A l'approche du mois de janvier passé, on a commencé à entendre parler ici et là, d'incidents plus ou moins graves qui se sont élu pour décors, les pays de la rive sud de la méditerranée. Puis, çà s'est accéléré à un rythme infernal : Des insurgés maliens soutenus par des terroristes arabes, sèment la panique dans l'Afrique du Nord. Ils ont élu domicile sur les frontières sud de la Tunisie, de l'Algérie, et pourquoi pas, aussi, du Maroc ? Ensuite, il y a eu la spectaculaire prise d'otages du sud algérien qui s'est terminée dans un bain de sang. Quand à la Lybie, son sort est scellé depuis le malheureux épisode de l'attaque du consulat américain à Benghazi. L'Egypte, elle aussi, semble empêtrée dans un remake probable de la révolution. On entend et on voit, surtout, grâce à la bienveillance des médias, les flots de violence et même des meurtres en direct à l'écran. Relativement, la Tunisie s'en sortait pas mal. Donc, rien de tel qu'un petit numéro d'Envoyé spécial, pour faire intégrer le pays dans la liste de ceux où il ne serait pas intelligent d'aller passer des vacances. Et comme le hasard, ne fait jamais les choses à moitié, voilà qu'un obscur groupe de gauche, lance un pauvre jeune homme harnaché d'explosifs, contre le portail de l'ambassade US à Ankara en Turquie. Et voilà, le tour est joué. Et bien joué même, puisque tout cela s'est passé point pile au moment de la saison des réservations en Europe, pour les prochaines vacances. Du coup, ce sont les pays du sud européen, qui vont être contents des flux inespérés de touristes qui vont se rabattre sur eux, faute d'autre choix, vu que toutes les autres destinations du bassin méditerranéen sont compromises pour des raisons de sécurité. Et comme par hasard, ces pays du sud de l'Europe sont ceux-là même qui sont en train de faire souffrir tout le continent par la crise qu'ils trainent avec eux, et qui menaçaient de traîner tout le continent dans la récession. Donc, si tout se passe bien, ces pays vont pouvoir se payer un gros bol d'oxygène, question finances, et épargner aux autres pays de mettre la main à la poche. En quelque sorte, une sortie de crise, sans grands frais, si ce n'est quelques dizaines de morts ici et là. Mais, bon, les morts arabes ou turcs, çà ne compte pas trop ! C'est tellement bien, et même parfaitement, fait pour nos amis européens, qu'on se surprendrait presque à penser que çà pourrait être du « coup monté » et de main de maître ! Mais, il ne faudrait tout de même pas tomber dans la paranoïa !