Le blocus de l'île de Kerkennah est décidément hermétique, rien ne passe, rien ne filtre. La colère des pêcheurs qui bloquent le trafic de et vers l'île devient aveugle. En plus de compromettre de façon inquiétante l'approvisionnement des insulaires en produits de première nécessité, qui commencent à manquer cruellement, ce blocus est en train d'égrener des pertes colossales à compter sur la trésorerie de l'Etat, puisque les protestataires refusent de laisser passer les camions citerne de la société Petrofac, qui exploite un gisement de gaz au large de l'île. Les pertes sont estimées par la société à près de 100 mille dinars par jour. En plus la capacité de stockage de gaz sur l'île étant dépassée, la société se trouve dans l'obligation de fermer les vannes du puits, en attendant le déblocage de la situation. Mais tout ceci ne semble guère faire partie des priorités du gouvernement qui n'a toujours pas bougé pour débloquer une situation qui n'a que trop duré, et qui tourne au ridicule.