'association a parrainé un micro projet (kiosque à journaux) à Béja. Sa rentabilité est presque égale au SMIG.
La totalité des fonds a été versée rapidement sur le compte du Cabinet de M. Ouerhani.
Un autre projet à Mareth est financé à 90% par l'association. Le promoteur a trouvé le local. Il est marié et père de trois enfants. Il était sans aucun revenu. Il travaillait dans le tourisme.
L'association lui a redonné espoir puisqu'en uniquement 15 jours, elle a répondu à sa demande.
Nabil Chahdoura, Directeur Général Adjoint au TIB (Tunis International Bank), il appelle à la titrisation pour faire sortir les risques du bilan et pouvoir encourager les mouvements de capitaux ; à la transparence du système bancaire qui joue un rôle primordial et à la saisonnalité (agriculture, tourisme) dans le domaine de l'assurance.
Les statistiques doivent être aussi établies par des institutions indépendantes pour que les investisseurs puissent leur faire confiance.
Riadh El Hafdhi, Economiste, suggère qu'il faut faire appel à l'analyse bien avant la polémique sur la politique.
La politique économique doit être claire et comprise. La stabilité est nécessaire pour le secteur bancaire et les entreprises économiques quelque soit leur situation financière.
Il appelle à une consolidation des banques, à la bonne gouvernance et à la transparence.
Les banques ont-elles même imposé des restructurations.
La politique budgétaire doit aller de pair avec la politique monétaire. Ces deux politiques doivent être non laxistes.
La politique micro va avec la politique macro. C'est la rigueur budgétaire et monétaire qui permet la relance de l'économie. Il faut donc que les deux roues tournent en même temps.
Toufik Lachheb, Directeur au sein de la banque islamique El Baraka a parlé de la nécessité d'un cadre légal pour la finance islamique. Il existe un travail de fond pour pouvoir préparer un projet de loi.

Public-Privé
Un protocole d'association entre le public et le privé sera prochainement signé.
Les corps volontaires de services financiers(FSVC) sont des associations entre le secteur public et le secteur privé dont la mission est d'aider à «établir les systèmes financiers sains requis pour soutenir des économies de marché robustes dans des pays en développement.
L'infrastructure financière saine est essentielle pour soutenir l'esprit d'entreprise privée, pour favoriser la création d'emplois, pour mobiliser l'épargne domestique, pour attirer l'investissement étranger et pour créer les conditions qui favorisent l'occasion économique durable.
FSVC structure l'assistance technique pratique et orientée résultats et les missions de formation fournies de personnel par les praticiens supérieurs de secteur financier qui servent de volontaires impayés. Au cours des vingt dernières années, plus de 8.000 experts des communautés financières, juridiques, et de réglementation internationales ont participé à 2.200 missions de FSVC, atteignant 34.000 homologues dans plus de 50 pays de se développer.
FSVC est une véritable association de privé-public, recevant l'aide financière forte de l'agence pour le développement international des Etats-Unis (USAID), l'initiative d'association de Moyen-Orient (MEPI), la base de Citi, le HSBC aussi bien que d'autres défenseurs privés.
Grâce à cet appui, FSVC a réalisé le grand succès dans les systèmes financiers plus forts de construction pour soutenir des économies de marché saines autour du monde.
FSVC a une grande opportunité d'augmenter sa capacité et sa mission dans beaucoup de domaines importants dans le monde entier.
FSVC est une organisation 501 (c) 3 éligible pour recevoir des contributions exemptes d'impôts des taxpaxers.
Elle est présente dans 6 lieux à savoir: Beyrouth, New York, Albani, Malawi, Maroc et Russie.

Sites internet utiles
www.aiefbt.org et www.agissonspourlatunisie.org étayeront davantage les objectifs et les actions en perspective de cette jeune association.


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