Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné l'arrestation du rédacteur en chef et du directeur général du journal Attounsia respectivement Habib Ghizani et Nassreddine Ben Saida, qualifiant cet acte d'abus de pouvoir étant donné que cette arrestation s'est basée sur les chapitres de la revue de procédure pénale plutôt que sur le décret 115 relatif à la liberté de la Presse, d'impression et de publication à partir du principe de la priorité au droit spécifique sur le droit général. La SNJT a appelé, dans un communiqué publié, mercredi 15 février 2012, et dont TunisieNumerique a obtenu une copie, à la libération immédiate des collègues arrêtés et à éviter les méthodes d'intimidation des journalistes. La centrale syndicale des journalistes a fait assumer au Gouvernement la responsabilité de la sécurité physique des collègues, du fait en particulier qu'il ne faut pas demander des comptes aux journalistes sur le fond d'une erreur professionnelle que le SNJT a, auparavant condamné et a appelé, à ce propos, tous les journalistes à la nécessité de respecter l'éthique du journalisme et le code d'honneur. Le SNJT a renouvelé l'appel à la nécessité d'accélérer la promulgation des textes réglementaires relatifs à l'activation des décrets 115 et 116 émis le 2 novembre 2011 vu qu'ils constituent une garantie juridique pour la protection des journalistes et un cadre législatif régissant le secteur des médias. Le SNJT a exhorté tous les collègues et toutes les composantes de la société civile à se solidariser avec les journalistes arrêtés et à condamner ces pratiques visant à restreindre la liberté de la presse et des médias.