Dans un contexte d'urgence extrême à Gaza, la France a annoncé avoir procédé le 1er août 2025 à une opération de largage d'aide humanitaire par voie aérienne, en coopération avec la Jordanie, les Emirats arabes unis, l'Allemagne et d'autres partenaires internationaux. L'opération, conduite à l'aide d'un avion C-130 J de l'escadron franco-allemand de l'Armée de l'Air et de l'Espace, visait à répondre à la crise humanitaire d'une ampleur inédite qui frappe la bande de Gaza. Selon le communiqué conjoint du ministère français des Armées et du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, les cargaisons parachutées comprenaient plusieurs tonnes de denrées alimentaires non périssables, conditionnées en colis individuels et équipés de parachutes multiples pour assurer une distribution sur une zone aussi dense que sinistrée. Les rotations aériennes, coordonnées avec les partenaires régionaux, se poursuivront dans les jours à venir pour tenter de soulager une population épuisée par des mois de guerre, de famine et de restrictions sanitaires. Paris rappelle que l'aide aérienne ne suffit pas Dans son message publié sur Facebook, le président Emmanuel Macron a salué l'engagement des militaires français et le soutien des partenaires jordaniens, allemands et émiratis. Il a néanmoins reconnu que « les largages ne suffisent pas » et a appelé Israël à ouvrir sans délai tous les points de passage terrestres. La France insiste sur le fait que le transport terrestre reste la seule solution efficace pour permettre l'entrée massive et continue des produits humanitaires. Le gouvernement français appelle donc une nouvelle fois à un cessez-le-feu immédiat, à un plein accès humanitaire et à la distribution des aides par l'ONU, ses agences et les ONG internationales, conformément aux règles du droit international humanitaire. Une population au bord de la famine Depuis plusieurs semaines, les alertes se multiplient sur la situation alimentaire catastrophique à Gaza. Plusieurs agences de l'ONU parlent déjà d'une famine partielle en cours, en particulier dans le nord de la bande. Les largages permettent de gagner du temps, mais ne suffisent ni en volume ni en régularité pour répondre aux besoins de plus de 2 millions de personnes. Les points de passage terrestres (notamment Kerem Shalom et Rafah) restent soit fermés, soit sévèrement contrôlés par Israël, entravant gravement l'arrivée des cargaisons d'urgence, y compris celles financées ou préparées par la communauté internationale. En multipliant les appels à l'ouverture humanitaire, la France se positionne diplomatiquement en faveur d'un corridor humanitaire sécurisé, organisé sous l'égide des Nations unies. Le message envoyé par Paris est clair : l'aide humanitaire ne peut pas être instrumentalisée dans le cadre d'un conflit militaire prolongé. Cette position s'inscrit dans un contexte de mobilisation accrue des pays européens et arabes, face à ce que les diplomates décrivent désormais comme une catastrophe humanitaire d'origine politique. La question de l'accès sans entrave devient désormais centrale dans toutes les discussions internationales. Ainsi, le largage aérien de vivres à Gaza par l'armée française témoigne de l'urgence absolue sur le terrain. Mais à travers ce geste symbolique et humanitaire, la France rappelle l'évidence : seule l'ouverture des points de passage terrestres permettra de sauver des vies à grande échelle. Paris hausse donc le ton : Israël doit lever le blocus et permettre un accès total à l'aide humanitaire, sous peine de voir la situation humanitaire se transformer en crise irréversible. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!