Le revirement sécuritaire opéré par le gouvernement suite à l'attentat suicide qui a visé un bus de la Garde présidentielle et frappé le cœur de l'état a laissé apparaître une interrogation reposant sur la disposition des citoyens à sacrifier une partie de leurs libertés individuelles au profit d'une plus grande sécurité. En effet, au milieu de la vague d'attentats à la quelle est confrontée la Tunisie, la France ou encore le Mali subsiste cette question de la restriction des libertés. Après l'instauration du couvre-feu et le renouvellement de l'état d'urgence, Tunisie Numérique a voulu sonder l'opinion qui semble patauger entre scepticisme et compréhension. Si certains semblent exprimer leurs réserves quant à l'efficacité et l'impact de cette mesure et disent craindre l'instrumentalisation du couvre-feu à une restriction des libertés, la majorité semble unanime quant à la nécessité d'accélérer la stratégie de la lutte contre le terrorisme. Rappelons que la présidence de la République a annoncé un allègement du couvre-feu à partir de cette nuit. Il sera, désormais, en vigueur de minuit à 5h du matin.