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En marge de la date du 24 juillet: Eviter le face-à-face avec l'inconnu
Publié dans L'expert le 22 - 05 - 2011

Le 24 juillet prochain se profile à l'horizon, pierre de touche qui permettra d'évaluer le processus démocratique engagé le 14 janvier dernier. Ce 24 juillet sera le repère incontournable que l'Histoire gardera dans ses tablettes comme elle a gardé dans les plis de sa mémoire la naissance de la Constituante de la révolution française de 1789. Ce jour-là, l'on se penchera, avec un élan d'enthousiasme débordant, sur la rédaction de la nouvelle Constitution qui aura pour mission d'inscrire notre pays dans la voie de la démocratie, de la liberté, de la dignité. Tout alors démarrera sous l'égide de la loi devant laquelle tous les citoyens sont égaux. Citoyens, nous le serons pleinement et non plus sujets taillables et corvéables à merci comme nous l'avons été pendant 3.000 ans (exception de la période punique où le peuple avait voix au chapitre). Une longue ère d'injustice où chaque régime usurpait le pouvoir par la force pour en être privé à son tour par un autre dictateur. Injustice après injustice, c'est en perspective un long chapelet de meurtres, de massacres et de servitudes.

L'hydre de Lerne
Cette date-butoir du 24 juillet prochain n'a pas l'heur de plaire à quelques acteurs-clés de l'actualité politique. Certains travaillent, en sous-main ou en plein jour, à miner le terrain devant cette échéance, allant jusqu'à demander son report à une date ultérieure. Or, cette date ultérieure devra enjamber le mois de ramadan qui occupera tout le mois d'août, presque jour pour jour. Puis, viendra la rentrée scolaire qui mobilisera l'attention des parents. Nous voilà, après, au mois d'octobre dont on ne peut dire à quelle mésaventure, le processus sera exposé.
Qui nous dira dans quel état de santé nous aborderons la fin de l'année! Tout simplement parce qu'il n'y a aucune raison pour que la crise dans laquelle se débat actuellement le pays marque le pas. Une crise qui se développe en trois dimensions: politique, sécuritaire et, en conséquence économique. Tant est qu'il est difficile de construire une consistante croissance sur un terrain semé de mines. C'est l'hydre de Lerne à laquelle a eu maille à partir Hercule. Un serpent monstrueux dont chacune des sept têtes repoussait aussitôt qu'elle était tranchée. Autrement dit, il faut trancher, au plus vite et au même moment, dans le vif de tous les sujets de discorde pour espérer normaliser le cours des choses. Ce qui est hors de portée de n'importe quelle autorité, fût-elle conduite par des personnalités hors-normes.

Frictions fratricides
Prenons à titre d'exemple le cycle de violences qui meurtrit le pays. A peine a-t-on résolu un sit-in qui a viré au rouge, qu'une poche de véhémente contestation se dressait sur une autoroute empêchant des élèves de se rendre à l'examen du bac blanc. Ceci étant en voie de règlement que déjà la rumeur d'une infiltration de voitures libyennes armées, se produisait dans le sud tunisien, semant l'effroi un peu partout dans le pays, obligeant les forces de sécurité nationale d'y mettre le holà. En même temps, la rumeur gonflait, comme par un cynique plaisir, les prix de produits de première nécessité poussant les ménagères à lancer des cris d'orfraie. Et ainsi de suite jusqu'à n'en plus finir! Tout ceci sans parler des palabres sans fin que suscitent les différentes appréciations de la situation politique, amenant ainsi à des impasses qu'il faut dépasser sous peine de blocages aux effets ravageurs. Ainsi l'Instance indépendante pour les élections a-t-elle enregistré l'absence de représentants de la sphère des juges, sphère écartelée entre l'Association et le syndicat y afférents, chacun se prévalant d'une légitimité propre. Quelle que soit la solution proposée pour passer outre cette difficulté, cela laissera de toute évidence des traces amères dans l'un ou l'autre des deux camps.
Telle est l'ambiance qui règne dans le pays. Les problèmes débordent de partout et les brèches dans le bel ordonnancement escompté deviennent de plus en plus difficiles à colmater. D'autant que ces nœuds gordiens s'entretiennent des connexions entre eux dans un ensemble qu'il devient ardu à détricoter. Et c'est là que se pose la question vitale: si l'on reportait à plus tard l'échéance de l'élection de l'assemblée constituante, on risquerait de se trouver en face d'un état des choses porteur de menaces encore plus importantes que celles qui planent dans l'actuelle conjoncture. Et ce sera alors le mur qui opacifiera toute perspective de délivrance. Etant entendu que toutes les décisions prises aujourd'hui le sont hors de toute légalité constitutionnelle. Si l'on poursuivait dans une telle voie, la déstructuration de l'Etat livrerait le pays à un chaos indescriptible.
C'est dire donc la nécessité quasi absolue de s'en tenir à la date du 24 juillet, une date au-delà de laquelle un inconnu effrayant nous attendrait. D'autres dictatures pourraient s'engouffrer dans «le trou noir» du 24 juillet selon l'heureuse expression d'un analyste de la place. Un cycle infernal balaierait la douce Tunisie, un cycle dont l'actualité nous a offert des exemples probants.
Certes, le gouvernement provisoire a laissé entendre que la date du 24 juillet pourrait être remise en cause. Mais, il l'a fait à un moment où les voix de refus commençaient à résonner avec force, emmenées par le POCT. Mais depuis, et ayant pris conscience des risques que pourrait courir le pays en reportant de quelques mois cette échéance historique, quelques personnalités du «front de refus» ont assoupli leur position à ce sujet. Trop de périls, venant de l'intérieur et de l'extérieur, guettent la demeure. Rien ne vaut une conscience aiguë de l'intérêt supérieur au détriment de l'intérêt particulier ou partisan. Cet intérêt qui constitue aujourd'hui le seul paramètre de la légalité d'un pays qui vogue sans constitution.


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