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Tunisie – Exclusif : Les dessous de l'enquête qui a mené à l'identification des tueurs de Chokri Belaïd
Publié dans Tunisie Numérique le 26 - 02 - 2013

Un vrai travail de fourmi, ou plutôt de titan, que celui qu'aura effectué la brigade criminelle avec ses moyens, pour relever le défi de démasquer les auteurs du meurtre de feu Chokri Bélaïd.
Ils étaient pourtant partis de zéro. Rien, aucune piste, aucun indice, personne pour rapporter quoi que ce soit. Le néant absolu.
Ils avaient entre les bras un meurtre, avec une victime, quelques impacts de balles, des projectiles extraits de la dépouille du défunt, et surtout beaucoup de pression, beaucoup d'interventions, une trop grande médiatisation, des pistes annoncées çà et là, sur des plateaux de TV, certaines pistes les ont même pointés d'un doigt accusateur.
Dans tout cela, ils devaient travailler, plier l'échine, et y aller au jus de coude et au phosphore pour dénouer cette énigme.
N'ayant aucun indice, ils se sont rabattus sur les enregistrements des caméras de surveillance plantées un peu partout autour du périmètre du lieu du crime. Leur curiosité a été rapidement payante. Ils ont vite fait de remarquer une fiat siena, conduite par un individu qu'on devinait barbu, qui ne cessait de faire le tour du pâté de maisons à des horaires presque fixes. En plus cette voiture ne portait pas de plaques minéralogiques. Ce qui était suspect en soi même, mais était aussi désolant, car pas moyen d'identifier un véhicule sans numéro d'immatriculation. C'est pourtant ce qu'ont tenté, les fins limiers de la « crim ».
Ils se sont procuré la liste des véhicules du même modèle et de la même couleur auprès du service des mines. Ils ont ensuite fait des recoupements entre la liste des propriétaires de ces véhicules et celle des personnes suspectes, pour une raison ou une autre, de pouvoir avoir un lien avec l'affaire. Ils ont, entre autres, revu la liste des personnes appartenant à la mouvance salafiste. Et c'est là, qu'ils ont mis le doigt là où il fallait.
Ils n'arrivaient pas à localiser la voiture, donc, ils y sont allés au culot. Ils convoquaient les propriétaires et leur montraient les photos du véhicule en leur demandant si ce n'était pas, par hasard, le leur.
Cette méthode, avec leur savoir faire, a donné ses fruits, puisqu'ils n'ont pas tardé à repérer un individu appartenant au courant salafiste qui a reconnu sa voiture sur les photos. D'ailleurs, il n'avait pas trop d'espace d'esquive, puisque son numéro de GSM avait été localisé aux abords du domicile de Chokri Belaïd les jours ayant précédé le meurtre. Mais il a assuré qu'il prêtait sa voiture (ou plutôt la louait contre des sommes d'argent) à d'autres individus de la même mouvance. Et en cette période, la voiture était louée à une personne qu'il ne connaissait pas, mais qui lui avait été présentée par une tierce personne.
C'est ainsi qu'il a été retenu, samedi dernier, comme probable complice dans l'affaire, avec son ami qui lui avait amené le « client ».
Les opérations de ratissage, en connaissant, désormais, le numéro du véhicule, ont permis de la localiser et d'appréhender ses occupants, quelques jours plus tard.
Puis de fil en aiguille, les recherches aboutirent aux deux personnages clés de l'affaire, à savoir le tireur et son « chauffeur », qui ont été localisés, lundi, dans la région d'El Kram.
Le reste, tout le monde le connait, à savoir que ce fameux conducteur de la moto qui a servi au moment du meurtre, a reconnu qu'il a pris part à l'assassinat, qu'il savait ce qui allait se passait, mais a déclaré, qu'au moment des faits, il ignorait tout de l'identité de la cible.
Quant au tireur, qui est toujours recherché, et qui aurait été localisé du côté de Jendouba, dans une tentative de s'exfiltrer vers l'Algérie, ce qui s'est avéré assez difficile, vu que les autorités algériennes, trop contentes de rendre service à leurs homologues tunisiennes et par la même occasion infirmer les accusations dont elles ont fait l'objet, sont sur le qui vive, et prêtes à le cueillir dès son passage des frontières.
Le tueur serait un ex-agent de police qui a été renvoyé en 1998 pour ses connivences avec le courant salafiste. D'ailleurs, tous ces individus sont connus par les services de police pour des antécédents de connivence avec les salafistes.
Affaire, donc, à suivre. Et en attendant : Chapeau bas messieurs de la crim !


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