Fleuron des stations touristiques tunisiennes, l'île de Djerba communément surnommée « Djerba la douce » ne rime, aujourd'hui, plus avec tous tous les superlatifs dont on ne tarissait pas à son égard. Le calme, l'ordre et la beauté semblent avoir déguerpis, et pour cause, en pleine saison estivale, l'île croule sous les ordures laissant s'apparenter l'image d'une décharge. Une décharge qui ne serait autre que l'expression d'une vive colère, la colère de voir une ville, associée depuis belle lurette, à la douceur et au plaisir de vie, se muer en un lointain souvenir. Ces images en disent long. Ils en disent long sur des citoyens, qui livrés a eux-mêmes, abandonnés à leur sort jettent à la face des autorités leurs poubelles en guise d'exaspération. L'exaspération de djerbiens qui voient leurs efforts, leur mobilisation réduits à néant. Vivement le prochain selfie de la ministre du tourisme.