Tahar Belkhodja, ancien ministre de l'intérieur du Président Habib Bourguiba, a accordé une interview exclusive, à TunisieNumérique, le 3 août 2012, où il a adressé un message aux Islamistes tunisiens : « Ne confondez pas le régime de Bourguiba avec celui de Ben Ali ». En effet les islamistes mettent dans le même sac Bourguiba et Ben Ali concernant leur relation avec les mouvements islamistes. Rached Ghannouchi a attaqué le défunt Bourguiba et l'a accusé d'être sioniste Dans une vidéo récente postérieure au 14 janvier 2011 et partagée sur les réseaux sociaux, RachedGhannouchi, le leader du mouvement Ennahdha critique violemment l'ancien Président Habib Bourguiba, en le qualifiant de «sioniste » et il l'a accusé d'avoir toujours obéi aux ordres du colonialisme français. Dans le même contexte, il a reproché à Bourguiba d'être le premier responsable de la politique de répression envers les islamistes. « Bourguiba est une institution et de nombreux Tunisiens l'aiment » Tahar Belkhodja a déclaré que personne ne peut effacer les 60 années de militantisme politique de Bourguiba et que c'est lui-même qui a obtenu l'indépendance de la Tunisie. D'autre part, il affirme que Ben Ali est le premier responsable des conflits avec les islamistes et que beaucoup de personnes ont oublié ce fait et font remonter l'origine du problème avec les islamistes à l'époque de Bourguiba. En outre, Belkhodja a déclaré que c'est Ben Ali qui dirigeait réellement le pays depuis l'année 1985 après son retour de Pologne. « Bourguiba n'a jamais demandé à Ben Ali la tête de Ghannouchi » Tahar Belkhodja a affirmé que Leila Ben Ali a inventé l'histoire relatant que Bourguiba a demandé à Ben Ali la tête de Ghannouchi. D'autre part, il a insisté sur le fait que les islamistes doivent légitimer Bourguiba, « Comment se fait-il que les citoyens tunisiens éprouvent de la sympathie pour Bourguiba, par contre les responsables de l'Etat l'ignorent ? » ajoute-t-il. Il a soutenu qu'il existe au sein du ministère de l'Intérieur et de la Défense Nationale des rapports prouvant l'origine des ordres donnés pour combattre les islamistes dans les années 80. « La mauvaise gouvernance mène à une deuxième Révolution » A la fin de l'interview, Tahar Belkhodja affirme que si le gouvernement néglige certains aspects, le peuple tunisien va se révolter encore une fois. En outre, il a ajouté que le gouvernement doit rassembler le peuple tunisien autour d'une même unité.