Naji Jmal, député nahdhaoui à l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) et membre de la Commission de la législation générale, était l'invité de la matinale Expresso sur Radio ExpressFM jeudi 07 juin. La question du jour : le buzz que ce député a créé en déclarant que « la religion d'un candidat à la présidentielle tunisienne ne doit pas être nécessairement l'Islam ». Naji Jmal a indiqué que l'article 2 de la Constitution qui institue la liberté de religion en Tunisie est en contradiction avec l'article 3 qui stipule que le candidat à la présidentielle doit être obligatoirement musulman. D'où sa proposition de permettre aux non musulmans de se présenter, dorénavant, à ces échéances électorales, et ce, en tant que citoyens tunisiens à part entière. Il a réfuté, ainsi, la représentativité au parlement selon la technique des quotas à attribuer aux Tunisiens en fonction de leur appartenance religieuse, s'est prononcé pour la cohérence des articles de la Constitution et plaidé pour le traitement de tous les Tunisiens sur un pied d'égalité et selon leur droit de participer librement à toutes les échéances électorales et politiques, appelant les partis politiques à intégrer dans leurs rangs les représentants de toutes les religions.