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Quand la Tunisie revêt le masque hideux de la tristesse
Publié dans Tunisie Numérique le 16 - 09 - 2013

D'aucuns ont été surpris, voire choqués, d'apprendre les résultats du désormais fameux classement qui a mis les tunisiens en queue de peloton des populations « heureuses ». Mais en réalité, cette publication n'a été qu'une confirmation du ressenti général du tunisien depuis une certaine période.
N'en déplaise à quelques uns, le tunisien a, depuis un certain hiver, stupidement baptisé « printemps », perdu sa joie de vivre, sa bonhomie habituelle, son âme joyeuse et son bonheur apparent.
C'est vrai que ce n'était pas le Paradis, mais çà n'avait rien à voir avec l'enfer que vivent actuellement les tunisiens. Jadis, un rien suffisait à rendre quelqu'un heureux, les plaisirs quotidiens se limitaient à une vie paisible ponctuée de sorties fussent-elles espacées, fussent-elles aussi limitées à de petites balades en famille, à un attablement à une modeste table de restaurant populaire pour grignoter ne serait-ce qu'un petit casse-croûte bien de chez nous.
Il est vrai que le tunisien moyen était fatigué, même usé, à la tâche. Il n'empêche qu'en fin de compte il se retrouvait heureux, heureux de pouvoir cueillir les modestes fruits de son labeur et d'en profiter en toute quiétude et en pleine sérénité. Et à cette époque là, un rien pouvait satisfaire le tunisien, et lui redonner le sourire.
Alors que de nos jours, la moindre occasion, la moindre festivité se transforme en cauchemar. Cauchemar de ne pas pouvoir affronter les dépenses inhérentes à cette occasion. Cauchemar de ne pouvoir satisfaire les attentes de la famille et des enfants. Il en est arrivé à détester les fêtes et les aïds, qui trouvent un malin plaisir à se suivre telle une cascade de malheurs. Il en a, désormais marre de Ramadan, marre aussi de l'aïd qui vient après, marre de la rentrée des classes qui est devenue hors de prix, marre de l'aïd Al idha qui se profile à l'horizon tel un ogre à la gueule grande ouverte.
Le tunisien n'a même plus droit à la misère de pouvoir acheter à crédit, tellement, il n'est plus sur de rien, et on ne cesse de lui rabattre les oreilles avec la très probable incapacité de l'Etat de payer ses fonctionnaire, menace qu'il perçoit telle une épée de Damoclès suspendue au dessus de sa pauvre tête, prête à s'abattre d'une échéance à l'autre.
De plus, il ne peut même plus rêver de vivre paisiblement sa misère. Car toujours faut-il pouvoir la vivre. Eh oui, le tunisien vit désormais la peur au ventre, la peur de tout et de tout le monde. D'un coup le tunisien s'est retrouvé avec des aspirations et des vœux qui se limitent, presque, à pouvoir être assuré de rentrer chez lui après sa journée de travail ou sa sortie de courses, en vie.
Alors, oui, le tunisien est malheureux, il est triste, il vit désormais très mal, il souffre mentalement, et çà se répercute forcément sur son physique. Les toubibs ne comptent plus les troubles psychosomatiques qui poussent les gens à consulter, de type insomnie, douleurs bizarres et diffuses, hypertension artérielle et autres bobos du même acabit.
Alors oui, le tunisien est triste, triste de sa vie, triste de ses horizons noirs et bouchés, triste d'un avenir sombre...
Dans ce tableau, il ne reste guère qu'une poignée de tunisiens, qui se sentent bien, qui se sentent heureux, qui sont satisfaits, satisfaits de tenir leur revanche de ce peuple en marge duquel ils ont vécu tant d'années, satisfaits d'amasser des fortunes au détriment de la misère des autres, satisfaits de se sentir les maitres des lieux, alors qu'il ne savent même pas qu'ils sont entrain de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Et dire que pas plus tard qu'hier, un de ces néo-heureux, nous sort dans une interview avec une chaine TV américaine, des tirades du genre que la Tunisie va très bien, que la situation ne peut être mieux, et tout le reste. Or ce que ce monsieur semble ignorer, c'est qu'il n'était en train de parler que de lui-même et de sa vie de château, alors qu'on lui posait la question par rapport à onze millions de pauvres malheureux.


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