L'Arabie Saoudite a exécuté mardi 1er mai 2012 dans la matinée deux ressortissants bangladais à Jizan, au sud du pays. Les deux hommes avaient été condamnés à la peine capitale pour avoir tué dans son sommeil un autre Bangladais afin de lui voler son argent et ses téléphones portables. Selon Amnesty International, le nombre d'exécutions est en hausse en Arabie Saoudite, et les ressortissants étrangers, notamment des travailleurs migrants qui n'ont aucun recours, ne bénéficient pas d'avocats pour les défendre. En octobre dernier, huit ressortissants bangladais avaient été décapités en public. Plus d'un quart des exécutions en 2011 ont concerné des travailleurs migrants, comme le souligne Rothna Begum : « Beaucoup de ceux qui ont été exécutés ces dernières années en Arabie Saoudite étaient des étrangers, la plupart étaient des travailleurs migrants originaires de pays pauvres. Les accusés le plus souvent n'ont pas accès à un avocat, et sont incapables de suivre les procès en arabe. Parfois ils n'ont même pas de traducteurs et le plus souvent ils ne sont pas informés de l'évolution de leur cas». Amnesty International a beaucoup de difficultés à obtenir des informations sur les condamnés à mort et sur le nombre exact d'exécutions, mais selon l'organisation, le nombre d'exécutions en Arabie Saoudite aurait triplé en 2011. Ces deux dernières porteraient à 23 le nombre de personnes exécutées depuis le mois de janvier.