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Libye : Bombarder et après ?
Publié dans Tunisie Numérique le 25 - 03 - 2011

Près d'une semaine après le début de l'opération “Aube de l'Odyssée”, le plus facile est sans doute fait. Les frappes américano-franco-britanniques contre les radars, les centres de commandement et les bases aériennes ont permis de détruire la défense antiaérienne libyenne et d'instaurer une no fly zone au-dessus du pays. D'autant qu'ils ont été suivi de tirs d'une centaine de missiles mer-sol Tomahawk depuis les bateaux et les sous-marins américains et britanniques.
Symbole politique, la « première phase » de la guerre a été ouverte par les avions de chasse français. Comme pour récompenser Paris d'avoir été en pointe dans la bataille à l'ONU pour faire adopter la résolution permettant l'intervention militaire. Mais la victoire française a été de courte durée : les Américains ont aussitôt repris le commandement des opérations en attendant la mise en place d'un état-major mixte. Les principaux pays engagés dans les opérations aériennes ne se sont pas mis d'accord sur un état-major centralisé avant le début des opérations.
Les frappes françaises, qui ont détruit plusieurs véhicules blindés de l'armée de Kadhafi, ont permis d'arrêter l'offensive contre Benghazi, le fief de l'insurrection, à l'est du pays. Les forces alliées devraient ensuite frapper plusieurs lignes de ravitaillement des forces pro-Kadhafi pour couper leur soutien logistique. Ce scénario rappelle l'intervention contre les talibans, en 2001, en Afghanistan. Des forces spéciales occidentales, quelques dizaines sans doute discrètement introduites dans le pays avant l'intervention afin de guider les bombardements et d'encadrer les insurgés.C'est peut-être le scénario qui va se renouveler en Libye.
Car une fois la no fly zone instaurée, deux hypothèses s'ouvrent. « Le régime et son armée peuvent s'effondrer sous le choc psychologique » des frappes, estime un analyste militaire. Ce sera alors l'heure des négociations. Mais les frappes pourraient échouer à faire plier Kadhafi. Celui-ci menace d'une guerre longue, totale et de recourir au terrorisme. La coalition devra alors redoubler ses frappes contre l'armée libyenne. Le risque est alors que celle-ci dissimule ses tanks au milieu des villes et des civils. « Si l'intervention doit durer dans le temps, pour faire la différence, il faudra un soutien au sol », poursuit cet analyste militaire.
L'objectif, à demi avoué seulement, est de se débarrasser du colonel Kadhafi : la question d'une intervention terrestre pour « finir le travail » risque de se poser. Echaudés par les expériences irakienne et afghane, craignant d'être pris dans un nouvel engrenage dans la région, les Américains ont prévu qu'ils n'iraient pas. L'hypothèse d'une frappe ciblée qui débarrasserait le pays de Kadhafi permettrait d'éviter une guerre des sables. Mais elle est plus qu'aléatoire. Elle n'a en tout cas marché ni en 1986 contre le Guide libyen ni en 2003 contre Saddam Hussein. La guerre aérienne est un exercice très aléatoire.
Source : Nouvel Observateur du 24 au 30 mars 2011


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